Réflexions – Plus Bure sera leur chute … http://vmc.camp Lutte contre le projet d'enfouissement de déchets nucléaires Thu, 23 Aug 2018 12:30:07 +0000 fr-FR hourly 1 /wp-content/uploads/2016/12/cropped-favicon_nuke-32x32.png Réflexions – Plus Bure sera leur chute … http://vmc.camp 32 32 14 au 17 juillet : Atelier d’été Technologos /2018/07/02/14-au-17-juillet-atelier-dete-technologos/ Mon, 02 Jul 2018 11:03:15 +0000 /?p=8937 Savoir plus]]> Technique et nucléaire : comment sortir du culte de la puissance et de la destruction ?

Pourquoi la lutte contre le centre de stockage de Bure est-il un enjeu pour Technologos et ceux qui critiquent globalement la technique telle qu’elle se développe aujourd’hui (déferlement, moteur et fin de l’histoire).

Cette prétention à gérer efficacement les déchets  produits par une industrie qui ne devait pas en faire, à les gérer sans l’homme (sûreté passive), en nous faisant croire que l’on fait « comme si on maitrisait la nature » via la technique, ne permet pas de sortir de cette fiction technolâtre qui façonne notre monde, dont on ne se réveillera que par une catastrophe, et encore…

 

La suite et le programme sur le site de Technologos.

 

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Nous irons défendre la ZAD contre… Le néolibéralisme expliqué à mon zadiste /2018/04/02/nous-irons-defendre-la-zad-contre-le-neoliberalisme-explique-a-mon-zadiste/ Mon, 02 Apr 2018 12:59:18 +0000 /?p=8354 Savoir plus]]> L’Etat semble avoir renoncé à l’idée d’une opération d’expulsion de grande ampleur. Elle susciterait trop de mobilisation de la part de tout le mouvement anti-aéroport et au-delà. Nouveau plan : expulser violemment au coup par coup, en espérant prendre tout le monde par surprise et essayer d’éviter l’embourbement et la résistance. Mais comment seront « ciblés », parmi les 97 squats de la zone, ceux à expulser ?

 Il a d’abord fallu une gigantesque entreprise politico-médiatique de division du mouvement puis de la ZAD elle-même. Maintenant, tou-te-s les occupant-es ne sont plus des jihadistes verts. Il y a d’un côté les gentils, les normaux, les néo-ruraux, les interlocuteurs éventuels, les gens responsables. De l’autre côté, les méchants, les marginaux, les radicaux, les violents, les incorrigibles. Cette construction complètement fantasmagorique doit permettre de justifier l’abandon d’une vaste opération d’expulsion, donc le maintien d’une zone de sécession et l’échec fondamental de l’Etat à faire rêgner sa loi mafieuse sur tout le territoire. Tandis que la fabrication de l’ennemi intérieur (les incorrigibles) doit permettre de déchaîner contre eux toute la brutalité de l’Etat.

 Mais si l’on ne peut pas expulser cette zone du non-droit, alors tentons au moins de la pacifier et normaliser. La préfète de la Loire-Atlantique l’a affirmé : ne seront pas expulsés les zadistes capables de présenter et « défendre un projet individuel », qui puisse s’inscrire dans un statut officiel (un travail).  Que dit au fond la voix doucereuse et ferme de l’Etat ?

toi, petit zadiste… oui, oui ! je m’adresse à toi seul petit zadiste : si tu ne veux pas te faire expulser par mes Robocops et voir ta petite maison rasée de la surface de la terre, toi, petit zadiste, tu dois faire un Choix. Car enfin, dans ce beau pays, tout le monde est libre, ce n’est que parce qu’il l’a choisi qu’un individu finit à la rue ou en prison. Donc, tu as toi aussi le Choix. Tu dois devenir un Vrai Individu. Pas cet espèce d’être-lié, qui cohabite au milieu du bocage et des bois, avec des frères et des sœurs, des outils et des armes, des blés semés et des mûres sauvages, des chiens fidèles et des poules vagabondes, des toits végétaux et des puits d’eau fraîche, des écureuils-voisins et des oiseaux-nicheurs… Pas cet être pétri par la pâte qu’il pétri, parcouru des chemins qu’il arpente, aimé des murs de sa maison ouverte… Pas cet être qui œuvre à plusieurs, qui joue, qui jouit, qui trébuche, qui se bat, qui râle, qui invente, qui découvre, qui aime et qui souffre à plusieurs.

 A cet être-lié, tu dois renoncer.

 Car, enfin ! cet être-là appartient au passé, dans cette fange impure où rien n’est clairement séparé, cette fange où tes anciens amis radicaux t’ont entraîné. Tout comme tu as du écouter ton Père qui t’a dis un jour : « Tu seras un Homme, mon fils », aujourd’hui, tu dois m’écouter, moi, l’Etat qui te dis : « Tu seras un Individu, mon Citoyen/ma Citoyenne ». Tu as peut-être oublié tout le bonheur qu’il y a à être un Individu-Citoyen…?

  En redevenant Individu, tu pourras à nouveau gagner ta vie, tu pourras à nouveau profiter de tous les fruits de notre belle civilisation marchande et du loisir universel. Tu pourras de nouveau investir dans le temps plutôt que de simplement le vivre ; tu pourras trouver le travail qui correspond le mieux à tes compétences, trouver le hobby qui correspond le mieux à tes envies, le sport le plus adéquat à tes besoins énergétiques et à ton bilan-santé. Tu pourras même recommencer de nouvelles et vraies relations : des relations de travail, ou d’amitié, ou de famille, ou d’amour. Tu pourras enfin être toi-même ! Et si tu vas mal, ne t’en fais pas ! il y aura toujours des professionnels que tu pourras payer pour qu’ils accompagnement sans danger ta dépression : nos médecins, psychanalystes, coachs, présentateurs TV, personnels Pôle emploi, vendeurs de Smart-box, écrivains, producteurs de cinéma, etc, etc.

Ne me dis pas que ça ne te fais pas envie ?

Pour acquérir tout cela, il te suffit de me faire confiance, à Moi et aux entreprises qui voudront bien t’accompagner dans ta transition. Si tu suis bien les démarches administratives, légales, professionnelles et médiatiques que nous t’indiqueront, tu ne seras pas expulsé. Tu pourras rester dans ta maison ou ta cabane, et même – car je sais que tu feras un excellent Citoyen engagé – tu pourras donner l’exemple, tu pourras montrer ta vie comme une vie écologiquement propre, quotidiennement éthique et passionnément rurale. Nous sommes certains que d’autres Individus-Citoyens pourront s’inspirer de ta vie pour inventer de nouveaux concepts, de nouvelles formes de travail, de nouveaux hobbies…

Que pourrais-tu espérer de mieux ?

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Topo sur les actions juridiques en cours /2018/02/25/topo-sur-les-actions-juridiques-en-cours/ Sun, 25 Feb 2018 13:42:56 +0000 /?p=7777 Savoir plus]]>

Actions contre le projet Cigéo en général :

– Géothermie (actuellement en Cour de cassation)

Le site de Bure renferme un potentiel géothermique non négligeable. Pour cacher ce potentiel et favoriser la réalisation de Cigéo, l’Andra a fait réaliser un forage en 2008 sans respecter les règles de l’art et a manipulé la présentation des résultats. Le Réseau « Sortir du nucléaire »et cinq associations locales ont assigné l’Andra pour non-respect de son obligation d’information.

http://www.sortirdunucleaire.org/Un-potentiel-geothermique-cache

– Coût du projet Cigéo

Par complaisance envers EDF, Areva et le CEA, qui souhaitaient provisionner le moins possible pour l’enfouissement de leurs déchets les plus radioactifs, Ségolène Royal a fixé par arrêté le coût de Cigéo à 25 milliards d’euros, un montant largement sous-estimé. 5 associations attaquent cet arrêté devant le Conseil d’État.

http://www.sortirdunucleaire.org/Bure-arrete-ministeriel-cout-Cigeo

Actions autour du Bois Lejus spécifiquement :

– Plainte pour faux et usage de faux contre le maire de Mandres

Le 15 mai 2017, plusieurs habitants de Mandres ont déposé plainte à l’encontre du maire de la commune pour faux et usage de faux. En effet, celui-ci avait produit pas moins de trois versions différentes de la délibération du conseil municipal du 2 juillet 2015. En outre, dans le contrat d’échange signé avec l’Andra le 6 janvier 2016 devant notaire, celui-ci déclarait que la délibération du conseil municipal « n'[avait] pas fait l’objet d’un recours devant le tribunal administratif »… Or un tel recours avait été déposé moins de trois semaines auparavant ; il avait également été précédé d’un recours gracieux signé par 31 habitants le 21 août 2015. Le maire ne pouvait donc l’ignorer.

http://www.sortirdunucleaire.org/Bure-cession-bois

– Cession irrégulière du Bois Lejus à l’Andra

Le 18 mai 2017, le conseil municipal de Mandres-en-Barrois était convoqué pour voter de nouveau sur le sort du Bois Lejus, suite à l’annulation par le tribunal administratif de Nancy de la délibération du 2 juillet 2015. Sous « surveillance » policière massive, la cession du Bois Lejus à l’Andra a été votée par 6 voix contre 5. Un nouveau recours a été déposé contre cette délibération, porté cette fois-ci par 33 habitants de la commune. L’audience en référé s’est tenue le 31 mai 2017, au tribunal administratif de Nancy, lors de laquelle la commune de Mandres et l’Andra, par le biais de leur conseil, n’ont fait état que d’affirmations orientées sans grand fondement juridique. La décision a été rendue le 6 juin 2017. Le tribunal a rejeté la requête en référé des habitants sans motiver outre mesure sa décision. Mais l’affaire est loin d’être terminée : le recours au fond reste à étudier.

http://www.sortirdunucleaire.org/Bure-cession-bois

– Contestation de l’arrêté de distraction de la forêt et de la non-soumission

Le Bois Lejus a fait l’objet d’une convention d’échange entre l’Andra et la commune de Mandres. Suite à cette convention, un arrêté de distraction a été pris par le préfet de la Meuse, permettant ainsi de soustraire de la gestion ONF le Bois Lejus. Des habitants de la commune et plusieurs associations ont déposé un recours gracieux puis contentieux contre cet arrêté.

Suite à la convention d’échange entre la commune de Mandres-en-Barrois et l’Andra sur le Bois Lejus, celui-ci aurait dû être de nouveau soumis au régime forestier de l’ONF. Une demande de soumission a été adressée au préfet puis à l’ONF. Les deux demandes ont été rejetées. Un recours contentieux a été déposé le 9 février 2018.

http://www.sortirdunucleaire.org/Bure-distraction-foret-Mandres

– Barrage à la compensation pour le défrichement du Bois Lejus

Dans le cadre du projet Cigéo, l’Andra prévoit de déposer à partir de l’automne 2018 une importante demande d’autorisation de défrichement afin d’y mener les travaux de reconnaissance nécessaires aux futurs aménagements de surface de la « zone puits ». Ne disposant pas des surfaces suffisantes pour mettre en œuvre la compensation au défrichement sollicité, l’Andra fait appel à candidatures en Meuse et Haute-Marne, auprès des propriétaires forestiers privés ou des communes. Le 17 novembre 2017, la commune de Dainville a ainsi pris une délibération en faveur d’un projet de boisement/reboisement avec l’Andra. Un recours gracieux a été déposé à l’encontre de celle-ci.

http://www.sortirdunucleaire.org/Bure-compensation-defrichement-Lejuc

Actions sur la journée du 22 février 2018 :

– Plainte pour violation de domicile concernant la pénétration et la perquisition illégale de la Maison de Bure : http://www.sortirdunucleaire.org/IMG/pdf/plainte_def_violation_dom_220218.pdf

Et dernière victoire en date : Un avis de l’Autorité environnementale du 22 mars 2017 dispensait l’Andra de réaliser une étude d’impact en vue de procéder à des forages, défrichements et destruction des milieux d’espèces protégés et individus de ces espèces protégées pour l’ensemble des opérations de caractérisation des futurs sites d’implantation du centre d’enfouissement des déchets radioactifs CIGEO. Un recours gracieux a été déposé. Suite à ce recours, l’Autorité environnementale a décidé de retirer sa décision du 22 mars 2017 car le projet de caractérisation transmis par l’Andra comprenait notamment un certain nombre de forages qui auraient dû être automatiquement soumis à étude d’impact et n’auraient pas dû faire l’objet d’une décision de l’Autorité environnementale après examen au cas par cas.
L’Andra a alors été contrainte de déposer une nouvelle demande d’examen au cas par cas auprès de l’Ae, ce qu’elle a fait le 12 septembre 2017. L’Ae devait rendre son avis le 17 octobre 2017 mais, à la place, il est précisé que « L’absence de réponse de l’autorité environnementale dans le délai de 35 jours vaut obligation de réaliser une évaluation environnementale ». L’Andra va donc être contrainte de réaliser une évaluation environnementale pour l’ensemble des opérations de caractérisation (forages + défrichement) avant toute autorisation…

http://www.sortirdunucleaire.org/Bure-etude-d-impact-CIGEO

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Atelier clown activisme du 7 au 9 décembre 2017 /2017/12/03/atelier-clown-activisme-du-7-au-9-decembre-2017/ Sun, 03 Dec 2017 00:49:49 +0000 /?p=6872 Savoir plus]]> Atelier clown activisme du 7 au 9 décembre 2017

Viens participer à un atelier de 3 jours pour déterrer le clown qui croupi en toi avec la redoutable Armée Clandestine de Clowns Insurgées (C.I.R.C.A.) !

Ça débutera le 7 décembre à partir de 9h30 pour se terminer en fête le 9 pour le 13e anniversaire de la Maison de Résistance !

Si tu préviens à l’avance par mail à caillouxhibouxbisoux@riseup.net c’est cool, ça nous permettras de te trouver un pieu ailleurs que dans les toilettes sèches ou le free-shop ;D

L’atelier sera à prix libre et y’aura une cantoche vegan avec de la bonne bouffe comme dab’.

N’oublie pas ton sac de couchage

Pour en savoir plus sur la CIRCA :

http://devenez-vous-meme-clown.zici.fr/clownistan-kesako/clandestine-insurgent-rebels-clowns-army/

 

 

 

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Première émission Ziradio avec Krok, Bouli et Isabelle /2017/11/19/premiere-emission-ziradio-avec-krok-bouli-et-isabelle/ Sat, 18 Nov 2017 23:56:23 +0000 /?p=6866 Savoir plus]]> J’avais super envi de me lancer sur le format radio, malgré la perquisition de l’ordi où j’avais passé je ne sais combien d’heure pour charger, et la je sais 350 heures de musique ;( . Et du coup voilà un petit podcast pour lancer le truc, avec Isabelle qui prépare un doc et donne des conférences  qui font le rapprochement entre le retraitement des déchets d’obus de 14-18 et l’enfouissement des déchets nucléaire à Bure, Krok un militant souvent présent à bure et notamment sur les barricades dans la forêt du bois Lejuc, et Bouli Lanners acteur et réalisateur belge et qui s’investit dans le mouvement antinucléaire en belgique.

Voilà Bonne écoute à tous-tes

http://audioblog.arteradio.com/post/3082135/ziradio_n_1__belgique_et_antinuke/

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Montier en Der ou le monde derrière l’objectif ! /2017/11/15/montier-en-der-ou-le-monde-derriere-lobjectif/ Wed, 15 Nov 2017 22:25:41 +0000 /?p=6797 Savoir plus]]> On y parle de nature , de milieu naturel, de migration d’oiseaux… tout ce qui fait qu’ un jour n’importe qui s’émerveille pour ce qui l’entoure, et se passionne jusqu’à avoir le désir infini de protéger ces richesses à la portée de tous. L’oiseau a passionné les combattants de la guerre 14 18 au cœur des tranchées… il faisait rêver les « poilus »: chants d’alouettes ou de mésanges charbonnières résonnaient entre deux bombardements. Ils inspirèrent des musiciens comme Messiaen mais ce qu’ils inspiraient aux poilus n’avait pas de prix : s’imaginer à la maison , en liberté , loin de la tranchée.
Et de quelle liberté ont pu être inspiré les occupant-e-s du Bois lejuc
en juin 2016 et autres chouettes de Bure ? La sensation fugace d’être au monde! Le plaisir de vivre dans la forêt, de lutter ensemble, de sentir le contact avec l’humus en écoutant le concert de la grive musicienne, des pouillots véloces, fitis ou siffleur …Walden  ou la vie dans les bois et la résistance aussi à l’occupant nucléocrate !

 



Dans  La région du Der, en Champagne humide, au centre du bocage résiduel considérablement entamé par l’agro-industrie, stationne une multitude de migrateurs.Ils sont venus pour l’essentiel du nord de l’Europe. Des dizaines de milliers de Grues cendrées se retrouvent là chaque année, et leurs concerts et ballets impriment nos cerveaux, avec elles les diverses espèces d’oies cendrées moissons rieuses …  ainsi des foules d’anatidés, de limicoles, de passereaux, de rapaces, et de grandes aigrettes encore si rares il y quelques décennies.
Cette région si attractive pour l’avifaune l’est également pour l’ornithologue voyageur. Les chasseurs y font des prélèvements massifs à la périphérie du lac. Leurs congélateurs se remplissent jusqu’à la lie. Une vaste aubaine pour un business dévorant et envahissant: aller donc voir le prix des chambres d’hôtel! L’installation récente, non pas d’une épicerie mais d’un Casino  ! L’extension du port de plaisance de Gifaumont n’a pas respecté les principes de la loi Littoral. Et c’est tout naturellement que le salon de la photo animalière de Montier en Der est venu s’ajouter à cette expansion économique violà plus de vingt années.Mais ne crachons pas dans la soupe : il se produit là des conférences et des expositions d’un immense talent comme des témoignages inédits, notamment de naturalistes bénévoles engagés de longue date dans la sauvegarde de l’aigle royal ou des busards cendrés. C’ en est au point qu’il est devenu tabou, tandis que l’on s’émerveille, d’y poser des questions concernant une sensation simultanée et glaciale de la destruction du monde qui nous entoure par un système prédateur absolu auquel n’échappent ni les peuples premiers, ni l’humanité en général, ni la faune et la flore mondiales.

Le XXIe siècle est en train de vivre une extinction de masse : faune, flore,  avifaune ; et pas seulement des plus emblématiques, le phénomène est global et touche depuis les organismes les plus méconnus  tels les collemboles qui vivent dans la litière du sol et la strate herbacée, jusqu’aux reptiles amphibiens et jusqu’aux batraciens en passant par l’ entomofaune . Les raisons invoquées  avant toute autre sont  la destruction des biotopes à très grande échelle pour les besoins de l’agro-industrie- chimique . Rivières, ripisylves, zones humides, bocages et forêts livrés aux appétits des industriels et des capitaux .
Les nombreux photographes exposant à Montier viennent nous présenter le spectacle sans doute sincère d’un monde en perdition qu’ils pourront aller chercher, eux seuls,  toujours plus loin sur la planète. Car aux portes de la ville, à quelques coups d’ailes de grues ou d’ oies, nous survolons les installations de stockages de déchets nucléaires de Soulaines, de Morvilliers, le centre de compactage de Briennes. L’ANDRA (l’agence nationale pour la gestion des déchets nucléaires) a tout acheté dans le secteur, des milliers d’hectares de terres agricoles, et la conscience cupide de la plupart des élus locaux. Les leucémies progressent de façon inquiétante dans un rayon de 15 km de la poubelle de Soulaines.Du coté de St Dizier l’avenir est aussi radieux avec l’ implantation fulgurante d’un pôle industriel destiné à la maintenance du parc nucléaire français. Mais la mairie partenaire du festival de Montier se préoccupe de l’avenir de la forêt et des peuples premiers comme les Papous de Nouvelle-Guinée … elle organise une rencontre conférence  : Frères des arbres, l’appel d’un chef papou le 18 novembre prochain. De quoi rêver ! À un avenir sans déforestation criminelle pour les peuples premiers , tout comme à un futur immédiat sans nucléaire ni tombeau nucléaire à BURE . A ces élus si admiratifs de territoires lointains et de peuples en lutte pour leur survie nous disons bravo mais cessez donc de livrer les forêts de Haute Marne et de Meuse à la folie des nucléocrates de l’ANDRA car ce sont l’ensemble des territoires qui en dépendent et l’avenir des populations locales ne dépendra jamais d’un tombeau nucléaire.

 

Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce.

Inscrit sur le mur de béton au bois lejuc

 

A ce jour, et depuis juin 2016 nous vivons toujours dans cette forêt dites Bois Lejuc et en assumons la défense quotidiennement . Avec une multitude de soutiens locaux, régionaux et nationaux implantées également sur le plateau du Barrois à Bure à la maison de la résistance et dans d’autres localités, nous reprenons en main l’avenir d’un territoire avec tous les habitants conscients. Nous savons de par l’histoire des luttes antinucléaires les capacités de type colonial de l’ANDRA qui incarne tel un état dans l’état, la toute puissance de ce dernier. Nous connaissons ses aptitudes à de multiples brutalités, mais l’usage de la force ne nous fera pas abandonner (manifestant/es grièvement blessés le 15 août dernier et perquisition massive en septembre) puis rebond avec la créations de nouveaux comités de lutte. Car notre combat est du côté de l’avenir, de la vie.

 

Objectif Bure … Bois Lejuc !

 

Rejoignez nous dans la forêt, pour un jour, un mois, un an, participez à nos campagnes de recensement d’espèces ornitho, faune, flore, papillons, chiroptères et batraco… et surtout refusez de collaborer avec les services de l’ANDRA ou assimilés !

 

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Il y a 40 c’était Vital ! /2017/07/31/il-y-a-40-cetait-vital/ Mon, 31 Jul 2017 00:44:14 +0000 /?p=6155 Savoir plus]]> Il y a 40 ans, jour pour jour, Vital Michalon mourrait de l’explosion d’une grenade offensive OF37 en protestant contre la construction de la centrale nucléaire superphénix (actuellement en démantèlement).

Il y a 3 ans, Rémi Fraisse mourrait à son tour, sur le site de lutte contre le barrage de Sivens, dans le Tarn, du tir d’une grenade offensive dans son dos par un gendarme.

Il aura fallu attendre 37 ans pour que la grenade offensive OF soit suspendue à l’utilisation puis interdite au final, deux ans et demi plus tard, en mai 2017.

Depuis d’autres grenades à effet assourdissant ou de désencerclement ont fait leur apparition et ont largement pris le relais sur le terrain des luttes de territoire et sociales. Dans un rapport de l’IGPN/IGGN qui suivait la mort de Rémi Fraisse, on dénombrait entre 2010 et 2014 l’utilisation de 1161 grenades de désencerclement et 2219 grenades GLI F4 assourdissantes par les forces de l’ordre contre 435 grenades OF. Or, l’usage massif des premières dans les rues lors du mouvement social contre la loi travail et des secondes dans les terrains de lutte comme sur la lutte anti-THT du Chefresnes en 2012, celle de NDDL entre octobre 2012 et la fin du printemps 2013, ou encore à Bure le 18 février 2017, a occasionné un nombre considérable de mutilations et de blessures plus ou moins graves. Parmi celles-ci on dénombrera des pertes de vision totale ou partielle d’yeux touchés par des éclats ou projectiles de désencerclement (au Chefresnes), des lésions neurologiques graves (comme Romain sur la loi travail) ou des amputations de pieds, doigts, des lésions musculaires du fait des shrapnels de plastique et métal projetés lors des explosions de ces grenades à bout portant.

Grenades récoltées après le 18 février à Bure

En février 2018, lors de la manifestation organisée à Bure contre l’expulsion du Bois Lejus, une bonne partie des grilles de l’enceinte de l’écothèque avaient été renversées par les opposant.es à CIGEO. Et la préfecture avait annoncé le tir de 400 grenades lacrymogènes à cette occasion. Si nous en avions effectivement ramassé près de 200 dans le champ bordant l’écothèque, nous avions surtout pu retrouver les reliquats d’une bonne vingtaine de grenades GLI F4 censées se désagréger sans éclats lors de leur explosion.

Pourtant une bonne vingtaine de personnes avaient été blessées par des échardes fichées dans leurs bras et jambes et nécessitant même, chez certaines, une opération chirurgicale du pied ou de la main avec perte de sensibilité partielle.

Fragments de GLI F4 de la manifestation du 18/02/17 à Bure

Le triste anniversaire de la mort de Vital Michalon est l’occasion de se rappeler que la non-létalité des armes n’existe pas, que le terme de « létalité réduite » qui est parfois employé par les autorités pour se couvrir de ce qu’elle désigne trop souvent comme un accident, est encore plus glaçant pour ce qu’il sous-entend : le permis octroyé aux forces de l’ordre de tuer. Si on ne se fait plus trop d’illusions sur le systématisme de ce qui est trop communément appelé des « bavures », et plus particulièrement dans des quartiers populaires victimes d’un véritable racisme institutionnalisé de la police, il n’est jamais inutile de se rappeler que la main d’un policier est toujours plus létale quand son intentionnalité de blesser et mutiler est renforcée par le port d’une arme proportionnellement puissante. Que ce soit le flashball ou son remplaçant le Lanceur de balles de défense ou encore le Taser et les grenades de désencerclement et GLI F4, toutes ces armes ont déjà provoqué de trop nombreux décès ou mutilations graves.

Lorsque les gendarmes s’étonnent que nous nous offusquions autant de leurs « contrôles de routine » répétitifs autour de Bure, qu’ils se rappellent que les grenades qui garnissent leurs ceintures, les LBD et autres armes de poing qu’ils portent en bandoulière sont autant de souvenirs de Rémi Fraisse, de Vital Michalon  qui marquent au fer rouge les mémoires de tous les militant.es. Et que tous les Adama Traoré, Amine Bentounsi, Zyed et Bouna, Lamine Dieng, Wissam El Yamni et bien d’autres qui meurent loin des yeux, à l’ombre des tours de cités des quartiers populaires, devant le pare-choc d’une voiture, étouffés dans un fourgon ou sous les balles de policiers racistes, sont inscrits en lettres de sang sur le mémorial interminable de l’impunité policière, consacrée par des non-lieu judiciaires systématiques. Dans la responsabilité collective de l’institution policière qui par le biais de ses syndicats se solidarise comme un seul corps derrière ses meurtriers et ses brutes, il reste bien peu de place pour l’empathie avec le bon policier ou le bon gendarme du quotidien. Le harcèlement policier que nous subissons par périodes à Bure, et particulièrement ces dernières semaines ne peut pas non plus nous faire oublier le visage de la banalité du mal qui mue la courtoisie réelle d’un jour en obéissance aveugle aux ordres le lendemain.

Une pensée pour toi Vital, on ne t’oublie pas !

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16 au 18 juin – Rencontres contre la taule à Bure /2017/05/25/16-au-18-juin-rencontres-contre-la-taule-a-bure/ Thu, 25 May 2017 12:35:45 +0000 /?p=5628 Savoir plus]]>

 

Du 16 au 18 juin auront lieu à Bure des rencontres anticarcérales.

Durant trois jours, le collectif nouvellement créée, Anarchist Bure Cross, invite à participer à des projections et discussions autour de la prison à la Maison de Résistances à Bure.

Pour la suite, nous entendons par « rencontres » nous retrouver avec celles et ceux qui entendent lutter pour la suppression des prisons et les dispositifs coercitifs sous toutes leurs formes. Nous ne pensons pas qu’il y ait d’alternatives possibles à la prison mais qu’elle est l’outil systématique d’un contrôle social. Par conséquent nous voulons proposer un week-end qui analyse le système carcéral et qui nous permette pour jeter des bases d’organisation d’un réseau de lutte contre les prisons actuelles et à venir, ainsi que tous les dispositifs qui en découlent.

Une trentaine de nouvelles prisons sont actuellement en projet de construction en France, c’est une continuité dans la politique d’enfermer toujours davantage de gens qui ne correspondent pas aux normes sociales. Les prisons sont remplies de pauvres, d’étrangèr.es et de toutes celles et ceux qui s’opposent à cette injustice sociale.

Au programme :

* La journée de vendredi sera dédiée à des discussions ouvertes et retour d’expériences sur la taule, et toutes les expériences de détention qui touchent chaque jour davantage d’entre nous, particulièrement après le mouvement social durement réprimé de la Loi Travail.

En soirée, projections autour de la taule

* La journée de samedi accueillera Kyou et Nadia autour de leurs livres respectifs « Beau comme une prison qui brûle » et « À ceux qui se croient libres » qui retracent des vécus de taule, de proches de prisonnièr.es, de résistances de l’intérieur, de mutineries et luttes anticarcérales passées.

– Gaël avec le livre « Frères de la côte » qui décrit la trajectoire des pirates somaliens, emprisonnés longuement en France, coupés de leur famille. En présence de plusieurs amis somaliens emprisonnés.

– Présentations, stands et discussions autour de luttes anticarcérales des années 70-80, peut-être en présence des ami.es engagée.es dans des collectifs à l’époque et les éditions libertalia.

En soirée, gros concert à l’ancienne gare de Luméville, à 5 km de Bure

 

* La journée de dimanche ouvrira la discussion sur les perspectives de luttes anticarcérales que nous pourrons construire dans les temps à venir. Avec notamment un temps de partage et retours des groupes Anarchist Black Cross français et étrangers et autres collectifs anticarcéraux engagés contre les taules. Et dans un second temps des discussions plus concrètes sur des rendez-vous, outils et formes d’organisations dans, devant les taules et contre les futures prisons en construction.

* Mardi midi, durant la semaine d’action du 19 au 26 juin, une cantine dédiée aux proches des détenu.es qui se présentent au parloir, nous organiserons une cantine devant une taule.

Nous vous invitons à venir avec vos docs, films, infokiosques ou témoignages de proches et de détenu.es, afin d’alimenter les tables tout au long du week-end.

Et si vous voulez proposer une discussion, un atelier, une action, merci de nous contacter sur le mail aburecross@riseup.net

Infos pratiques :

Accès à Bure, site de covoiturage de Bure Car’bure

– Hébergement à la maison ou dans les autres lieux de la lutte aux alentours (merci d’annoncer si vous comptez venir en groupe). Précisez si vous avez besoin de conditions d’accès ou hébergement particuliers. Sur sauvonslaforet@riseup.net ou en appelant au 03.29.45.41.77.

– Traductions assurées durant les discussions

– Cantines autogérées, merci de ramener des légumes si vous pouvez !

– Tout est à prix libre ! (sauf le bar samedi soir)

– L’affiche de l’événement au format pdf
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Lien vers le site www.vmc.camp de la lutte à Bure

 

 

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L’ANDRA est dans le jus, pas dans le bois ! Encore un effort pour lui faire boire la tasse ! /2017/03/01/landra-est-dans-le-jus-pas-dans-le-bois-encore-un-effort-pour-lui-faire-boire-la-tasse/ Wed, 01 Mar 2017 18:26:03 +0000 /?p=5147 Savoir plus]]> Après avoir assisté impuissante à la chute de ses grilles le 18 février, l’Andra s’est pris cette semaine une belle volée de bois vert devant les tribunaux. Procès de l’occupation, appel sur le défrichement de l’été dernier, procès sur l’échange du bois… Les procédures lancées de part et d’autre, étroitement entremêlées, forment un sac de nœuds juridiques dont l’agence ne semble plus savoir comment se dépêtrer. Si le rapport de force se maintient sur le terrain, ces revers pourraient retarder le projet pour un bon moment.

Le 28 février, le tribunal administratif de Nancy a donné raison aux habitant-e-s de Mandres-en-Barrois et opposant-e-s en invalidant, pour vice de procédure sur la forme, la délibération du 2 juillet 2015 conseil municipal du village autorisant l’échange du bois Lejuc contre un bois mitoyen. Après plus d’un an et demi de mobilisations autour du bois qui ont ravivé la lutte comme jamais,, c’est un nouveau coup dur qui pose une sérieuse épine dans le pied des égoutiers de l’atome.

Le conseil municipal a maintenant 4 mois pour se « régulariser », c’est à dire refaire une délibération dans les formes pour reprendre une décision sur l’échange du bois. Le contexte a évolué, sur place les langues se délient, des riverain.es s’engagent, de nouvelles personnes viennent s’installer, la mobilisation (inter)nationale s’amplifie et les projecteurs sont braqués sur ce village où l’avenir de la filière nucléaire française est jeu. Finie l’époque des réunions à huis clos dans une mairie barrée par des vigiles ; révolue le temps où l’Andra pouvait exiger qu’une poignée de conseillers municipaux engagent leur village pour 100 000 ans lors d’un vote discret à 6h du matin.

La veille, le 27 février, lors du jugement de l’appel de l’Andra sur la décision du 1er août du TGI de Bar-le-Duc annulant l’autorisation de défrichement, un autre coup de théâtre a eu lieu, puisque l’Autorité Environnementale, qui avait rendu un avis favorable à l’agence lui permettant de défricher et forer sans étude d’impact préliminaire, l’a tout bonnement suspendu : la procédure de demande pourrait reprendre à zéro et tombe sous le coup de nouvelles lois durcissant les contraintes pour l’Andra Le délibéré aura lieu le 22 mai. Et l’agence n’a toujours pas d’autorisation préfectorale de défrichement.

Le 22 février, le tribunal a sursis à statuer sur la demande d’expulsion de Sven Lindstroem, habitant déclaré du bois, et renvoyé sa décision au 5 avril, après une demande d’entrevue du fameux hibou avec le président du TGI le 29 mars.

Jamais, historiquement à Bure, la verrue du nucléaire et son projet de poubelle n’ont été autant contestés et délégitimés sur le terrain comme dans les tribunaux. Mais rien n’est joué. Contrairement à ce que titrait certains grands journaux reprenant la dépêche AFP du 28 février, le projet de stockage n’est pas (encore) gelé. La délibération du conseil est annulée, mais l’agence reste encore propriétaire sur le papier. Surtout, les membres du conseil municipal de Mandres pourraient reprendre une décision autorisant l’échange, car ils-elles subissent une forte influence des nucléocrates, que ce soit par l’emploi de membres de leurs familles ou l’attribution de baux de chasse ou agricoles. L’Andra peut continuer d’avancer sur tous les autres secteurs où elle doit faire ses relevés de donnés pour pouvoir déposer sa Demande d’Autorisation de Création avant 2018, même si le calendrier est compromis.

Face à tout cela, il va falloir continuer de se bouger, dans de nombreuses directions :

  1.  En aucun cas les 4 conseillers municipaux de Mandres entachés de conflits d’intérêt ne devraient pouvoir voter. Sans parler du maire, véritable VRP décomplexé des éboueurs irradieux, maintenant nommé « délégué CIGEO » à la Communauté de Communes.
  2. Après le flou du 27 février sur le défrichement et la demande d’étude d’impact, il faut également bloquer l’Andra de toute possibilité de poursuivre ses funestes travaux préparatoires et autres relevés de données, non seulement dans le bois Lejuc mais partout ailleurs. Nous appelons les associations environnementales et naturalistes du Grand Est et d’ailleurs, approchée discrètement par l’agence pour participer à son étude d’impact globale, à se positionner publiquement contre le projet dans sa totalité, fausse « phase pilote » ou « caractérisation environnementale » y compris, et refuser de collaborer avec l’artisan d’une nucléarisation funeste pour la région.
  3. Quant au délai sur l’expulsion du bois après l’audience du 22 février, c’est l’opportunité de consolider l’occupation, les autres installations à Bure, les projets agricoles et tout ce qui fait que des dizaines de personnes se projettent à long-terme sur place.

De prochains rendez-vous seront donc bientôt lancés début avril, pour un printemps résistant, joyeux et toujours aussi déter’ !

Gardez vos déchets, on garde la forêt ! Andra dégage, résistance et affouages !

Infos : vmc.camp / Facebook Bure à cuire / Twitter ZIRADIES

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Notre lutte n’est pas présidentiable ! /2017/02/17/notre-lutte-nest-pas-presidentiable/ Fri, 17 Feb 2017 19:41:32 +0000 /?p=4897 Savoir plus]]> D’abord on nous murmurait il y a deux semaines la possible venue de Mélenchon à notre manifestation du 18 février à Bure contre la possible expulsion du Bois Lejuc et le projet d’aménagement de poubelle nucléaire, puis on nous a demandé timidement, il y a une semaine, si ça nous dérangerait que Poutou vienne faire un tour ; aujourd’hui c’est EELV qui sort l’artillerie lourde de la communication pour appeler à venir à Bure, et ce soir on apprend que Hamon souhaiterait rencontrer l’ANDRA et ses opposant.e.s dans la journée de lundi.

À Bure on avait déjà connu les militant.e.s du dimanche, bardé.e.s de drapeaux et autocollants, qui se photographient devant les ruines de mur, en lisière de bois occupé, pour prouver qu’à défaut de brandir la masse, de clouer le toit d’une cabane ou encore de faire le pied de grue au tribunal, ils soutiennent la lutte par procuration. Mais on ne s’attendait pas à un tel parachutage de présidentiables sur Bure.

Nous serions-nous trompé.e.s dans les cartons d’invitation ?

Pas de buffet électoral prévu par chez nous, les palettes construisent des chiottes sèches pas des pupitres de meeting, et les urnes servent davantage à recueillir les cendres de 20 ans d’indifférence et de mépris politique pour les meusiens livrés à la résignation face à CIGÉO. Désolé messieurs, vous arrivez trop tard, on ne sert plus de soupe politique par chez nous, on fait plutôt dans la récup’ de désillusionnés des chamailleries politiques, on remixe nos propres idées assaisonnées d’autogestion, d’autonomie et d’horizontalité. Nous aspirons à sortir nos manifestations des sentiers battus, à dégager le ciel des baudruches et drapeaux publicitaires, à l’emplir de nos rires, chants et cris et à réinventer la multiplicité de nos couleurs. Nos imaginaires ne tiennent pas dans un programme et n’obéissent pas à un calendrier, ils se vivent, s’affrontent chaque jour, dans la joie et les larmes, dans l’entrave d’une machine, à la cime des arbres ou dans l’occupation et le labour d’un champ.

Notre force collective se construit dans l’entremêlement des individualités et non dans leur addition bêtement quantitative. Nulle personne seule ne saurait porter et représenter toutes nos paroles, car nous sommes multiples, à plusieurs voix, plusieurs visages et mille idées. Nous vivons là, nous luttons là, nous sommes par conséquent les plus à même de porter notre parole, anti-capitaliste et anti-autoritaire ! Nous n’avons pas besoin de porte-voix, l’amplification de notre mobilisation se fait dans la diffusion et l’échange de nos idées et non dans leur massification par le biais d’un porte-parolat charismatique.

Le 18 février, toute prise de parole médiatique ou politique qui ne serait pas celle que nous avons consenti de construire ensemble, sera considérée comme une récupération politique dont nous nous passerons bien !

Notre lutte n’est pas présidentiable : ingouvernés, nous serons ingouvernables !

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