En Australie du Sud, le gouvernement étudie un projet visant à construire la plus grande décharge de déchets nucléaires de faible intensité dans le monde.
En cette fin d ‘été, une délégation majoritairement pro-nucléaire de six membres des chambres haute et basse Australiennes en tournée mondiale pour une enquête parlementaire sur la gestion des déchets nucléaires se sont arrêtés dans le sud meusien. Leur objectif, enquêter quant au bien-fondé des installations de l’Andra sur la commune de Bure.
Au sein de cette délégation, Mark Parnell, un membre du parti »The Green » a souhaité rencontrer de façon informelle les opposants au projet Cigeo. C’est donc au cours d’une balade dans le bois Lejuc, que nous avons pu échanger autour des différents sites d’enfouissement dans le monde mais aussi sur la situation locale et la manière mafieuse dont s’est opéré l’échange du bois communal il y a un an, à l’encontre de la volonté d’une majorité d’habitants de Mandres-en-Barrois.
Tôt ce matin, une délégation unanimement anti-nucléaire de 20 membres a marché en direction du laboratoire de l’Andra. Leur objectif, saluer comme il se doit la venue de ces nucléocrates australiens.
Il faut somme toute rappeler qu’hier après midi, un convoi identique (personnes vêtues de combinaisons blanches, clown policier et sono mobile) s’était rendu devant l’hôtel restaurant de l’Andra alors que la délégation était retenue à Paris. Escorté par la police sous la houlette du commandant Dubois, l’action s’était soldée par un goûter bien mérité.
Ce matin, donc, rendez-vous était donné sur le parking du même restaurant à 09h00 pétantes. Au même moment, les députés australiens s’apprêtaient à rentrer dans le minibus qui leur était mis à disposition par l’Andra pour effectuer les 200 mètres séparant l’hôtel du laboratoire. Banderole déployée au message explicite : « DON’T DUMP THE TERITORY ! NOT IN WALLERBERDINA, NOR IN BURE, NOR ANYWHERE », les nucléocrates s’attardent un court moment puis rentrent dans le véhicule. Marche-arrière enclenchée, la banderole est plaquée contre le minibus, empêchant ainsi leur départ. Décision est prise après une dizaine de minutes de les escorter jusqu’aux portes de l’enfer l’Andra. Aucune présence policière. Dix minutes seront nécessaires pour parcourir les 200 mètres. Devant le portail du laboratoire, les grilles resteront fermées. Impossible pour la délégation d’entrer. Nous en profitroll pour prendre moult photos. Le minibus, après plusieurs manœuvres, finit par repartir en direction de l’espace technologique. Nous les laissons-là pour repartir en convoi de notre côté.
Il est à noter que durant ce week-end de milieu de semaine, beaucoup de gendarmes étaient présents dans le secteur. Ce matin encore, quatre véhicules et vingt gendarmes étaient rassemblés devant la mairie de Bure, voisine de la maison de Résistance.
A Bure, l’été d’urgence ne se termine jamais