L’automedia

L’automedia c’est quoi?

L’existence d’un groupe automedia, aussi bien pendant les grands événements qu’au quotidien, a plusieurs buts :

  • produire nous-mêmes nos propres contenus d’information sans dépendre du bon vouloir des medias classiques (souvent détenus par des capitaux privés)
  • s’affranchir des stéréotypes véhiculés par certains journalistes, en décidant nous-mêmes de la manière dont on se présente
  • éviter l’écueil du porte-parolat (souvent imposé par les formats interviews des grands medias) et diversifier les prises de paroles
  • multiplier les formats (textes, videos, photos, son, affiches, sites web…)
  • apprendre collectivement à gérer l’information, sortir de l’appréhension qu’on a toutes et tous face aux media et à l’enjeu de la communication
  • faire une veille médiatique, pour savoir ce qu’on dit de nous dans les medias et pouvoir y réagir si besoin

C’est qui?

Ce groupe est à géométrie variable : de nombreuses personnes y participent de plus ou moins loin, d’une manière ou d’une autre. Nous travaillons à ce que l’automedia soit le plus large et inclusif possible, ce qui ne va pas de soi et demande des remises en cause permanente de nos propres modes de fonctionnement ! Ca n’est pas toujours facile, mais c’est comme ça qu’on avance 😉

Comment ça marche?

Pour parvenir aux objectifs un peu ambitieux qu’il se fixe, l’automedia de Bure s’est doté au fil du temps de quelques outils :

  • des moyens de diffusion : le site vmc.camp, le facebook Bure a Cuire, le twitter @ZIRAdies, des listes de diffusion mail comme « bloquonscigeo« 
  • des interfaces de contact avec les journalistes, utilisées aussi collectivement que possible pour éviter le porte-parolat : le téléphone presse, l’adresse mail automedia.bure@riseup.net
  • un carnet d’adresse un peu touffu, des réseaux de copains et de copines en lutte partout en France et dans le monde qui peuvent nous aider à faire entendre notre voix
  • des habitudes de travail collectif : relectures de texte à plusieurs, outils collaboratifs (type pad en ligne), travail en commun sur les affiches, les appels etc.
  • des logiciels libres! pour produire, modifier, anonymiser, publier des contenus.

Jusque là, tout ça nous a permis de donner une bonne visibilité à la lutte contre Cigéo. Mais il faut toujours être vigilant.es pour garder un cap juste, éviter le sensationalisme, renouveler notre ton, ne pas confisquer la parole à des personnes subissant des oppressions, ne pas devenir des geeks des réseaux sociaux etc. On apprend aussi de nos erreurs !