Du vendredi 12 Mai au dimanche 14 Mai – Partage d’expériences sur l’Italie des années 70 et échanges/réflexions sur ce que cela nous évoque pour aujourd’hui à Bure et ailleurs…
L’idée c’est de prendre ces moments pour partager ce qui s’est passé pendant ces années 70 en Italie, depuis les grèves jusqu’à la lutte armée. C’est de découvrir ce qui a eu lieu, de s’en inspirer et surtout d’échanger sur les questions qui nous habitent autour de l’autonomie : entre les luttes, les espaces de vies en collectif, les coups d’éclats et le long terme etc.
Vendredi 12 : Projection de « Lavorare con lentezza » sur le mouvement autonome à Bologne dans les années 70, discussions, lectures, auberge espagnole italienne.
Samedi 13 à partir de 13h : Retour sur les années 70 en Italie, avec Alessandro Stella auteur d' »Années de rêves et de plomb » et des traducteur-ices de « la Horde d’Or » + discussions/débats.
Dimanche 14 à partir de 13h : Présentation/discussion autour du livre « Ne crois pas avoir de droits » sur l’expérience d’un groupe de femmes qui, dans les années 70 cherchèrent les ressources nécessaires à l’exercice de leur liberté…
… et peut-être (chut) : » l’Intervento » -pièce de théâtre sur ces années de luttes et de rêves .. https://constellations.boum.org/spip.php?article99
Info pratiques : possibilité de dormir sur place (ramène ton duvet:), si vous pouvez/voulez ramener vos tentes et de quoi becter et boire (plus proche commerces à 20 km). Programme mouvant en fonction de la situation de la forêt (expulsion ou pas) – RDV à votre arrivée à la maison de résistance à la poubelle nucléaire. 2, rue de l’Eglise. 55290 à Bure !
Plus d’infos sur les livres :
Au sujet des « Années de rêves et de plomb – Des grèves à la lutte armée en Italie (1968-1980) » : En 1979, dans le Nord de l’Italie, la mort accidentelle de trois membres de l’Autonomie ouvrière donne lieu à une violente répression. Comment en est-on arrivés là ?
Revenant sur la longue histoire des combats ouvriers italiens, mai 68 et l’influence du Chili de Pinochet sur la militarisation des groupes socialistes, ce livre met au jour la continuité des luttes entre les années 1960 et les années 1970. De l’influence des Brigades rouges aux moyens d’action concrets, des limites de la lutte armée au rôle des intellectuels dans le militantisme, cet hommage à d’anciens camarades revendique le droit de se souvenir et la nécessité de perpétuer un combat pour un monde plus juste.
« Il n’y avait pourtant pas que le politique dans notre vie. “Le personnel est politique”, nous avaient appris de nos camarades féministes. Et alors que nous plongions tête la première dans la dernière tentative de révolution communiste en Europe, nous révolutionnions aussi nos rapports interpersonnels… Nous avions un désir débordant de mordre la vie, d’aller au bout d’une aventure enivrante, de profiter de tout ce que le monde pouvait nous offrir, ici, tout de suite, sans attendre le paradis céleste, ni le grand soir. “Qu’est-ce que vous voulez ?”, nous demandait-on. On répondait : “Nous voulons tout !” » . http://agone.org/memoiressociales/anneesderevesetdeplomb/
« la Horde d’or. Italie 1968-1977 » : C’est un « Livre d’histoires et d’analyses politiques, compilation de documents, tracts, chansons, articles de revues ou manifestes, témoignages à la première personne et au jour le jour d’une révolte, devenue «transformation radicale de la vie quotidienne, utopie, besoin de communisme, révolution sexuelle, lutte armée, etc. », La horde d’or est un ouvrage de grande ampleur qui parcourt l’histoire politique italienne, depuis les prémisses des années 60 jusqu’à la fin des années 70, qui verront s’exténuer les espérances et les jubilations d’une génération « outrageusement » enthousiaste. Ouvrage transgenre ou transversal, La horde d’or permet de combler un « manque d’histoire » de la fin du XXe siècle, et apporte une information de première main et de première importance sur dix années qui ébranlèrent non seulement l’Italie, mais également l’Europe, et dont l’actualité resurgit, près d’un demi-siècle plus tard, dans les mouvements et les luttes du jeune XXIe siècle, pour signifier l’inanité des réponses institutionnelles qui ont été apportées à la crise « créative, politique et existentielle » à laquelle nous sommes confrontés. ». http://www.lyber-eclat.net/livres/la-horde-dor/
Au sujet de « ne crois pas avoir de droits » : « Ne crois pas avoir de droits est le récit d’une expérience collective. L’expérience d’un groupe de femmes qui, dans les années 1970 en Italie, cherchèrent les ressources nécessaires à l’exercice de leur liberté, prenant le contre-pied d’une logique de victimisation qui leur conseillait avant tout de réclamer, légalement, les droits qui devaient permettre leur émancipation. Ce livre est l’histoire de leurs victoires comme de leurs échecs, pour que la liberté soit quelque chose de vécu plutôt que quelque chose de simplement formel. La Librairie des femmes propose un chemin singulier : investir la sphère symbolique, souvent délaissée, comme lieu où puiser afin de faire éclore une puissance féminine. Ce récit ne nous invite pas tant à suivre leur chemin qu’à nous inspirer de leur démarche, à prendre conscience de la force de toute politique qui part de soi. » .http://editionslatempete.com/necroispas.html