Visite du secrétaire des 500 mètres sous terre

Communiqué publié avant la venue du secrétaire d’Etat le 29 janvier : Lecornu n’achètera pas nos âmes

*

Récit de l’après-midi du 29 janvier :

Mr.Lecornu, secrétaire d’état auprès de Nicolas Hulot, s’est rendu ce 29 janvier à l’ANDRA, pour déblatérer devant un public conquis d’élu.e.s et de journalistes accrédité.e.s, l’habituel discours consistant à présenter Cigéo comme la seule solution viable de gestion des déchets nucléaires. Une trentaine d’opposant.e.s tentèrent de porter un autre son de casserole mais furent repoussé.e.s par un nombre impressionnant (même selon les normes locales actuelles) de gendarmes mobiles. Quelques retours sur cette journée et les déclarations de notre secrétaire des tas d’ordures :

Vers 13h30, une trentaine de personnes aux couleurs chatoyantes, arborant divers ustensiles bruyants, se sont rassemblées devant la maison de la résistance afin de se mettre en marche en direction du pôle technologique de l’ANDRA, et s’inviter à cette petite réunion de nucléocrates. Au regard de la très forte présence militaire dans cette zone destinée à devenir un cimetière nucléaire, la surprise n’était pas très grande lorsqu’une ligne d’une soixantaine de gendarmes mobiles s’est formée au beau milieu d’un champ pour bloquer l’avancée de ce joyeux micro-cortège, puis pour le repousser avec la délicatesse qu’on connaît à ces vaillant.e.s gardien-ne-s de la paix. En effet, alors que rien de plus virulent qu’un un-deux-trois-soleil n’avait été initié par les hiboux, les forces du désordre commandées par le commandant Dubois et sa matraque télescopique agitée, ont tout de même profité de l’occasion pour distribuer quelques coups de tonfa, tenter au moins deux interpellations, et essayer d’arracher une go-pro, dont la présence les gênait visiblement pour pousser plus loin les réjouissances.

Pendant ce temps, Mr.le secrétaire déclarait tranquillement qu’il reviendrait prochainement à l’ANDRA pour s’entretenir avec les opposant.e.s, qu’il aurait suffit de ne pas faire matraquer pour lui épargner le déplacement. À supposer que cet entretien avec des opposant.e.s, dont certain.e.s luttent depuis plus de 20 ans et subissent une répression grandissante et disproportionnée pour cela, ai lieu, osera-t’il, comme il l’a fait hier que « chaque citoyen qui a un jour allumé une ampoule a une responsabilité sur cette affaire de déchets nucléaires » ? Alors que l’entrée dans le tout nucléaire civil s’est décidée en huis clos puis matériellement imposée militairement,dans les années 70 comme de nos jours, cette affirmation est emblématique de la malhonnêteté coutumière à ces irresponsables responsables.