Cet hiver étant particulièrement doux en Meuse, d’étranges phénomènes surviennent dans le bois Lejuc. Trompées par la clémence des températures, la faune et la flore locales croient au printemps. Des arbres bourgeonnent, des guêpes, loirs et autres hibernants se réactivent ; ainsi les gendarmes ont entamé leurs rites printaniers. En effet certains spécimens mâles ont été aperçus aux abords des barricades, effectuant les démonstrations de virilité qu’ils affectionnent tant.
Ils se sont à nouveau approchés de la forêt quotidiennement, de jour comme de nuit, réveillant les Chouettes & Hiboux par des klaxons insistants. Puis, en guise de seconde étape de sortie d’hibernation, ils ont pissé sur les barricades, sans doute pour que nous puissions humer leurs phéromones, tout en effectuant un salut nazi et en proclamant leur homophobie par mégaphone, ce qui ne nous a pas appris grand-chose de nouveau sur leur orientation politique. Déçus de n’avoir suscité que l’indifférence, malgré tous leurs efforts, ils revinrent avec leur LBD. Malheureusement pour eux leur tentative d’intimidation a tourné court grâce à la réaction rapide des chouettes et hiboux qui leur firent face. Alors, des amis cagoulés des gendarmes revinrent avec leurs appuis filmer les barricades forestières.
Le plus étrange des comportements observés par nos naturalistes survint la veille de la rédaction de ce texte, et ressemble à une blague bien connue : c’est trois flics, ils vont à la barricade, le premier dégaine une matraque télescopique, le deuxième une gazeuse, et le troisième un taser. Que font-ils ? Ils rengainent leurs armes suite aux injonctions des opposants et se laissent entraîner dans une discussion concernant l’abjection de leur fonction avant de repartir. La grisaille permanente aurait-elle sapé le moral à la piétaille au point qu’elle se laisse mélancoliquement aller à la réflexion ?
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