C’est avec regret que nous vous annonçons qu’une grande partie de la cabane Dijon-Bure était déjà dans le bois Lejuc lorsque les gendarmes mobiles l’ont expulsé jeudi 22 janvier. Planches, charpente, bardage, tôles pour la toiture… Tout ceci nous a été volé, détruit par les bulldozers de l’Andra dans le même temps où ils rasaient méthodiquement les cabanes déjà construites à Barricade Nord, Vigie Sud et Vigie Sud-Est.
Plus que les jours et les mois passés à la construction, c’est nos vies, nos énergies et la lutte dans son ensemble que l’État nucléaire a voulu briser dans cette opération destructrice.
Ne nous le cachons pas, le coup est dur. Voir toutes ces cabanes se faire raser, ces hiboux perdre les lieux qu’illes avaient construit et habité depuis un an et demi et savoir 2 de nos camarades derrière les barreaux nous blesse et nous laissera marqué.
Mais il est quelque chose que l’État n’a pas pu briser. Dans la forêt ou aux chantiers, au gré des rencontres, de la joie et du réel partagé, des liens, des techniques et des pensées se sont ancrés, affinés. Et depuis cela, la lutte pourrait bien prendre un tournant plus fou encore.
Nous appelons tous les anti-nucléaires et tous les comités à s’organiser pour renforcer la lutte contre Cigéo et l’Andra par des initiatives concrètes sur les territoires de Bure et partout ailleurs. Nous avons les plans et l’image de la cabane bien en tête, ils nous restent 2000euros des dons que nous avions reçu pour la construire (3500€). Cette histoire n’est donc que partie remise.
À très bientôt !
Comité Dijon-Bure