Depuis l’évacuation du bois Lejuc le 7 juillet, nous avons découvert que l’ANDRA avait décidé en catimini d’une nouvelle stratégie pour maintenir sa main-mise sur ce qui devrait rester un commun pour les habitant.e.s de Mandres. Tout d’abord, le bois est devenu un vrai poulailler diversifié, où l’on retrouve nos volatiles habituels accompagnés d’une horde de coquelets, à la carrière sûrement bien cabossée… Mais ce n’est pas tout. Comme leurs barbelés n’ont pas réussi à nous intimider, les nucléocrates ont décidé d’employer une méthode un peu plus dégueulasse encore : la construction d’une enceinte de béton de plus de deux mètres de haut et courant tout autour du bois. Alors ni une, ni deux, en plus d’avoir montré le 16 juillet à la bleusaille que nous étions bien déterminé.e.s à faire usage de notre savoir-faire « rural », nous nous sommes décidé.e.s à « convaincre » les caïds du BTP local que non, décidément, ce chantier ne passerait pas comme une lettre à la Poste.
Par des voies que nous garderons impénétrables, nous avons bien compris que malgré notre occupation partielle du bois, les travaux d’emmurement allaient se poursuivre dès lundi. Alors, dimanche soir, à quelques un.e.s, nous nous sommes mis en tête d’avertir Cattaneo que sa vocation à emmurer tout ce qui peut l’être n’allait pas de soi :
Dès potron-minet le lundi, nous étions sur le qui-vive afin de mieux comprendre les allers et venues de nos bétonneurs préférés. Et nous avons bien compris que l’ANDRA voulait aller vite, très très vite. Alors que le bois Lejuc est encore en partie occupé par des dizaines d’ami.e.s, des pans de murs en béton préfabriqués sont acheminés vers là-bas, avec les machines et les ouvriers qui vont avec. Tout ce beau monde s’en allant vers Bure, nous décidons de comprendre par quelle voie ils acheminent leurs engins destructeurs dans la forêt… Ca donne ça sur la carte :
[acheminement des machines vers ce que l’ANDRA pense être son terrain de jeu – à suivre]
Alors que la préfecture semble vouloir nous cantonner dans notre portion de forêt, en étant persuadé que nous nous en contenterons, nous avons décidé d’attaquer de façon erratique et totalement imprévisible. Soyons inventives et inventifs, soyons déterminé.e.s face à cette horde de nucléocrates tétu.e.s !