Dimanche 28 mai
Goûter en forêt à 16h avec le voisinage. Quelques contrôles de gendarmes dans l’après-midi au niveau du carrefour de Mandres, notamment envers des habitant.es de Mandres (une voisine de plus de 80 ans a du rechercher ses papiers chez elle alors qu’elle était à pieds en direction du bois). Une nouvelle démonstration de l’intimidation bête et mesquine de la préfecture de police.
Samedi 27 mai
Projection du film Pas Res Nos Aresta et discussion ce soir à la Maison de Résistance autour de la lutte de l’Amassada contre un projet de transformateur électrique en Aveyron avec les ami.es de là-bas venu.es nous en parler.
Vendredi 26 mai
Bure est prise dans une belle effervescence ces jours-ci, on prépare les rencontres anticarcérales des 16-18 juin, avec pas mal de réponses positives déjà du côté des invités. On s’active aussi pas mal autour de la préparation de la semaine d’action du 19 au 26 juin, avec un tournage de petit film d’annonce, des chantiers en forêt et d’innombrables réunions de préparation.
La vie quotidienne poursuit son cours dans les potagers, on fait les foins et du bois avec le voisinage. Certain.es d’entre nous s’invitent ici et là dans les fêtes de villages environnants. Avec la chaleur et le soleil, baignades et soirées autour du feu en chansons et rires sont de retour. La vie est douce ces jours-ci, quand elle n’est pas rythmée par les pales des hélicos et les rondes de gendarmes.
Mardi 23 mai, provocation policière aux barricades du Bois Lejuc
11h20 : suite à un court face à face des ami.es veillant sur la barricade nord, avec une quinzaine de gendarmes mobiles accompagnés du Commandant d’escadron Bruno Dubois, ce dernier fait retirer ses troupes mais avertit que la pression policière se poursuivra. Il lui a été rappelé que de nouveaux recours viennent d’être déposés pour le Bois Lejuc.
11h00 : les flics sont entre vigie nord et barricade nord, une barricade a été mise à feu au nord pour les tenir à distance
10h30 : les flics sont peut-être vers Barricade Nord, à confirmer (pas d’alerte pour l’instant)
ALERTE TERMINEE POUR L’INSTANT
10h17 : les flics se sont repliés au niveau de l’antenne, puis direction Mandres.
10h10 : la première barricade a été mise à feu devant la vigie sud afin de tenir les gendarmes à distance
10h : une douzaine de GM ont mis casques et boucliers et avancent de la première barricade. 3 voitures bloquent la route de l’antenne.
09h55 : deux camions de gendarmes mobiles sont devant la barricade, les gendarmes sont descendus de voiture. Le dispositif n’est pas énorme mais les flics semblent plutôt agressifs et avancent vers la barricade.
Jeudi 18 mai, Conseil municipal de Mandres-en-Barrois
//Récit détaillé ici : « nous n’avions plus peur »//
Le conseil municipal de Mandres-en-Barrois tient une session à 20h. À l’ordre du jour, un seul sujet : voter une nouvelle délibération pour régulariser l’échange du bois Lejuc, occupé depuis cet été. Le 28 février, le tribunal administratif de Nancy avait invalidé la précédente délibération tenue à 6h du matin le 2 juillet 2015, qui était entachée d’irrégularités, et sommé la commune de Mandres de « régulariser » la situation sous 4 mois.
Ce conseil municipal est une mascarade « démocratique » de plus dans un projet qui a fait de l’acceptabilité sociale un art. Un appel à rassemblement massif a donc été lancé.
- 17h15 : nous partons de Bure en cortège et déguisé pour rejoindre la mairie de Mandres
- 17h30 : batucada, ambiance joyeuse, le convoi arrive à l’antenne
- 17h43 : 50 gendarmes mobiles bloquent l’accès à la mairie. Belle mascarade que de faire peser sur les épaules d’une dizaine d’élus d’un village de 130 habitants, sous pression et sous la protection des flics, l’échange d’un bois permettant le début des travaux du plus gros projet industriel européen
- 18h09 : le cortège arrive à Mandres
- 18h15 : grosse présence des flics, tous les accès de la mairie sont bloqués par des barrières anti-émeutes
- aux alentours de 20h : seuls qq personnes triées sur le volet ont pu entrer dans la salle. Les flics chargent pour laisser passer les conseillers municipaux
- 20h15 : le conseil municipal commence dans une ambiance tendue. Certains d’entre nous ont pu rentrer dans la salle. Les 11 conseillers sont présents. Le maire rappelle les faits et les conditions proposées par l’ANDRA pour l’échange
- 20h25 : à l’intérieur, un élu opposé à l’enfouissement demande à être entendu avant le vote, le maire refuse… à l’extérieur on fait un max de bruit pour être entendu de la salle
- 20h30 : le vote commence… à bulletin secret… Quelqu’un-e demande pourquoi le maire ne demande pas si certains conseillers sont en situation de conflits d’intérêt
- 20h36 : dehors batucada au cri du désormais bien connu « ANDRA DÉGAGE, RÉSISTANCE ET….. »
- 20h42 : résultats du vote : 6 POUR – 5 CONTRE. Ce vote ne change rien à notre détermination. Prochains RDV : 300 000 pas vers Saint-Dizier ce samedi 20 mai et semaine d’action du 19 au 26 juin (infos à venir bientôt).
- Dans la soirée, des recours sont d’ores et déjà annoncés par des habitants. Les associations communiquent et appellent à venir renforcer la lutte et soutenir les militants qui occupent actuellement le bois (voir ici le communiqué commun).
Mardi 2 mai, Bar Lejuc, Bois-le-Duc !
Petit retour sur une journée chargée pour les hiboux.
Côté Bar-le-Duc
Nous étions nombreux et nombreuses ce matin à répondre à l’appel de la Conf’ pour soutenir Jean-Pierre Simon, accusé de complicité dans la première occupation du Bois Lejuc. Verdict? Affaire renvoyée au 12 septembre : la justice renonce à se prononcer pour le moment. De fait, le dossier de l’ « occupation » est bien délicat, puisque la forêt n’a jamais appartenu à l’Andra : la décision du conseil municipal qui a permis l’échange a été rendue totalement caduque par le tribunal administratif.
Après quelques prises de paroles collectives, nous partons en cortège en direction de la préfecture pour réclamer la restitution de la bétaillère saisie le 7 juillet. Sur le route, nous nous autorisons un (trop) rapide crochet hors du parcours prévu histoire de rappeler qu’on ne nous met pas en cage. Les slogans plus ou moins parodiques fusent : « On est vénèr’, on veut la bétaillère! », « Tout le monde déteste le mildiou », « qui vole une bétaillère, récolte la colère »… Et pour faire bonne mesure, quelques « Ni Lepen, ni Macron, ni patrie, ni patron! ». A mi parcours, la manif déborde (plouf) : un groupuscule ultra-violent joue au volley avec le képi d’un gendarme, en chantant « il court il court, le poulet de Bar-le-Duc » (il n’a que moyennement apprécié)
Arrivé.es place Reggio, les grilles qui délimitaient un large périmètre de sécurité devant la préfecture sont repoussées de quelques mètres : 70-80 GM s’équipent en catastrophe, visiblement choqués par un tel déferlement de violence (!). La Confédération Paysanne obtient un RDV avec la préfète, qui promet d’en toucher deux mots au procureur. Sans doute pas grand chose à attendre de ce côté là : le matériel agricole saisi attend toujours sa libération. Rendez-vous le 12/09 pour la suite de l’histoire!
Côté forêt
Ballet de police toute la journée.
- 7h : les flics commencent à tourner sur toute la zone.
- 7h50 : trois fourgons stationnent devant Barricade Nord pendant une dizaine de minutes.
- 8h20 : deux fourgons et deux voitures s’arrêtent à Vigie Sud. Les gendarmes sortent des véhicules, inspectent minutieusement la barricade et lancent « à tout à l’heure » avant de s’éloigner
- 9h : deux voitures de gendarmerie s’arrêtent chez le maire de Bure
- 10h30 : une voiture et deux fourgons s’arrêtent à Barricade Nord. Le Commandant Dubois est parmi eux. Ils ne restent que 5 minutes
- 11h10 : trois voitures et un fourgon s’arrêtent de nouveau à Barricade Nord. Le Commandant Dubois et un autre gradé sont parmi eux, ainsi qu’un maître-chien et un membre du PSIG. Ils inspectent et filment le dispositif sous toutes les coutures.
- 18h : une voiture de gendarmerie s’arrête à la mairie de Biencourt. Des gendarmes stationnent près de la salle des fêtes de Bure.
- 18h20 : 5 flics se postent dans le centre de Bure et prennent des photos de la Maison de Résistance.
L’importance du dispositif, la présence des gradés, les entretiens entre gendarmerie et mairies, les inspections minutieuses de nos barricades… tout cela nous laisse craindre une expulsion imminente. Toute aide est la bienvenue. Plus d’infos très très vite sur les RDV à venir, restez en alerte! Bisous <3