Plus de trois mois déjà que les grilles de l’écothèque ont été renversées. Trois mois que « nous avons voulu rendre un hommage très personnel à ce monument de l’écotechnocratie et à sa ‘mission de sensibilisation‘ à la biodiversité locale » (fil info février 2017). Quand on pense à tout ce qui s’est passé depuis, les procès, les appels, l’avis d’expulsion, mais aussi les concerts, les jardins qui fleurissent, les fêtes etc., on a l’impression que ça remonte à des années.
Finie, la belle manif de l’hiver déter ? Terminée ? Oubliée ? Non, car ce qui s’est passé ce jour là continue de vivre et de faire des vagues. L’Andra, cette forteresse dont les lumières polluent chaque nuit les ciels meusiens, a enfin affiché sa vulnérabilité, et ça jase dans les villages : oui ils sont atteignables, et non on ne reculera plus devant eux.
Trois mois après, cet affront leur fait mal ; ses conséquences leur font peur. Alors pour tenter de laver l’affront et d’exorciser la peur, l’Andra et l’État voudraient faire payer notre camarade L., le seul inculpé de cette manifestation. « Dégradation en réunion », « refus de se disperser » et « rébellion » : voilà donc les expressions sinistres auxquelles se résume pour eux une formidable envie collective de faire bouger les lignes et d’ouvrir une brèche dans la résignation…
Ce procès est une étape de plus dans la répression à laquelle nous, militant.e.s anti-cigéo, faisons face. La répression tente de nous culpabiliser, de nous dissuader, de nous ramener au silence et à la solitude. Répondons collectivement : on est tou.te.s des tombeur.euses de grilles !
Le procès aura lieu à 9h au TGI de Bar-le-Duc. L’audience est publique.