un café – un rail de flammes – pas peur seulement
le vertige sur des traînées
de désir en attente des ruines. L’été
court à sa perte pendant qu’on brûle le
moment
entre caresses et chuchotements de pages
parfois le moment coïncide avec l’orage. Ou un feu
qui s’éteint tranquille
la situation se présente entre le dos obscur
du chat sauvage et le cri abrupt de la chouette
pas peur seulement l’excitation sur les ornières de
cailloux en attente des sangliers
un défilé de nuages qui s’en foutent d’éole, qui
tracent c’est la consistance du ciel rapportée au
réel
le goût de la fumée – une chauve-souris en lisière
découpe la nuit
pas peur seulement l’hésitation sur des histoires
en attente d’être racontées – ou jamais
des pommes vertes
panique et contrefeux et baises
les tiques se la ramènent le jour et la nuit la marée
de mulots monte
un morceau de champignon comme un rêve halluciné
» ma dernière cendre sera plus chaude que leurs vies » – Tsvetaieva