Après les perquisitions, l’A.G. du mouvement appelle à créer des comités Bure partout !

Ce 23 septembre, nous étions une soixantaine de personnes, issues de toutes les composantes de la lutte, à l’assemblée du mouvement contre la poubelle nucléaire et son monde, pour réagir aux perquisitions qui nous ont frappées trois jours plus tôt. Ce qui a été fouillé de fond en comble par les gendarmes ce jour-là, ce n’est pas juste deux lieux collectifs et trois logements de militant-e-s. Ce sont nos vies, nos intimités, nos amitiés. C’est tout un mouvement dans la diversité de celles et ceux qui le font vivre, depuis quelques mois ou depuis 25 ans. Voir et entendre des gendarmes fracasser des portes et entrer dans des dortoirs en tenue anti-émeute, les armes à la main, était un choc : il a fallu toute la solidarité entre nous et les soutiens immédiats de l’extérieur, des habitant-e-s et des militant-e-s, pour le dépasser.

C’est pourquoi nous avons été très ému-e-s par les rassemblements qui se sont organisés partout dès ce jour-là. Emu-e-s aussi par le fait que des personnes souhaitent former des comités de soutien ou de lutte. Cette perquisition se retourne contre ceux qui l’ont organisée, car ce déferlement de soutiens et de dons nous a unies et a redonné du courage pour affronter le pouvoir gigantesque de l’industrie nucléaire.

Notre lutte ne veut pas simplement sauver un territoire rural de l’enterrement de première classe que lui offre le nucléaire. Elle concerne tout le monde. Le projet Cigéo en Meuse est le dernier espoir pour l’État de gagner du temps face à l’inexorable accumulation des déchets radioactifs. En le bloquant, nous remettons en question l’existence de toute la filière, depuis l’extraction de l’uranium au Niger, au Gabon…, jusqu’aux centrales, jusqu’à la poubelle finale. Et nous questionnons aussi plus généralement la violence de l’État envers tout ce qui vit.

Toutes les personnes qui se sentent touchées peuvent rejoindre la lutte depuis leurs lieux de vie, en créant si ielles le souhaitent des comités locaux, pour former un réseau de soutien mutuel. Pour que les intérêts de l’institution nucléaire soient attaqués partout où elles ont pignon sur rue, et qu’il y ait partout des des soirées de soutien, des info-tours, des actions contre les nucléocrates et leurs sous-traitants (Vinci, Eiffage, EDF, Areva, Biotope…). Libérez votre imaginaire !

Nous vous invitons dès le week-end du 21 et 22 octobre à venir à Bure : samedi 21, pour se rencontrer entre comités et dimanche 22, pour construire une cabane d’accueil dans la forêt libérée ! Pour affronter l’hiver, les matériaux de construction, d’étanchéité et d’isolation sont les bienvenus. D’autres rencontres suivront.

Si vous voulez relayer la lutte ou créer un comité de lutte chez vous, envoyez un contact (et éventuellement un petit texte si le coeur vous en dit!) à la liste burepartout@riseup.net, et inscrivez-vous sur la liste bure-intercomites@lists.riseup.net

Vous pouvez aussi venir nous voir, deux jours ou un an, renforcer la lutte locale et l’occupation de la forêt. Et partout, créons des espaces communs, reprenons nos vies volées !

On ne nous atomisera jamais !

L’Assemblée de lutte de Bure du 23 septembre.

Infos : vmc.camp/comites-de-lutte/  /  Contact : burepartout@riseup.net 

APPEL EN ANGLAIS

After the police searches, our General Assembly calls for the creation of Bure support committees everywhere!

On September 23rd, about sixty people from all the components of the struggle met for the the general assembly of the movement against the nuclear dump and its world, and in reaction to the police searches which happened three days before. What was thoroughly violated by the police on that day wasn’t only two collective and three private life spaces shared by opponents. It was our lives, our intimacies, our relationships and our diversity. To see and hear cops demolish doors and break into our dormitories wearing riot gear, weapons in their hands, was quite a shock: it took all the solidarity among ourselves and from our outside supporters, from locals and activists, to overcome it.

This is why we were so moved by all the meetings that took place from that day on. Moved, also, by how people are willing to create support and action committees. This search has turned back against those who organized it, because the tremendous wave of support and donations that followed has united us and given us more courage to oppose the gigantic powers of nuclear industry.

Our struggle doesn’t only aim at saving some rural area from the first class burial which nuclear industry has to offer. It extends to everyone. The CIGEO project in Meuse is the State’s last hope to gain time when it is faced by the inexorable accumulation of radioactive waste. By blocking it, we are questioning the very existence of the entire industry, from uranium extraction in Niger and Gabon, to nuclear factories, to the final dump. And we are more generally questionning the State’s violence against all form of life.

Every person who feels concerned can join the struggle from where they live, by creating if they so wish a local committee, to build a solidarity network. So that the nuclear institution will be attacked wherever it exists, and that everywhere there can be support parties, infotours, actions against nucleocrates and their subcontractors (Vinci, Eiffage, EDF, Areva, Biotope…). Unleash your imagination!

We invite you on the week end of October 21st/22nd to come to Bure: On Saturday 21st to meet with all the local support committees and on Sunday 22nd to build a welcome house in the freed forest! To survive winter, all construction/water and weather proofing materials are welcome. Other meetings will follow.

If you want to spread the struggle or create a local committee, send a contact (and even a text if you want!) to the burepartout@riseup.net list, and register on the bure-intercomites@lists.riseup.net list.

You can als come visit us, for two days or a year, to reinforce the local struggle and forest occupation. And lets create common places and take our stolen lives back everywhere!

We shall never be atomized!

Bure General Struggle Assembly on September 23rd