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L’ANDRA, une mafia dans la Meuse

Un réel talent de communication

Non contente de ne pas respecter, une fois de plus, les délais de justice, en faisant une irruption brutale dans le bois ce 23 janvier, avec ses machines et vigiles, l’ANDRA a fait à nouveau la démonstration de son incompétence chronique.

L’été dernier, dans sa précipitation à raccourcir les délais pour les travaux du projet CIGÉO, l’ANDRA avait déjà cru bon s’affranchir de la légalité en défrichant sans autorisation. Une « petite erreur d’appréciation », disait-elle dans son communiqué, après avoir été condamnée en justice à remettre le bois en état sous 6 mois.

Jean-Paul Baillet, le directeur du laboratoire Meuse – Haute-Marne, avait alors cette déclaration surprenante : « Nous n’avons jamais interdit à personne de se promener dans les bois qui nous appartiennent, d’y pique-niquer ou d’y cueillir des champignons. Mais nous devons protéger nos salariés, qui subissent des menaces, et nos matériels scientifiques, qui ont fait l’objet de dégradations. » Difficile, en vérité, de pique-niquer ou cueillir des champignons, quand une armada de gendarmes mobiles empêche l’accès au bois et qu’un mur de 3km s’érige tout autour de celui-ci.

Et pour ce qui concerne la protection de salariés, les vigiles armés de boucliers, manches de pioches, casques et gazeuses, semblaient constituer un rempart pour le moins dissuasif. Après que ces derniers avaient lourdement molesté plusieurs opposant-es, le même J-P Baillet avait alors cru bon de préciser que ses vigiles avaient « très bien fait leur travail ».

Au final, leur travail n’avait pas du tellement plaire à la direction parisienne car ce dernier avait du démissionner très mystérieusement fin août, son départ maquillé en départ en retraite. Nous n’avions alors pas manqué de lui signifier notre regret de le voir partir après quelques années de si bons et laconiques services. En effet, en près de dix années à la direction, il est bien difficile de recenser plus d’une vingtaine de phrases dans ses déclaration à la presse.

Son successeur intérimaire, le commercial Patrick Torres, déjà directeur du centre aubois de Soulaines, n’a pas plus brillé par son talent de communiquant : pour lui, « les centres (de l’ANDRA) ne sont pas la déchetterie du village, on ne frappe pas à la porte pour dire « tiens j’ai quelque chose à livrer » » Nous voilà rassurés d’une telle expertise,digne d’un commercial en produits ménagers.

Le même M. Torres admettait néanmoins que les « opérations de défrichement réalisées dans le Bois Lejuc auraient du bénéficier d’une autorisation de défricher ». Un surprenant mea culpa pour une entreprise habituée à mentir par omission.

(suite…)

Du 14 au 18 février, déclare ta flamme à l’ANDRA !

Elle nous a fait aimer la Meuse,

Sans elle nous ne serions pas là.

Après avoir abattu les murs qui nous séparaient

Osons déclarer notre flamme à l’Andra… 

Selon l’intensité des sentiments que tu lui portes,

Prépare-lui une belle surprise pour la Saint-Valentin.

 

Contre mauvaise fortune, bom(be) coeur ! Lundi 23 janvier, l’ANDRA, l’agence d’enfouissement de déchets nucléaires nous a fait de fougueuses avances en revenant dans le Bois Lejuc avec ses machines et vigiles, sous escorte gendarmesque. Devant tant d’empressement, nous avons voulu lui faire une petite surprise pour la St Valentin …

Du 14 au 18 février, nous appelons tou.te.s celles et ceux qui voudraient déclarer leur flamme à l’ANDRA, à organiser à Bure et partout ailleurs des actions de soutien aux occupant-es et contre le projet CIGÉO.

 Vous pouvez appeler la préfecture au 03.29.77.55.55 ou l’ANDRA au 01.46.11.80.00 pour déclamer un poème d’amour à CIGÉO*, ou leur écrire à Centre Haute-Marne, 55290 Bure. Déployez des banderoles sur vos lieux de lutte et manifs, prenez des photos de vos actions et envoyez nous tout ça sur burelutte@riseup.net qu’on puisse publier un beau carnet de nos élans. Nous faisons confiance à vos imaginations débridées, faites nous plaisir, surprenez-les !

 Le mardi 14 février nous ouvrons le bal à 20h, après tablée et vin chaud, avec une marche aux flambeaux vers l’ANDRA depuis Bure ! Venez avec vos lanternes, lampions, torches et loupiottes, que la chaleur de nos flammes réchauffe les froides soirées de la Meuse et chatouille les nucléocrates terrés dans les souterrains, derrière les grilles de leur triste laboratoire.

 With love & radicality,

Les Chouettes Hiboux ardents de Bure

 

  • Tract :

Tract A5 x 2
Tract A4

  • Affiche :

 

Communiqué : Expulsion imminente

Bure : expulsion imminente des opposant.es antinucléaires !

Passage en force de l’ANDRA, une nouvelle matinée sous tension

Depuis 6 mois, le bois Lejuc, à Bure, est occupé par plusieurs dizaines de personnes pour s’opposer au projet de poubelle nucléaire CIGEO. Les occupants sont convoqués au Tribunal de Grande Instance de Bar le Duc le 25 janvier en vue de leur expulsion. Mais les vigiles et les gendarmes n’ont pas attendu le procès pour tenter de revenir dans le bois. Les prochains jours sont cruciaux dans la lutte contre le projet CIGEO.

Vers 11h du matin nous avons entendu des bruits de machines en forêt. Sur un chemin forestier à deux pas de la communale, une cabane collective, un engin de chantier conduit par le responsable des activités extérieures de l’ANDRA, l’incontournable Emmanuel Hance , était en train de déblayer toutes les barricades et élargir le sentier, escorté par deux voitures de vigiles de l’entreprise EPR.

Les journalistes de France 3 qui venaient tourner un sujet pour le procès intenté par l’ANDRA contre occupan-tes du bois, le 25 janvier, ont assisté à toute la scène et n’ont pas manqué de constater que monsieur Hance n’hésitait pas à repousser à la pelle les opposant-es tentant d’entraver l’avancée de la machine au risque de les blesser. Dans le même temps, un second engin de chantier, également escorté, était repéré et repoussé sur la route forestière centrale juste avant que ne soit détruite la dernière barricade d’accès à la cuisine collective.

Au final, nous sommes parvenu-es à faire refluer l’ANDRA jusqu’au centre de la forêt, au niveau d’une future construction, mise à terre. En retrait, trois camions de chantiers de l’entreprise Chardot, chargés de gravas, attendaient de créer de nouveaux chemins d’accès. Prétendument pour déblayer le mur mis à terre en août. Alors que trois audiences en justice nous opposent encore à l’ANDRA dans les jours et semaines qui viennent, pour l’occupation et contre le défrichement et l’acquisition malhonnête du bois, l’ANDRA joue à nouveau la partition du passage en force. Sous prétexte fallacieux de remise en état du Bois Lejuc, l’ANDRA prépare une expulsion violente de l’occupation du Bois Lejuc, dans les prochains jours.

Deux jours avant l’audience intentée contre les occupant-es du bois, l’arrivée rapide de plusieurs cars de gendarmes mobiles appuyés par le peloton d’intervention et de surveillance, sous commandement direct du chef d’escadron Bruno Dubois, le coup porté au nez d’une ami-e par une vigile et le retour en force de l’ANDRA dans la forêt, témoignent clairement du choix que fait l’ANDRA, une fois de plus, de fouler au pied la légalité et de porter la conflictualité sur le terrain.

En août comme aujourd’hui, nous affirmons notre détermination à faire barrage à tous travaux de l’ANDRA et à préserver coûte que coûte le Bois Lejuc des destructions que l’ANDRA ne manque d’y occasionner à chacun de ses passages ! Nous ne sommes pas dupes, replanter une poignée d’arbrisseaux quand on en a déraciné des milliers, et enlever quelques pans de murs à quelques jours de l’échéance du délai imparti pour le faire, c’est jeter de la poudre aux yeux pour mieux revenir dans un mois, ravager la forêt de plus belle ! Rendez-vous est donné le 18 février pour une grande journée d’action et de mobilisation : qu’ils expulsent ou non, nous serons dans le bois !

Les occupant-es du Bois Lejuc et opposant-es au projet de poubelle nucléaire CIGÉO !

Cartographie de la progression de l’ANDRA dans le Bois Lejuc le 23 janvier

Qu’ils nous expulsent ou pas, on sera dans le bois !

    À cette saison où les nuits s’étendent langoureusement, offrant aux claires étoiles la scène de leurs illuminations, l’ennemi rôde encore ; croit-il la forêt enfin éteinte et vulnérable ? Il s’avance à pas lourds sur le béton dur des tribunaux, il s’avance escorté de ses soldats de plombs, violant sans remords les doux rêves d’harmonie des arbres endormis. Lui, délirant, rêve d’apocalypse, de troncs broyés et de grands puits crevant les entrailles de la terre, vomissant des déchets qui jamais – au fond il le sait – ne sauront sagement rester tapis sous son déni. Mais chouettes et hiboux guettent !

L’ANDRA nous pense-t-elle engourdi-e-s ? Nous n’avons pas volé vers les contrées chaudes du sud mais vers les fraîches et vigoureuses cimes d’où nous la surveillons de plus belle !

Le 18 FÉVRIER, qu’ils nous aient expulsé-e-s ou non, montrons que nous ne sommes pas de fébriles brindilles qui s’éteignent au premier souffle, mais un grand brasier brûlant et déterminé ! Rejoignons nous par centaines à Bure pour une grande manifestation en direction du bois Lejuc, moufles et cagoules pour le froid et musique et bombes de couleur pour la joie. Que nous soyons force de réoccupation ou d’occupation, déjà venu-e-s ou primo arrivant-e-s, soyons présent-e-s et imposons aux nucléocrates notre tempo !

  • Durant la journée, des sessions d’apprentissage de grimpe seront organisées, des cabanes et barricades vont encore fleurir un peu partout au cours de chantiers collectifs – on entend même chuchoter des projets fous de châteaux fort et de tyroliennes, qui sait ? N’hésitez pas à amener des matériaux et toutes vos idées*. Nous vous invitons aussi à cadencer la lutte en apportant vos instruments de musique et de jongle !
  • Dans la soirée, arts de rue, vin chaud et concerts sont attendus en forêt. Si jamais elle est inaccessible, d’autres lieux sont prévus.

Des couchages avant et après la mobilisation sont possibles dans nos Maisons, dans les cabanes du bois, et dans des tentes que nous aménagerons pour les isoler de l’humidité et du froid. Prévoyez tout de même des vêtements et duvets aussi chauds que possible. [PLUS D’INFOS PRATIQUES ET PROGRAMME DÉTAILLÉ TRÈS BIENTÔT SUR LE SITE]

 * Les collectifs ou groupes auto-gérés peuvent s’adresser à sauvonslaforet@riseup.net pour annoncer leurs projets de construction.

Résistance et affouages !
ANDRA dégage !

Les Chouettes Hiboux de Bure

Pour tous renseignements : www.vmc.camp – sauvonslaforet@riseup.net – 03.29.45.41.77
Contact presse : 07.53.54.07.31 – automedia.bure@riseup.net

Ressources :

Les tracts en A5 recto-verso :

Tract orangeTract orange-vert , Tract orange dégradé

Les affiches en A3 :

Affiche orange , Affiche orange-vert , Affiche orange dégradé

Les affiches en A2 :

Affiche orange , Affiche orange-vert , Affiche orange dégradé

Coucou hiboux – Journées d’autoformation à Bure

Dimanche 22 janvier, 29 janvier et 5 février …

Le bois Lejuc est de nouveau menacé d’expulsion et de destruction à partir de fin janvier. Mais les hiboux, du haut de leurs grands chênes, ne se laisseront pas déloger ! Tous les drôles d’oiseaux d’ici et d’ailleurs sont invités à migrer vers notre bois le dimanche 22 janvier (et les suivants) pour une journée de préparation et d’autoformation.

Nous partagerons savoirs et pratiques afin de gagner en autonomie. Apprendre à s’organiser, renforcer nos liens, notre confiance en nous et entre nous… pour se sentir prêt.e.s le moment venu !

Au programme :

  • à partir de 9h : ateliers medic, legal team, automedia, cartographie, logistique et équipements
  • 12h30 : repas collectif
  • à partir de 14h : reconnaissance des lieux et déplacements collectifs en forêt (prévoyez des habits chauds!)
  • fin d’après-midi : debriefing et discussions autour d’un vin chaud dans la cabane communale (chauffée!)

Des couchages sont disponibles à la Maison de la Résistance pour celles et ceux qui voudraient venir plus tôt et se réveiller en fanfare avec nous !

Contactez-nous sur sauvonslaforet@riseup.net ou au 03 29 45 41 77 pour qu’on puisse prévoir gîte et couvert.

Les chouettes hiboux de Bure

 

Tract A5 en pdf

Tract A4 en jpg :

Petit ballet juridique dans le camp du nucléaire

Tandis que la maison, la gare et la forêt grouillent d’activité malgré le froid, nous assistons chez nos amis du nucléaire à un drôle de spectacle. Retour sur un petit ballet juridique…

Pas de danse n°1 : montrer/cacher. Une consultation pas si publique…

Du 20/12 au 17/01, la préfecture procède à une consultation publique en vue d’un arrêté préfectoral : celui-ci régularisera les défrichements de l’été et en permettra de nouveaux, sur une surface de 7ha. Les documents sont bel et bien en ligne sur le site de la préfecture de la Meuse, mais l’ensemble a été si peu médiatisé que cette consultation a bien failli nous échapper : l’Andra aurait-elle peur de l’avis du public ?

Là encore, c’est un des rouages de l’acceptabilité qui tourne sous nos yeux : le vernis démocratique fait passer la pilule mais toujours après-coup, puisqu’en réalité tout est déjà joué. Pour preuve : l’arrêté est déjà prêt, il n’y a plus qu’à y ajouter la date !

Pire : l’absence d’ancrage physique, concret, de cette consultation (uniquement par courrier et e-mail) dit assez qu’elle n’aura rien de réellement public, justement, rien de politique en tout cas.

Quoiqu’il en soit, si le coeur vous en dit, n’hésitez pas à leur dire le bien que vous pensez du défrichement du Bois Lejuc à l’adresse suivante : ddt-se-foret@meuse.gouv.fr

Pas de danse n°2 : entrechats et évitements. Les comportements mafieux de l’Andra.

Si nous nous faisons peu d’illusions sur l’issue de cette consultation, nous goûtons de voir l’Andra tenter de se remettre dans la légalité : c’est précisément ce qu’elle avait tenté d’éviter cet été.

Le projet d’arrêté est en effet explicite quant aux contraintes juridiques pesant sur tout défrichement : l’interdiction des travaux entre le 15 mars et le 31 juillet (période de nidification) d’une part, et l’obligation de compensations financières (120000€ pour 7 hectares) d’autre part. Or l’Andra s’est bel et bien assise sur l’une et l’autre de ces contraintes lorsqu’elle a commencé à défricher cet été ! Des pratiques doublement mafieuses sur lesquelles elle attire de nouveau l’attention malgré elle, et qui collent mal à l’image de bon élève qu’elle a voulu se donner en reboisant le nord du bois en décembre…

Pas de danse n°3 : à la queue leuleu. Une décision juridique n’arrive jamais seule !

Quoi qu’il en soit, cet arrêté préfectoral, attendu aux alentours du 20 janvier, va tomber à pic pour l’Andra. La même semaine, en effet, la convocation de Sven au TGI de Bar-le-Duc pourrait mettre entre leurs mains une ordonnance d’expulsion pour le Bois Lejuc. Quant à l’appel de la décision du 1er août (qui condamnait l’Andra pour ses défrichement illégaux), il pourrait aussi trouver son dénouement fin janvier.

C’est donc une véritable cascade de décisions juridiques qui s’annonce : tout s’ajuste pour permettre une évacuation rapide de la forêt. Restons sur nos gardes et soyons prêt.e.s à réagir. Nous avons nous aussi quelques pas de danse en réserve !

Suivez de près les infos sur vmc.camp : la suite peut aller vite.

Le 11 janvier, Sven est convoqué au tribunal de grande instance de Bar le Duc.

Si Sven Lindström est convoqué devant les tribunaux c’est parce qu’il s’est déclaré occupant de la forêt libérée de Mandres en Barrois. L’ANDRA entend le déloger. Elle remet en cause les conditions de salubrité et de confort de son habitat. Pourtant, ni lui, ni personne ne manque d’installation dans la forêt, mieux, il y a de la place pour accueillir de nouveaux projets.

L’avocat en charge du dossier de Sven étudie une demande de renvoi, malgré cela tout votre soutien pour cette journée du 11 sera le bienvenu ! La menace d’expulsion plane à nouveau et se matérialise à travers des démarches judiciaires. On reste soudé-e-s et on donne des nouvelles ASAP!

 

Mise-à-jour au 14 janvier : La convocation est repoussée au 25 janvier. A la fin du mois, l’Andra pourrait disposer à la fois d’une ordonnance d’expulsion et d’un arrêté préfectoral autorisant la reprise des défrichements. Il y a un gros risque d’intervention policière : surveillez les nouvelles de près, on aura besoin de monde.

Bure, une année déter’ contre le projet CIGÉO !

[ARTICLE PUBLIÉ SUR GAZETTE DEBOUT]

 

À Bure, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on a connu une année exceptionnelle de mobilisation contre le projet d’aménagement de la plus grande poubelle nucléaire européenne. Ce sont des milliers de personnes qui, tout au long de l’année ont pour beaucoup découvert cette lutte, ont semé avec nous au printemps, ont partagé les durs et beaux moments d’un été particulièrement intense d’occupation et défense du Bois Lejuc, se sont installés sur place pour certains et reviennent fidèlement nous voir depuis, pour d’autres.

Imposer l’ineluctable

Un grand concept sociologique de l’aménagement du territoire par les grandes entreprises, c’est l’acceptabilité, ou comment faire en sorte de faire accepter l’inacceptable à la population qu’on envahit. Comme pour les soins palliatifs, on fait accepter progressivement au malade sa disparition prochaine. Après une première phase de rejet violente dans les années 90, lorsque 10000 personnes défilaient dans les rues de Bar-le-Duc et que deux tiers des habitant-es de la Meuse signaient une pétition contre l’implantation d’un « simple laboratoire d’étude » de l’Agence Nationale d’enfouissement de Déchets RAdioactifs, ou que des agriculteurs en colère enflammaient des bottes de pailles contre les grilles du chantier, est arrivée la résignation puis le fatalisme.

Durant 15 années, l’ANDRA a bénéficié d’un fort appui financier du GIP Meuse, une officine chargée d’arroser abondamment le territoire, d’acheter la bienveillance des élus locaux par un « accompagnement économique » difficile à contourner pour un territoire appauvri et désertifié après la désindustrialisation. Certains qui ont essayé ont perdu leur mairie, ont vu leurs conseillers municipaux se retourner.

En parallèle, les paysans et habitant-es de Bure et de ses environs, parfois jusqu’à quelques dizaines de kilomètres, se sont vus proposer des sommes coquettes pour le rachat de leurs terres. Et au fur et à mesure que l’ANDRA s’est constitué une réserve foncière suffisante, un troc de terre est venu accompagner les rachats : « si tu me cèdes ta terre à Bure, tu récupères un lopin à 2km et on te rajoute 30% au prix de ton ancien terrain qu’on te rachète ». Au final, ce sont 1000 hectares de terres agricoles et 2000 de forêts et autres terrains non-agricoles que l’ANDRA a mis dans son escarcelle, alors que le projet CIGEO ne dit nécessiter à ce jour que 300 hectares de surface. Cette politique d’acquisition agressive, assortie d’une menace d’expropriation future en cas de refus et de passages et appels répétés de l’ANDRA, ont eu raison de bien des gens et de leurs illusions.

Un faux débat public, fortement chahuté en 2013, et une propagande intensive dans les journaux locaux, auprès des écoliers et commerçants, ont suffi à imposer l’image de l’ineluctabilité du projet dans les consciences, en quelques années seulement. Entretemps le projet de laboratoire est devenu un projet de stockage en profondeur de déchets hautement radioactifs puis un stockage de surface de déchets faiblement et moyennement radioactifs est venu s’ajouter au tout. Bref, la pilule est amère pour la Meuse, qui depuis longtemps est déjà l’enfant pauvre, méprisé et désertifié de la Lorraine. Si on ajoute à cela les a prioris à l’encontre de la région, qui voient en elle un terrain argileux, caillouteux de champ à perte de vue, quelconque et sans charme, il n’en faut pas plus pour qu’une entreprise comme l’ANDRA puisse creuser son nid paisiblement dans une indifférence générale.

Carte distribuée à l’entrée de la World Nuclear Exhibition 2014 à Paris

Seulement, aujourd’hui il ne s’agit plus seulement d’enterrer les déchets gênants de plusieurs décennies d’incurie de la filière nucléaire, d’abord massivement jetés dans les eaux internationales au large de la Somalie, puis stockés dans le permafrost sibérien ou dans des piscines saturées à la Hague. Avec la faillite récente d’Areva, son incompétence avérée dans les projets de centrales EPR à Flamanville et en Finlance ou encore dans la dépollution de Tchernobyl, avec l’arrivée en fin de vie de 17 centrales nucléaires en France, c’est toute la filière nucléaire qui a du plomb dans l’aile.

Quoi de plus opportun qu’un territoire peu peuplé et dévalorisé comme la Meuse, qu’on pourrait transformer en vitrine de l’industrie nucléaire en y implantant un « pôle de compétence », une sorte de Silicon Valley nucléarisée ? Un projet de retraitement de déchets nucléaires à Gudmont-Villiers porté par Derichebourg, une blanchisserie d’habits du nucléaire à Joinville, une usine de montage de pièces de centrales à St Dizier, une autre à Velaines : la colonisation nucléaire du territoire est en marche, à l’insu de ses habitant-es, bien entendu ! La consultation publique n’est généralement qu’un moment de présentation de décisions et projets déjà bien ficelés et actés dans les coulisses parisiennes.

Acceptabilité rime avec ineluctabilité : comme à Sivens, on mise sur le mal déjà fait pour atteindre le point de non-retour, celui des dégâts déjà irréversibles. Ironique, quand on pense que CIGÉO s’appuie entièrement sur une loi votée par 20 députés le 11 juillet dernier au parlement et qui stipule que l’enfouissement est réalisable à la condition qu’on puisse l’interrompre, rendre réversible le processus n »importe quand durant les 140 années qu’est censée durer l’exploitation. Mais réversible ne veut pas dire récupérable : en Allemagne, la mine d’Asse peut en témoigner, les fûts gisent dans le sel des mines, corrodés, et libèrent leur radiations sans qu’on sache comment y remédier. La stratégie de l’ANDRA et de ses collègues atomisés est de bâtir le plus vite possible, le plus possible, pour que surtout on ne se rende pas compte assez tôt qu’au-delà des coûts faramineux, les moyens techniques et scientifiques d’assurer le principe de précaution le plus élémentaire, ne sont pas remplis.

Enraciner la résistance

C’est ainsi qu’on s’affranchit de la légalité pour ratiboiser une forêt bien mal acquise, en 2015 lors d’un conseil municipal organisé à 6h du matin, à l’insu des habitant-es du village de Mandres. 84 forages dans le Bois Lejuc justifient qu’en juin 2016 on défriche 8 hectares, qu’on érige une clôture sur 3 km, sous surveillance de vigiles armés de manches de pioches, boucliers et casques.

Pour un projet qui doit encore obtenir son autorisation de création en 2018 et ne dispose par conséquent pas encore du label magique de l’utilité publique (le droit de dénaturer un territoire en profondeur sous prétexte de nécessité publique), CIGÉO est déjà bien implanté. Ce ne sont pas des « travaux préliminaires », bien entendu, ce ne sont que des sondages géologiques destinés à établir la faisabilité du projet. En attendant, la forêt est rasée sur 11 hectares, un remblais de 30 cm est déposé sur un chemin de ronde de 3 km et de 10 à 15 mètres de large et l’ANDRA affirme que tout est amovible.

Que reste-t-il comme recours quand une forêt disparaît à vue d’oeil, excepté celui de se placer entre la machine et ce qu’elle prétend détruire ? Mi-juin le Bois Lejuc est occupé par 250 personnes, une soixantaine de personnes l’occupe durant 3 semaines avant qu’une expulsion violente par les forces de l’ordre ne permette à l’ANDRA de revenir en force. Un mur de 2 mètres en béton et prévu sur 3km est érigé en « protection » contre les hordes violentes d’empêcheurs de déboiser en rond. Il faudra attendre le 1er août et une destruction importante de la forêt, malgré une réoccupation partielle de celle-ci mi-juillet, pour qu’une décision de justice ne déclare le défrichement illégal et ne suspende les travaux. Ce n’est que deux semaines plus tard, après moultes actions menées contre les sous-traitants, en lisière de forêt, devant le laboratoire, entre humour et offensivité, rires et colère, légalité et clandestinité, projectiles et farces, que les gendarmes mobiles et vigiles se retirent, livrant le bois à notre joyeuse détermination.

400 personnes détruisent le mur, le couvrent de centaines de slogans drôles, puissants, beaux et révolutionnaires. « Le mur de Bure est tombé« , le mot circule partout en France, les vidéos et images fusent sur les réseaux sociaux, par sms et sur les sites internet. La presse nationale elle-même est momentanément captée, se déplaçant jusqu’à Bure pour assister à la joyeuse débourrade du mur. Libération titre « La faillite du nucléaire » un dossier de quatre page qui dresse un sévère bilan de la débâcle de l’industrie nucléaire, d’autres médias suivent, Bure sort de son anonymat comme jamais en 20 ans : 1,6 millions d’euros de sabotage ça ne passe pas inaperçu !

L’été d’urgence décrété à Bure en juin a porté ses fruits : des centaines de personnes sont venues tout au long des deux mois qui ont suivi. La forêt, la Maison de la Résistance et le terrain de la gare de Luméville, lieux d’organisation et d’accueil de la lutte, n’ont pas désempli, habités par une furieuse et joyeuse détermination, un puissant et contagieux vent de résistance. Une forte solidarité financière et une belle autogestion, parfois un peu chaotique, ont fait des merveilles : dépassés par une mobilisation au-delà de nos espérances, nous avons en revanche grandement amélioré les possibilités offertes à la lutte sur place.

Habiter sans s’imposer

Depuis plusieurs années, les volontaires de la Maison de la Résistance ont vu certains d’entre eux s’installer aux environs et drainer à Bure des solidarités qui ont peu à peu contribué à tisser un réseau de soutiens militants, agricoles, artistiques, logistiques à 10, 30 ou 60 kilomètres. Ces soutiens précieux permettent depuis plusieurs années d’organiser des festivals, des manifestations qui rassemblent régulièrement jusqu’à un millier de personnes.

Ce réseau et ceux qui sont venus s’ajouter suite au campement anti-autoritaire d’août 2015, ont grandement contribué au succès des mobilisations de cet été : une alchimie précieuse entre des mois et années de travail de terrain et une forte proximité avec de nombreux réseaux de lutte sociales, antinucléaires, environnementales, de territoires, en villes comme ailleurs.

Une dynamique agricole s’est engagée dès l’été 2015, avec des rencontres entre paysans de Notre-Dame-des-Landes et Bure, et qui s’est poursuivie à l’automne avec des semis de pommes de terre, dans les champs laissés en friche par l’ANDRA. Cet automne-ci deux nouveaux hectares ont été labourés avec la complicité de nos amis paysans locaux, une rencontre et formation nationale du réseau européen Reclaim The Fields s’est tenue à la maison de la résistance en novembre, et d’autres projets fleurissent déjà pour ne pas seulement occuper mais également habiter Bure et ses environs.

Face à un projet qui s’impose par la force, qui peu à peu supprime à un territoire son histoire pour réécrire la sienne, nous voulons au contraire l’habiter, nous laisser habiter par lui et par ceux qui y vivent et vivaient avant nous. Nous avons entrepris d’en recueillir les mémoires à travers les récits de ses grands-mères et pères. Un journal que nous éditons, le Couarail, reprend son appelation à l’histoire de la Lorraine : une rencontre sur le seuil, pour discuter de tout mais surtout pas de rien. Comme les praesidio du No Tav, le Couarail c’est le lien social que l’ANDRA brise savamment en dressant les habitant-es les un-es contre les autres. Nous ne prétendons pas le reconstruire, mais simplement le faire exister entre nous et celles et ceux qui nous acceptent et nous apportent autant que nous espérons leur apporter en luttant non pas pour eux mais avec eux.

Bientôt deux nouvelles maisons permettront d’accueillir celles et ceux parmi nous qui se sont installé-es à Bure à la fin de l’été et depuis quelques mois. Des projets de bibliothèque, d’université populaire, de chorale, de four à pain et bien d’autres choses émergent déjà à travers des commissions qui se multiplient. Un groupement d’achat se prépare pour acheter collectivement et localement légumes et sec que nous finançons déjà avec une partie de nos finances mises en commun. Entre forêt, maison et terrain de la gare, une assemblée dite « des gravitant-es », celles et ceux qui vivent, vont, viennent et gravitent autour de Bure, détermine chaque semaine agenda, dépenses, aspects de la vie collective, projets, etc. Une commission juridique porte nos attaques contre le projet, une autre anti-répression nous défend des attaques pénales que nous subissons en réponse à nos actions. L’automédia répartit les responsabilités de la parole publique, de la communication écrite, orale, radio, vidéo, photo entre nous tout-es, selon les jours et les sensibilités. Des chantiers publics et collectifs de travaux nombreux se préparent et s’échelonneront tout au long de l’année à venir.

Si l’année passée était placée sous le signe de la spontanéité, celle à venir le sera, nous l’espérons, sous celui de la construction et de la résistance : vivre et lutter dans un même élan !

 

John, pour l’automédia de Bure

automedia.bure@riseup.net

 

 

Fête du solstice d’hiver

BURE : LA FORCE EST AVEC NOUS !

Nous relayons ici le témoignage d’un ami venu le temps d’un week-end s’ensauvager dans le bois Lejuc à Bure. C’était la fête du solstice d’hiver et la joie fut contagieuse.  

« Quel bonheur, après avoir galéré dans un brouillard à couper au couteau pendant une heure, d’arriver en pleine nuit dans la forêt occupée par les valeureuses et valeureux résistant.e.s et de pouvoir se réchauffer autour d’un bon feu de camp, entouré par rien que des bonnes gueules. Des bonnes gueules prêtes à chanter, à boire à dévorer la bonne bouffe apportée par tout le monde et à hurler de rage si l’ennemi se présente, des bonnes gueules c’est qu’il y en a des dizaines et des dizaines dans cette forêt magique, occupée maintenant depuis 6 mois, à la grande rage de l’Andra, des industriels du nucléaire, des pouvoirs publics et des élus locaux à leur service.

Bon dieu que ça fait plaisir de continuer à leur damer le pion!

 

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Je suis accueilli par un bon punch maison qui me met tout de suite dans l’ambiance. Et après on cause ! Et avec nous, leur société pourrie en prend un coup ! Ici les gens viennent de partout, de près et de loin. Outre les locaux, il y a des gens de toute la France mais aussi d’ailleurs… bref des êtres humains qui n’en ont rien à foutre des frontières et qui sont là pour lutter contre la pire horreur jamais imaginée par le capitalisme : enfouir les déchets hautement radioactifs à 400 m sous terre !
La pire horreur car le poison qu’on va mettre là, personne ne sait ni quand, ni comment, par quels chemins, par quels interstices il va revenir dans la gueule de la planète, personne ne sait quelle sera l’immensité des dégâts qu’il va produire ce poison, sur les végétaux , sur les animaux sur les êtres humains et où ça ? Où se cacher ? va-t-il ressortir à l’est, à l’Ouest, en Champagne , en région parisienne, à Nancy , partout ?

La seule chose qu’on sait, c’est qu’il reviendra, peut être même demain, et que cette fois ci, on n’aura plus aucune chance de contrôler quoi que ce soit.Alors on lutte. Et on luttera jusqu’au bout du bout.Car s’il n’y a pas de bonne solution avec le nucléaire, la pire du pire du pire, c’est bel et bien l’enfouissement et l’abandon de l’espoir.

Et ce qui est beau c’est que les gens s’installent, dans la forêt mais aussi tout autour, à la maison de la résistance, à la gare, dans des logements loués ou achetés, certains disent qu’ils viennent pour 6 mois, d’autres pour un an, d’autres pour 8 jours, d’autres pour toujours, on s’en fout on est tous là, de plus en plus nombreuses et on va gagner. On va gagner parce qu’on a l’enthousiasme et la rage alors que les salopard.e.s d’en face n’ont que leur pouvoir et leur pognon. (et ils en ont de moins en moins du pognon vu que EDF et Areva sont au bord de la faillite).

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Bon cela dit c’était la fête du solstice, il faisait froid et on voulait montrer que rien ne pouvait nous arrêter, ni le froid ni le brouillard ni la pluie. C’est pour ça qu’on était des dizaines et des dizaines. En soutien aux courageuses et courageux permanents de la forêt. Moi je voulais dormir en haut d’un arbre à 25 ou 30 m de haut (il y a plein de cabanes) c’était mon rêve, mais bon vu que j’avais jamais grimpé, on m’a déconseillé d’essayer en pleine nuit. Alors sagement, j’ai dormi à la Communale, c’est une chouette maison au sol tout en palettes (voir photo) d’où l’on peut voir les étoiles quand il y en a. Bien emmitouflé et après le schnaps, un très très bon ami à côté de moi pour tchatcher et refaire le monde, juste rien que du bonheur.
Le matin grasse matinée bien méritée, levée du corps à 10h, et extraordinaire petit déjeuner au boudin noir et blanc sur le grill. Après : essai de grimpe (voir photo de l’objectif) mais pitoyable échec pour moi, encore moins souple qu’un bout de bois. Mais je reviendrai habillé comme il faut!

Ca fait rien quand on repart de Bure, on a des étoiles plein les yeux, et on sait, on sent que le monde peut changer! pas seulement ici à Bure mais partout parce que nous sommes des millions à le vouloir. Allez y faire un tour vous verrez comme c’est bien, on peut y passer pour le nouvel an (il y a une fête) et tous les week ends

Vive la lutte ! Vive l’espoir ! A bas le capitalisme ! A bas leurs projets pourris ! A bas les frontières ! A bas les murs! (Il est toujours par terre, comme le symbole de leur déconfiture) Et à bas Cigeo !  »

 

Fil info décembre 2016

31 décembre

Chouette soirée de nouvel à la maison, avec pas mal d’ami-es d’ici et d’ailleurs qui nous ont rejoint-es. Danse jusqu’à 7h du matin pour certain-es, discussions passionnées dans la cuisine pour d’autres, promenade nocturne pour d’autre et crise de foie pour les dernières.

22 décembre – le retour de l’huissier

16h00 : L’huissier missionné par l’ANDRA était de retour dans le Bois Lejuc, avec son escorte de vigiles et sous la surveillance distante des gendarmes. Quelques photos prises, il est reparti.

19 juin-19 décembre : ça fait 6 mois qu’on occupe le bois Lejuc !!

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6 mois d’occupation, c’est aussi 6 mois de rencontres, de fêtes, de pique-niques, 6 mois de bricolages et constructions, au sol et dans les airs. 6 mois d’intensification de la lutte locale contre Cigéo et son monde, de manifestations, de déambulations… Le 19 juin par un pique-nique en forêt s’est prolongé en une occupation joyeuse et déterminée. On s’est fait expulser, on a détruit un mur, on est revenus. 6 mois après, on (s’)y trouve toujours des feux, des chants, des courges farcies cuites au feu de bois, de l’énergie, plein de discussions, de la musique… Les hiboux de la forêt de Mandres sont toujours chez eux et comptent bien y rester !img_0060

D’ailleurs, le premier habitant officiel du bois, Sven, y a fêté son anniversaire, le 13 décembre dernier ! L’occasion d’un bon repas autour du feu, et d’inaugurer une (l)hutte de sudation, histoire de se réchauffer pendant ces froides nuits d’hiver !

Rebelote ce week-end, pour la fête du solstice d’hiver déter ! On était environ 80 personnes à venir passer une journée en forêt. Au programme : ateliers grimpe, construction de barricades, bardage de cabanes, séances digestives de badmington sur la « badrricade », balade pour aller admirer le travail de reboisement de l’Andra, repas et soirée autour du feu… On remercie chaleureusement tou.te.s les ami.e.s qui sont (re)venus nous voir et nous ont apporté, avec leur bonne humeur, matos et bouffe pour tenir l’hiver. L’esprit festif et déterminé de l’été flotte encore sur la forêt !

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Dans le même temps, la mascarade de l’Andra continue… Son « reboisement » de quelques 2300 plants est presque terminé : une charmante attention de la part de nucléocrates so green (nous les remercions) mais leurs arbrisseaux ne feront pas oublier les souches mortes à quelques centimètres de là. D’ailleurs, qu’on ne se méprenne pas sur la sincérité de ce mea culpa : sur le terrain, l’Andra continue de nous envoyer régulièrement ses flics et ses vigiles pour créer une atmosphère de tension aux alentours du bois… en attendant une expulsion ? Sur le plan juridique, la prochaine audience concernant la forêt se tiendra le 5 janvier 2017… Affaire à suivre.

Et sinon, à la maison de la résistance, la cuisine se pare de nouvelles couleurs ! A découvrir en exclusivité quand vous voulez !

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Enfin, à lire ailleurs ! Le communiqué de Stop Bure 55 sur la réunion du « Comité de Haut Niveau de Cigéo » (rien que ça !!) à Bar-le-Duc vendredi dernier. Ou comment les grands de ce monde se barricadent d’eux-même dans la préfecture !