Sauvons la forêt

LA TENSION MONTE, les bleus ouvrent le jeu : appel à renforts ! Le 13 du 12 anniv’ déter !

MISE À JOUR 29/11 :

Ce matin l’équipe bleue a ouvert les hostilités.

Après la décision du 24, la police essaie par tous les moyens de pénétrer dans le bois. Elle utilise tantôt l’excuse d’un « reboisement », tantôt celle de flics en civil qui viennent se balader avec leurs « familles » le dimanche après-midi. Aujourd’hui, ils sont venus trois fois à la barricade Sud, entre 6h30 et 8h. Ils ont même tenté de prendre cette barricade*. Il est évident qu’ils testent nos réactions, essaient de nous épuiser, et préparent leur prochaine venue.

Puisque l’équipe bleue a entamé la partie, venez jouer côté forêt ! Nous avons un besoin urgent de renforts. Alors que Sven, premier squatteur officiel du bois Lejuc, fête son anniversaire le 13/12 des trouble-fête commencent déjà à se pointer à sa porte. Nous invitons dès à présent tou-te-s nos ami-e-s à venir veiller et garder loin de la forêt les reflets de bleu!

« Venez avec vos bières et vos copains! », rappelle Sven

PS : Pendant que nous défendons notre planète ici, au nom du profit elle est agressée de partout : ainsi, d’autres combattent ailleurs. Nous voulons faire part de notre amour, notre rage et notre solidarité à celles et ceux qui font face à une brutale répression  à Standing Rock, Dakota du Nord — même combat!

* Heureusement on en a plein. Venez les défendre avec nous !

Communication forêt du 25/11 :

Vous savez bien comment vont ces occupations la plupart du temps : les méchant-es commencent à détruire l’environnement, les gentil-les interviennent, et à fin les méchant-es reçoivent un papier les autorisant à démarrer les bulldozers encore une fois. C’est pour ça qu’on a besoin de vous. Que vous veniez. Ici. Pour résister.

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«Quelques personnes ont réoccupé la forêt il y a deux mois. Pour les soutenir j’ai décidé de me joindre à eux et j’ai officiellement squatté l’endroit. J’ai changé mon domicile pour la forêt, il y a une boîte aux lettres et tout le reste, et je suis résidant officiel du bois Lejuc. J’espère faire en sorte de rendre la destruction du bois un peu plus difficile à ces pourris de l’Andra!» dit Sven Lindstrom, premier squatteur officiel de la forêt. Pour d’évidentes raisons, il a son mot à dire dans cet appel.

«Pour rendre les choses encore plus difficile pour l’Andra, j’ai décidé de faire ma fête d’anniversaire ici, à l’occupation de la forêt. Mon anniversaire est le 13 décembre, et bien sûr la soirée est à thème. Et comme il semblerait qu’on doive s’attendre à des trouble-fêtes en bleu, je pense commencer à le fêter au plus tôt. Venez donc, «bring your own beer» et tous vos ami-es!»

Le 1 août, le monstre nucléaire qu’est l’Andra a reçu l’ordre du tribunal d’arrêter le défrichement et la construction du mur d’enceinte commencés sans autorisation. Aujourd’hui 24 novembre, l’autorité l’environnementale a décidé que l‘Andra est libre de continuer sans avoir à faire d’étude d’impact environnemental. Il lui faut simplement obtenir une autorisation de défrichement qui pourrait lui être accordée très rapidement. Ils pourraient ainsi continuer des travaux préparatoires de CIGEO. Donc la prochaine fois qu’ils viennent avec leurs flics et leurs bulldozers : ils viennent pour détruire.

Une nouvelle audience concernant la forêt se tiendra le 15 décembre. S’ils jouent dans les règles, ils attendront cette date, peutêtre même que le répit tiendra jusqu’en janvier. Mais s’ils en decident autrement, l’expulsion peut avoir lieu n’importe quand. Donc ceci est un appel urgent à nous rejoindre pour s’y préparer et faire face.

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Pour soutenir Sven, des gens ont mis à disposition de quoi se loger, de la nourriture et des matériaux de construction pour celles et ceux qui voudraient passer ou se balader dans la forêt. Si vous ne pouvez pas venir, organisez vos actions décentralisées. Vous pouvez aussi envoyer une carte postale à Sven à ladresse suivante : Sven Lindstrom, Le Haut Chemin 55290 Mandres-En-Barrois, France.

Ré-Ré-Occupation de la Forêt de Mandres !

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EN BREF

– Convergence : Le bois Lejuc est plus que jamais EN VIE : occupé, libéré, habité, défendu dans un respect de la diversité des tactiques. Participez ! Venez partager vos expériences et élargir nos possibilités, défendons la vie de cette forêt !

– Tous les dimanches à partir de 14h : vin chaud et châtaignes…, promenades d’automne, champignons, initiation à la grimpe, construction, discussions dans la forêt libérée ! (Apportez ce que vous avez envie de partager : un goûter, un savoir-faire, de la peinture pour vous exprimer sur le mur…)

– Le 13/12/2016 anniversaire déter’ de Swen : le résident officiel de la foret fête ses 30 ans ! Célébrons et défendons ! Feux d’artifice :  « bring your own beer ». Le bois est libre !

– À tout moment, passez à la maison de la résistance à la poubelle nucléaire à Bure pour s’informer, se rencontrer, se reposer et s’activer !

En cas d’expulsion et/ou de redémarrage des travaux :

– Convergence le samedi suivant vers Bure à 11h (précision du lieu sur vmc.camp en temps voulu) pour une manifestation dont la teneur sera affinée en fonction de ce qui sera le plus stratégique.

– Pour soutenir financièrement et matériellement la libération du bois, il existe toujours un appel à don et un appel à matos.

sauvonslaforet[at]riseup[point]net / www.vmc.camp /

Maison de la résistance : +33(0)3 29 45 41 77

Presse : +33(0)7 53 54 07 31

EN MOINS BREF

Les feuilles rougissent de plus belle chaque jour. Le vent fraîchit. La nuit s’étire peu à peu. Les brumes givrantes du matin pointent le bout du nez. Il y a des bouquets flamboyants où que l’on tourne le regard, les chemins défrichés couverts de tapis craquants, et les hourras de chiens joueurs. Le vert tendre a laissé place au rouge rage, l’automne a embras(s)é l’été et, contrairement à ce que nous écrivions dans notre premier appel, à Bure, nous allons toujours aux champignons ! Après presque 5 mois de manifestations, d’occupations, de balades, d’expulsions, de réoccupations, d’affrontements, de recours juridiques, de pique-nique, de tractages, de constructions de vigies, de boums improvisées, de sabotages de mur… le bois Lejuc est plus que jamais libéré !

Sans crier gare, voici que depuis l’épique chute du « Bure de merlin » le 14 août, des dizaines de hiboux ont refait leurs nids dans cette jolie forêt. Cette fois, il n’y a pas eu d’appels pétaradants, pas de textos urgents, pas d’overdoses d’informations ou de demandes de soutien. La nouvelle occupation s’est installée tranquillement, profitant de la douceur automnale : le plaisir de monter une grande plate-forme au cœur d’un hêtre, de s’initier à la grimpe, de redécouvrir cette forêt aux couleurs changeantes, sans pression des flics. Prendre le temps de discuter avec celles et ceux qui continuent de s’y promener. Apprendre à respirer à nouveau après avoir passé un été en apnée furieuse et euphorique. Le changement de saison : d’été d’urgence, à automne paisible…vers un hiver déter !

EN MOINS BREF

Les feuilles rougissent de plus belle chaque jour. Le vent fraîchit. La nuit s’étire peu à peu. Les brumes givrantes du matin pointent le bout du nez. Il y a des bouquets flamboyants où que l’on tourne le regard, les chemins défrichés couverts de tapis craquants, et les hourras de chiens joueurs. Le vert tendre a laissé place au rouge rage, l’automne a embras(s)é l’été et, contrairement à ce que nous écrivions dans notre premier appel, à Bure, nous allons toujours aux champignons ! Après presque 5 mois de manifestations, d’occupations, de balades, d’expulsions, de réoccupations, d’affrontements, de recours juridiques, de pique-nique, de tractages, de constructions de vigies, de boums improvisées, de sabotages de mur… le bois Lejuc est plus que jamais libéré !

Tôt ou tard les barricades de papier tomberont

Car nous ne sous-estimons pas les VRPs de l’atome, qui ne sont pas restés bras croisés à flemmarder dans leurs costumes trop grands et leurs bureaux aseptisés. Ils ont fait appel de la décision de suspension des travaux du 1er août; celui-ci sera jugé en novembre ou en décembre selon les différentes audiences encore à venir. La procédure d’obtention d’autorisation de défrichement est en cours. Contre toute attente, le Conseil Général de l’Environnement et du Développement durable (CGEDD) n’a pas daigné nécessaire d’exiger une étude d’impact environnementale (Rappelons qu’il s’agit du plus grand chantier des 100 000 ans à venir !).

Le bois libéré gagne en popularité

Début octobre un huissier est venu se balader avec à son bras l’homme de main de l’Andra et deux vigiles armés de bâtons. Ceux-là même qui tentent des embuscades ou testent notre vigilance en lisière. Chaque semaine, au moins une fois l’hélico nous survole, les bleus rôdent dans les alentours. Même Commandant Dubois cherche insidieusement à se faire inviter en promenade. Pour couronner le tout, l’Andra semble à présent prendre mesure de la richesse inestimable de ce bout de forêt : elle veut en effet venir reboiser des parcelles qu’elle aurait malencontreusement piétiner des grosses bottes de Cigéo.

Côté répression, des ami-e-s ont pris 2 mois de sursis pour un graff sur une ruine, un autre une interdiction de Meuse pour 2 ans, et des convocations s’accumulent pour l’affaire du mur. Une nouvelle préfète s’est installée en Meuse, et un nouveau directeur du cru pour CIGEO. L’Andra a aussi recruté un expert en droit public pour éviter de reproduire les erreurs passées. Bref, ils se réorganisent, et les menaces d’expulsion de la forêt et de reprise des travaux de forages se rapprochent. À nous de les anticiper, comme nous l’avons toujours fait depuis ce fol été.

Des dizaines de personnes ont choisi de s’installer sur place

Par ce nouvel appel, après un relatif temps de repos, nous souhaitons donner des nouvelles à toutes les amies passées cet été, l’an dernier, depuis 20 ans. À tous les curieux qui ont préféré des destinations de vacances plus exotiques qu’un été en Meuse (on ne vous en tient pas rigueur). Aux tritons sans frontière qui résistent, de Calais à Notre-Dame-des-Landes, assourdis par le bruits des bottes bornées qui clôturent cette fin de règne en annonçant une ère encore plus martiale. À celles et ceux qui cherchent quelques raisons d’espérer.

Ici, c’est avec un optimisme joyeux et déterminé que nous enracinons cette petite victoire; des arbres sont replantés dans les gravats; et aux solides branches de leurs ancêtres centenaires des cabanes sont reconstruites. De là-haut, les vigiles et autres sbires de l’Andra paraissent enfin à leur taille : ridiculement minuscules face à la grandeur de cette forêt. Malgré le froid, les hiboux en tout genre semblent s’y plaire et se sont même mis à hululer des tas de camarades partout en France et en Europe pour leur prêter main forte ! Cabanes, plate-forme, cuisine, toilettes sèches, tipi avec feu central, préau récolteur d’eau de pluie, espace de couarail chauffé avec dortoirs… sortent de terre et des aires comme les champignons qui poussent et les grues cendrées qui passent…

L’un d’entre nous, Swen a décidé d’élire officiellement domicile dans le bois Lejuc. Ensemble, nous y fêterons ses 30 ans le 13 décembre.

Défendre dans la diversité des tactiques

Nous amplifions notre hululement, qu’il résonne au plus loin et que encore plus nombreux-euses nous convergions. Même si déjà des dizaines de personnes ont choisi de s’installer sur place après l’été. Nous savons que c’est aussi, en grande partie grâce à la condamnation juridique de l’Andra* que la forêt est protégée. Toutefois, ne nous faisons aucune illusion : comme dans toute l’histoire des recours juridiques et des luttes anti-nucléaire, les barricades de papiers tombent, tôt ou tard les travaux seront régularisés. Quelques semaines, quelques mois : c’est une question de temps. À ce moment là, nous devrons être suffisamment fort-e-s, créati-ve-s, solidaires, ensemble pour les bloquer!

Dès maintenant que des dizaines et des dizaines de personnes profitent de ce bois, viennent y vivre, s’y balader et s’organiser. En cas d’expulsion ou de reprise des travaux, le samedi suivant une marée humaine déferlera sur eux pour défendre dans la diversité des tactiques la forêt libre, pour les arrêter ! Entre temps nous allons continuer de vivre, rire, attiser les braises et faire des étincelles, squatter des terres agricoles, aller aux champignons, construire nos nids un peu partout dans le coin, apprendre à nous connaître, tisser des liens, inventer quelque chose de beau et contagieux qui se répand.

Signé : Les chouettes hiboux hululants de la forêt de Mandres

Tous les dimanche – Retrouvons-nous dans le bois Lejuc !

Retrouvons-nous tous et toutes ensemble dans le bois libéré !

Les journées passent à Bure. C’est l’automne, avec ses couleurs chaudes et intenses des matins ensoleillés. C’est la période des cueillettes de champignon, le premier froid arrive avec un rêve de châtaignes… Et, dans le bois Lejuc libéré de l’emprise de l’Andra, une vie s’est à nouveau réinstallée, des cabanes se construisent, des rêves s’y accrochent. Les travaux sont suspendus, la forêt est plus que jamais libérée et un chantier de construction a commencé depuis le 24 octobre !

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Continuons de nous rencontrer dans ce bois à nouveau occupé, découvrons toutes les cabanes, prenons le temps de passer un bon moment ensemble ! Et, puisque les travaux peuvent recommencer à tout moment, réfléchissons ensemble à comment continuer de les bloquer au mieux !
A partir de 14 h : cueillettes, promenades, initiation à l’escalade, découvertes des cabanes, pour se retrouver ensuite autour d’un feu, d’un vin chaud et de bonnes chataîgnes (en fonction des arrivages) !

Pour tous les habitant-e-s de Mandres et des villages alentours, les promeneurs-euses, cueilleurs-euses, flâneurs-euses, curieux-euses et les hiboux qui veulent se retrouver et enraciner la résistance !

Nous garderons le bois libéré !

Contact : sauvonslaforet@riseup.net / Tel : 07 58 65 48 89