Mise à jour (25/07/2015) : Sur les deux personnes arrêtées, une a été relâchée avec suspension de permis de conduire, l’autre est en garde à vue et passe devant le juge des libertés dimanche 26 juillet. Un appel à rassemblement devant le tribunal de Bar-le-Duc à partir de 10h a été lancé.
Mise à jour (27/07/2015) : La personne passée devant le JLD a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de territoire étendue au département de la Meuse et de la Haute Marne, en attente d’une comparution devant le juge le 11 août.
Alors que la préfecture projette une conférence de presse lundi prochain pour nous expliquer comment le territoire va être consciencieusement quadrillé sur 30 km à la ronde autour de Bure, sur place on en a eu un avant-goût en ce matin ensoleillé.
Toute la fin de matinée, les voitures de gendarmes, civiles, militaires ou conventionnelles se sont démultipliées sur les routes. Sur réquisition du procureur, on contrôle à tout va, à chaque carrefour autour de Bure, en quête d’explosifs, d’armements, de produits de recel et d’individus dangereux et recherchés. À défaut, on embarque sur le moindre prétexte : deux interpellations ont ainsi eu lieu à Bure à 11h. Quand on leur demande ce qui justifie tout ce remue-ménage, on nous répond qu’on aurait vu « un drone survoler l’ANDRA ». Un drone invisible pour le groupe de musiciens (les Bure-Haleurs) qui campe paisiblement devant l’ANDRA depuis lundi [1]. Sans doute un drone policier furtif..
Alors que tout se passait paisiblement dans le sud de la Meuse depuis une semaine, on a du mal à voir dans cette débauche de moyens policiers autre chose qu’une fabrication de la tension. Si on voulait créer un climat de conflit on ne s’y prendrait pas autrement. Ce n’est pas faute d’avoir anticipé cette situation dans un précédent communiqué [2]. Il faut croire que les autorités continuent à reproduire, délibéremment et partout, les mêmes schémas [3] d’escalade du conflit et d’intimidation des populations locales.
Nous appelons tous nos ami-es à être vigilant-es sur les routes en venant et à dénoncer cette mise sous tension injustifiée à une semaine du campement qui se tiendra entre Mandres-en-Barrois et Luméville-en-Ornois du 1er au 10 août prochains. Nous espérons que les jours prochains retourneront au calme qui nous avait accompagné jusqu’alors sur notre chantier de préparation du campement.
L’équipe automédia de préparation du campement VMC
Contact presse : 07.58.23.08.97
[3] Voir l’article d’analyse des stratégies policières et politiques produit suite à la manifestation du 22 février 2014 à Nantes : https://paris-luttes.info/manif-du-22-fevrier-a-nantes-3-3