Solidarité

Action de soutien par l’EZLN

Notre dernière action: EZLN VS ENGIE

https://vimeo.com/271635138

Les activistes de l’EZLN rapportent les déchets nucléaires d’ENGIE-Electrabel dans ses bureaux à Bruxelles.   

Cette après-midi dans le quartier de la gare du Nord, une soixantaine d’activistes de l’Ensemble Zoologique de Libération de la Nature (EZLN) se sont introduits dans les locaux d’ENGIE pour dénoncer le projet d’enfouissement de déchets radioactifs en Belgique. Déguisés en animaux, les activistes de l’EZLN ont abandonné une dizaine de faux barils nucléaires dans le hall d’entrée. Ils accusent ENGIE de crimes environnementaux et climatiques avec la complicité des ministres fédéraux Kris Peeters et Marie Christine Marghem.

Cette année, le gouvernement devra prendre une décision finale sur la manière de gérer les déchets radioactifs de nos centrales, et ce, sur base d’un avis de l’organisme national des déchets radioactifs et des matières fissiles enrichies (ONDRAF). Cet avis propose d’enfouir les déchets radioactifs de haute activité et/ou de longue durée de vie sous des couches géologiques considérées comme hermétiques telle que l’argile. Alors que la région de Boom était nommée en 2010, la nouvelle note de 2018 ne précise plus de lieu de stockage suivant ainsi une demande expresse du gouvernement fédéral. Malgré ce changement, aucune évaluation stratégique supplémentaire des incidences sur l’environnement n’est nécessaire selon l’ONDRAF.

«Il n’existe aucune solution pour ce type de déchets nucléaires mais les enfouir sans étudier l’impact environnemental que cela aura sur le long terme et sans aucune possibilité d’y accéder en cas d’incident, c’est potentiellement un crime contre l’environnement et un crime contre l’humanité que les ministres en charge s’apprêtent à autoriser», déclare l’EZLN. Cette action vise à mettre la pression sur le gouvernement belge afin qu’il mette en place une politique de stockage sécurisé mais qui reste accessible afin de pouvoir réagir en cas de besoin. L’EZLN déclare également qu’”il faudrait fermer les centrales bien avant 2025 tel que prévu par le plan énergie-climat 2030 car la meilleure manière de gérer les déchets c’est de ne pas en produire”.

Au-delà de la question des déchets nucléaires, ENGIE Electrabel est le pire fournisseur belge en matière d’énergie renouvelable selon le classement “Mon électricité verte”. L’EZLN déclare que l’énergie nucléaire est souvent considérée à tort comme une alternative aux énergies fossiles car la disponibilité de cette forme d’énergie a pour conséquence de freiner les investissements et le développement des secteurs de l’énergie renouvelable comme l’éolien et le photovoltaïque. « L’idéal pour l’environnement et le climat mais aussi pour la sécurité et la justice fiscale serait de voir disparaître des géants comme ENGIE, qui placeront toujours le profit avant la sécurité des citoyens et le respect de l’environnement, pour laisser émerger des coopératives de production d’énergies renouvelables.».

Cette action de l’EZLN s’inscrit dans une campagne menée pour la transition énergétique et la justice climatique qui avait commencé en décembre 2017 avec une action similaire menée contre Fluxys et ses projets gaziers.

http://ezln-zoologique.be/

le contexte anti-nucléaire de l’affaire tarnac

« Plus près de nous, hier au petit matin, des centaines de flics en armures sont venus déloger les occupants du site de Bois-Lejuc à Bure dans la Meuse, site qu’ils occupaient en protestation contre la construction d’un site d’enfouissement de déchets nucléaires ultimes. Aujourd’hui donc, ce fait passé sous silence par tout le monde à l’époque mérite d’être rappelé : les sabotages de caténaires de voies TGV dont la police a voulu nous faire porter le chapeau, participaient d’une action coordonnée à l’échelle de la France et de l’Allemagne tout le long du chemin du train de déchets nucléaires CASTOR qui se rendait cette même nuit du centre de retraitement de déchets de La Hague au centre d’enfouissements de déchets nucléaires ultimes de Gorleben dans le Wendtland, en Allemagne. Et ces crochets dont l’image est devenue célèbre après nos arrestations et leur indécente médiatisation n’étaient pas les armes ridicules de terroristes nihilistes cherchant à mettre la France à genoux en faisant dérailler des trains mais bien le symbole bien plus ancien de la résistance opiniâtre du mouvement anti-nucléaire allemand qui au terme d’une lutte acharnée combinant toutes sortes de moyens de lutte des plus pacifiques aux plus offensifs est parvenu à arracher la sortie du nucléaire en Allemagne. »

Extrait du texte lu par Manon et Benjamin, à l’occasion de la soirée de soutien « Le bal des inculpés » du 23 février 2018 au Villard (Royère-de-Vassivière). https://tarnac2018.noblogs.org/interventions-diverses/

Pourquoi les médias en parlent ils si peu? parce que l’état nucléaire !

http://https://www.youtube.com/watch?v=i1N64L8QnmQ

Dans l’Aveyron aussi, l’Andra se cache dans un tunnel !

Des nouvelles des ami.e.s de l’Amassada dans l’Aveyron. Tandis que nous promenions des escadrons de gendarmes mobiles dans les champs et que les discussions des comités de soutien se continuaient, dimanche dernier, des hiboux et des chouettes rendaient visite aux nucléocrates sur l’un de leurs sites d’expérimentation !

Le récit de cette action :

À Tournemire (sud Aveyron) ce dimanche 4 mars nous étions une trentaine à venir démontrer notre soutien aux camarades de Bure dans leur lutte contre le projet Cigéo. Le site choisi n’a pas été pris au hasard: c’est le site de l’IRSN (institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) logé dans un tunnel de chemin de fer désafecté. Ce laboratoire souterrain participe pleinement à la logique nucléocrate, puisqu’il est un des 4 sites européens acceuillant ce genre d’expérimentation. Il donne des contre-expertises à l’ANDRA quant à la « faisabilité » technique de l’enfouissement des déchets nucléaires sous les roches calcaires. Ici, nous ne sommes pas dupes: les éoliennes industrielles participent du même monde façonné par les énergéticiens, et la transition verte ne nous sauvera pas de la fin des ressources sur cette planète. Nous ne voulons pas d’une apocalypse smart. SOLIDARITE avec Bure et les autres luttes territoriales!

Vive les actions décentralisées ! Regardez bien, il y a sûrement un site de l’Andra ou de l’IRSN près de chez vous !

Il y a plus de photos et d’infos sur la lutte sur place sur le site de l’Amassada.

 

L’absurde procès de la pelle à tarte – 6 mars – Tribunal de Bar-Le-Duc

Les procès des chouettes hiboux de Bure se multiplient ces derniers temps. Et peu importe si les inculpations sont plus absurdes les unes que les autres. Après « le procès de la chute du mur » où 2 personnes étaient inculpées car elles auraient participé à la destruction d’un mur que la justice avait reconnu illégal, le procès d’un copain qui aurait « atteint à l’honneur d’un officier de gendarmerie » en racontant que celui-ci l’étranglait le 18 février 2017 lors de son interpellation, cette fois-ci un copain est ammené devant le juge pour transport d’armes car il avait dans sa voiture : deux opinels, un cable électrique, et … une pelle à tarte.

Ces procès qui se suivent et se ressemblent marquent la stratégie d’intimidation du procureur de la République. La repression semble être la seule solution pour tenter de faire taire les oppositions et ainsi imposer le projet CIGEO. Aux arguments scientifiques qui présentent la dangerosité du projet, l’Etat ne sait opposer que des attaques judiciaires. La liste des procès de hiboux est encore longue, surtout après les évennements de la semaine passée.

Le 6 mars, à 10h30 devant le tribunal de Bar-le-Duc, ramenez vos tartes pour la libération de la pelle!

Montrons leur que ces procès, qu’ils souhaiteraient voir nous isoler, sont plutôt force à nous rassembler!

Soutien aux 16 personnes arrêté.es en Sud-Aveyron

Nous relayons ici le communiqué de l’Amassada et des opposant.es à l’éolien industriel et au Transformateur de Saint-Victor-et-Melvieu (12) :

Jeudi 25 janvier

« Ce matin, aux alentours de 6h30, plusieurs habitants des communes de Saint-Affrique et Camarès, ont vu leur sommeil interrompu brutalement par une série d’irruptions intempestives dans leur domicile. Plusieurs dizaines de gendarmes s’y sont en effet déployés pour procéder à l’arrestation de 16 personnes. Cette opération militaire démesurée semble répondre aux refus commun de plusieurs personnes d’aller à une série de convocations ayant été distribuées peu après le court blocage le 12 décembre 2017 d’un chantier éolien industriel à Crassous (Saint-Affrique). Aucun lien n’ayant été établi entre ce blocage et les personnes convoquées, les concernés avaient jugés peu pertinent d’obéir à ces injonctions, et avaient judicieusement fait connaître leur décision publiquement par voie de presse. Cette opération démontre une fois de plus que le Procureur de Rodez ayant mandaté la troupe, fait, comme ses semblables, bien peu cas de la présomption d’innocence. Opération dont les méthodes rappellent vaguement celles de l’anti-terrorisme.
Nous appellons donc aujourd’hui à un rassemblement bruyant devant la Gendarmerie de Saint-Affrique à 13h00 mais aussi ce soir à 18h00 au « Lieu-Dit » (Saint-Affrique) pour organiser l’auto-défense juridique. »

Les chouettes hiboux de Bure apportent leur soutien aux copain.es de l’Aveyron.

Edit : Les personnes arrêtées sont sorties de garde-à-vue vers 16h30 !

Nous vous invitons à consulter régulièrement le blog de l’Amassada (douze.noblogs.org)  pour vous tenir informé.es sur les lutte anti-transfo et anti-éolien industriel du sud-aveyron.

Communiqué des opposant-e-s à CIGEO : Après l’abandon de l’aéroport de NDDL, défendons la ZAD, renforçons la lutte à Bure et partout ailleurs !

C’est officiel : le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est abandonné. Il y a peu de mots pour décrire le mélange d’émotion qui nous assaille, un sentiment profond de joie, de dignité, de justesse et de force. Aujourd’hui, pour de très nombreuses personnes en France et au-delà, est un jour historique : un de ceux, encore trop rares, où une force collective entêtée fait plier les puissants.

Ce n’est pas si souvent dans une vie que l’on peut ressentir de telles joies, une telle force. Cela faisait depuis 2006 et le CPE qu’un large mouvement populaire et déterminé n’avait plus remporté une victoire. Aujourd’hui ce n’est pas seulement un projet d’aéroport (parmi des centaines d’autres en construction dans le monde) qui est abandonné, c’est un sentiment de victoire possible qui renaît et nous inspire pour toutes les luttes que l’on mène partout, pour tous les mondes que nous essayons de bâtir.

Ni le rejet systématique des recours juridique des opposant-e-s, ni les parodies de consultation démocratique, ni le recours à la force militaire comme en 2012, n’ont pu permettre de mener à bien ce projet. Pour autant, il nous faut nous garder de tout triomphalisme. L’abandon de l’aéroport est la fin d’une première phase de lutte, qui aura duré plus de 50 ans. Maintenant il faudra déjouer, dans les jours et mois à venir, toutes les tentatives d’évacuation de la ZAD – même « partielle », même à minima. Il faudra crever la baudruche de la communication va-t-en guerre et la montrer pour ce qu’elle est vraiment : une mise en scène de l’État pour ne pas perdre totalement la face. Il faudra par dessus tout battre en brêche toute tentative de dissociation entre occupants légaux et illégaux, agriculteur-ices et squateur-euses, bons ou mauvais anti-aéroport. Il en va de l’avenir de la ZAD et de tous les rêves qu’elle a suscités.

Ce que les gouvernants et les technocrates, qui ne pensent qu’avec des chiffres, ne comprendront jamais c’est que l’on peut être prêt à se battre pour des attachements qui nous dépassent. Nous réaffirmons que nous appelons à défendre la ZAD de manière unie. Nous appelons à un moratoire sur toute expulsion, et au transfert des 1650 hectares de terres à l’ensemble du mouvement pour une gestion collective, basée sur les 6 points du mouvement anti-aéroport. Nous appelons à venir massivement le 10 février pour la fête de la victoire, qui promet d’être inoubliable, sur la ZAD.

L’aéroport ne se construit pas : le capitalisme, un temps, trébuche, mais il continue son avancée destructrice ailleurs. Certains medias pourraient maintenant annoncer de manière pétaradante le « départ des zadistes » en premier lieu vers Bure. Cela pour mieux légitimer une future intervention policière d’ici à quelques mois sur le bois Lejuc occupé depuis juin 2016.

Mais à Bure, nous avons toujours dit que nous refusions le label ZAD pour mieux inventer la richesse singulière de notre lutte en Meuse. Le fantasme de la « horde de zadiste radicale », fréquemment agité pour son parfum de sensationnel, ne fonctionnera pas plus aujourd’hui qu’il y a 1 an et demi, quand le bois Lejuc a commencé à être défendu.

L’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes n’est pas plus la victoire des « zadistes » que des « agriculteurs-ices », des « associations » ou des « comités » : c’est celle de tout un mouvement protéiforme, dépassant largement le cadre local, qui a su faire de sa diversité une force, malgré toutes les frictions, et ne pas camper sur des positions identitaires. Demain, nous espérons qu’il en ira de même dans la lutte nécessaire contre le projet de poubelle nucléaire de Bure. Nous appelons à continuer de construire et renforcer des comités partout et rejoindre tous ceux qui se créent depuis des mois.

Non aux expulsions ! Que vivent la ZAD et ses mondes !

Communiqué signé par : Des chouettes hiboux en réunion hebdomadaire, Bure Stop, CEDRA

Les 3 et 4 mars accordons nos montres contre l’Andra et son monstre !

Week-end de renforcement de l’occupation et rencontres intercomités

Il y a quelques jours à peine, nous avions déjà le sentiment que ces rencontres inter-comités étaient cruciales. Et puis il y a eu le 17 janvier et l’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Désormais, nous vous invitons à ce rendez-vous des 3-4 mars avec la conscience claire et précise, lumineuse, qu’un mouvement large et divers, porté et amplifié par des comités de lutte présents sur l’ensemble d’un territoire, peut en quelques années venir à bout de toute l’obstination d’un État et de ses gouvernements successifs. C’est une brèche qui s’ouvre. Le moment est plus que jamais venu de nous réunir, de nous organiser, de sortir des cases et des lieux qu’on nous assigne pour mieux nous tenir en respect, et de donner vie partout à la lutte antinucléaire. On ne nous atomisera jamais !

(suite…)