Aujourd’hui, le tribunal de Bar-le-Duc, sous la présidence de Isabelle Dréan-Rivette, rendait les verdicts des audiences du 23 mai (pour des faits du 03-04 mars et du 14 mars) et du 12 juin (pour des faits du 22 février et du 09 avril) qui n’ont pas donné lieu à un report.
Nous attendions donc 16 rendus.
Pour la personne interpellée le 03 mars, le parquet a renoncé à ses poursuites.
Pour les 6 personnes interpellées le 04 mars, 5 d’entre elles ont obtenu la relaxe suite à des nullités de procédure (notament l’absence des Procès Verbaux d’interpellation). La dernière a été condamné à une peine de 3 mois de sursis simple (sans inscription au B2).
Les 6 personnes inculpées pour les faits du 14 mars ont été relaxées pour des nulités similaires (toujours cette fameuse absence du PV d’interpellation).
La personne qui passait pour les faits du 09 avril a aussi été relaxée pour des nulités de forme également.
Une personne a été condamnée à 2 mois de sursis assortis d’une mise à l’épreuve de deux ans avec une interdiction de paraître dans le territoire de la Meuse.
La dernière personne qui a été condamnée pour des faits du 22 février, pour un outrage a pris 1 mois de sursis avec 2 ans de mise à l’épreuve : obligation de payer ses frais de justice et interdiction du terristoire de Meuse. Cette peine peut paraître légère, mais elle est en fait comme une épée de Damoclès sur la tête de personnes qui est installé dans le territoire meusien.
Ce jugement en particulier est une atteinte à la défense libre. Cette personne inculpée est en effet la seule à avoir choisi de venir sans être représentée par un avocat. La présidente du tribunal avait ignoré ses nullités, l’avait complétement censurée et il n’avait pas pu proprement développer sa défense, interrompu définitivement dès que le tribunal considérait qu’il ne parlait pas des faits. (Nous ne reviendrons pas sur le fait que les avocats avaient pu parler de Cigéo, et encore moins sur les longues tirades du procureur Olivier Glady, dans lesquelles ce dernier passe de Proust à la stratosphère tout en traîtant « les gens de Bure » de drogué.e.s…). (Lors du procès du 23 mai, la même juge avait déjà empeché, à 5 reprises, la lecture d’une déclaration par les prévenu.e.s du 4 mars. )
Ceci est clairement une attaque à la défense libre. Cette peine comprenant 2 ans de mise à l’épreuve avec interdiction de territoire est démesurée et éminament politique.