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Nouveau coup de poker dans la bataille juridique pour le Bois Lejuc !

Ce lundi 30 janvier, le combat juridique qui nous oppose à l’ANDRA*, autour du Bois Lejuc, futur site pressenti pour la zone d’enfouissement des déchets radioactifs, a connu une nouvelle péripétie avec les conclusions du rapporteur public qui condamnent explicitement les conditions d’acquisition du Bois Lejuc par l’ANDRA.

A la suite d’un échange de leur bois communal en conseil municipal, organisé à 6h du matin à l’insu d’une partie des habitant-es, à l’été 2015, certains d’entre eux avaient décidé d’introduire un recours contre la mairie de Mandres-en-Barrois.

Dans ses conclusions, pour l’audience du 31 janvier, le rapporteur public condamne les conditions d’échange du bois, et plus précisément le vote à bulletin secret du conseil municipal. Il préconise l’organisation d’un nouvel échange en conseil municipal dans un délai de 4 mois. (suite…)

Petit ballet juridique dans le camp du nucléaire

Tandis que la maison, la gare et la forêt grouillent d’activité malgré le froid, nous assistons chez nos amis du nucléaire à un drôle de spectacle. Retour sur un petit ballet juridique…

Pas de danse n°1 : montrer/cacher. Une consultation pas si publique…

Du 20/12 au 17/01, la préfecture procède à une consultation publique en vue d’un arrêté préfectoral : celui-ci régularisera les défrichements de l’été et en permettra de nouveaux, sur une surface de 7ha. Les documents sont bel et bien en ligne sur le site de la préfecture de la Meuse, mais l’ensemble a été si peu médiatisé que cette consultation a bien failli nous échapper : l’Andra aurait-elle peur de l’avis du public ?

Là encore, c’est un des rouages de l’acceptabilité qui tourne sous nos yeux : le vernis démocratique fait passer la pilule mais toujours après-coup, puisqu’en réalité tout est déjà joué. Pour preuve : l’arrêté est déjà prêt, il n’y a plus qu’à y ajouter la date !

Pire : l’absence d’ancrage physique, concret, de cette consultation (uniquement par courrier et e-mail) dit assez qu’elle n’aura rien de réellement public, justement, rien de politique en tout cas.

Quoiqu’il en soit, si le coeur vous en dit, n’hésitez pas à leur dire le bien que vous pensez du défrichement du Bois Lejuc à l’adresse suivante : ddt-se-foret@meuse.gouv.fr

Pas de danse n°2 : entrechats et évitements. Les comportements mafieux de l’Andra.

Si nous nous faisons peu d’illusions sur l’issue de cette consultation, nous goûtons de voir l’Andra tenter de se remettre dans la légalité : c’est précisément ce qu’elle avait tenté d’éviter cet été.

Le projet d’arrêté est en effet explicite quant aux contraintes juridiques pesant sur tout défrichement : l’interdiction des travaux entre le 15 mars et le 31 juillet (période de nidification) d’une part, et l’obligation de compensations financières (120000€ pour 7 hectares) d’autre part. Or l’Andra s’est bel et bien assise sur l’une et l’autre de ces contraintes lorsqu’elle a commencé à défricher cet été ! Des pratiques doublement mafieuses sur lesquelles elle attire de nouveau l’attention malgré elle, et qui collent mal à l’image de bon élève qu’elle a voulu se donner en reboisant le nord du bois en décembre…

Pas de danse n°3 : à la queue leuleu. Une décision juridique n’arrive jamais seule !

Quoi qu’il en soit, cet arrêté préfectoral, attendu aux alentours du 20 janvier, va tomber à pic pour l’Andra. La même semaine, en effet, la convocation de Sven au TGI de Bar-le-Duc pourrait mettre entre leurs mains une ordonnance d’expulsion pour le Bois Lejuc. Quant à l’appel de la décision du 1er août (qui condamnait l’Andra pour ses défrichement illégaux), il pourrait aussi trouver son dénouement fin janvier.

C’est donc une véritable cascade de décisions juridiques qui s’annonce : tout s’ajuste pour permettre une évacuation rapide de la forêt. Restons sur nos gardes et soyons prêt.e.s à réagir. Nous avons nous aussi quelques pas de danse en réserve !

Suivez de près les infos sur vmc.camp : la suite peut aller vite.

Le 11 janvier, Sven est convoqué au tribunal de grande instance de Bar le Duc.

Si Sven Lindström est convoqué devant les tribunaux c’est parce qu’il s’est déclaré occupant de la forêt libérée de Mandres en Barrois. L’ANDRA entend le déloger. Elle remet en cause les conditions de salubrité et de confort de son habitat. Pourtant, ni lui, ni personne ne manque d’installation dans la forêt, mieux, il y a de la place pour accueillir de nouveaux projets.

L’avocat en charge du dossier de Sven étudie une demande de renvoi, malgré cela tout votre soutien pour cette journée du 11 sera le bienvenu ! La menace d’expulsion plane à nouveau et se matérialise à travers des démarches judiciaires. On reste soudé-e-s et on donne des nouvelles ASAP!

 

Mise-à-jour au 14 janvier : La convocation est repoussée au 25 janvier. A la fin du mois, l’Andra pourrait disposer à la fois d’une ordonnance d’expulsion et d’un arrêté préfectoral autorisant la reprise des défrichements. Il y a un gros risque d’intervention policière : surveillez les nouvelles de près, on aura besoin de monde.

!IMPORTANT! Appel Legal Team

Si vous êtes convoqué-e pour une audition en gendarmerie, avant de vous y rendre, merci de prendre contact avec la Legal Team : 07 55 777 632 ou arr (at) riseup (point) net. Attention de ne pas dire au téléphone ce que vous auriez pu faire ou pas pour être convoqué-e.

! MISE à JOUR au 22/11/2016 : Déjà 4 personnes ont été entendues pour la destruction du mur. D’autres devraient recevoir des convocations prochainement. Il est important de nous tenir informer si vous en recevez une aussi. Merci.

Soutien financier antirep’

Anti-répression  : Pour soutenir les personnes qui font face à la justice et les aider à financer leur procès, envoyez vos dons à Cacendr notre caisse anti-rep (collectif d’action contre l’enfouissement des déchets radioactifs) : Merci !

  • Chèque à envoyer à Cacendr 5 rue du 15 septembre 1944 54320 Maxeville. Notez au dos du chèque « Soutien anti-cigeo ».
  • Virement : Notez dans l’objet du virement « Soutien anti-cigeo ». Si vous voulez recevoir un reçu fiscal, précisez que le montant et la date de vos virements, ainsi que vos coordonnées postales à cet email : cacendr [at] riseup [point] net

RIB à télécharger ici : RIB_Cacendr_livret

Ne pas se trahir. Ne pas les trahir. Ne pas se laisser faire.

18 octobre 2016, premiers frottements avec la justice. 9h. Le ciel lourd de sens abrite sur la place prison église et tribunal. Le billet n’est pas cher, il est même gratuit pour rentrer dans le palais crème qui abritent ceux et celles qui décident de vos vies. Le petit escalier propret y mène sûrement. Des policiers l’encadrent et nous toisent, insipides grisailles du regard. Leurs postures rigides portent les ruines d’un monde, bien loin enfouies dans leur front plissé. Dans des moments comme celui-ci, cette familiarité des corpulences est toujours gênante : encore une fois nous nous sommes reconnu-es. Nous fréquentons toujours les mêmes endroits, mais pas pour les mêmes raisons. Aucun bonjour, les dents serrées. Il nous faut baisser la tête pour passer la haute porte du tribunal. Des mains distraites plongent dans nos sacs dans l’espoir d’y trouver quelques lames. On ne pleurera pas. Quelques gros marqueurs tout au plus. Un carnet de dessin dont les feuillets resteront collés. Un portique clignote rouge, nous aussi. Un œil amusé sur le portant de prospectus sur papier glacé : il est vide. En souvenir d’une foule en colère qui, sortant du tribunal, enragée du verdict, les envoyaient valser sur le sol froid des couloirs émoussés du pouvoir.

La salle est déjà comble, les oiseaux de mauvais augure sont de sortie, avec leur longue robe noire boursouflée aux épaules et leurs pantalons qui gondolent piteusement en grande pompe. Çà virevolte dans l’air vicié de la justice, pendant qu’au mur des prolétaires crèvent de faim sur une vieille croûte peinte par un illustre inconnu, sûrement un fidèle ami de magistrat à qui l’on n’osa rien refuser.

Les ami-es proches et lointains sont là, le sourire attentif. Les reports s’amoncellent sous le couperet des voix blafardes, un juge visqueux s’épanche sur son pupitre haut perché. Son menton tremble à chaque mouvement de bouche comme un dessert anglais, et ses dents papier de cigarette jauni écrasent sa purée de mots. A sa gauche, un homme boite de conserve à la pupille torve et métallique pointille ses haussements de sourcils inquisiteurs. A sa droite, un petit homme replet, blanc et repassé comme une chemise du dimanche, porte une grosse médaille dorée de vache primée au salon de l’agriculture. Ils sont de hauts, et donc disgracieux.

Le juge lève un œil vers nous à la réception du dossier. L’avocate nous clapote l’épaule pour que l’on s’avance à la barre. Il est juste là, devant, omnipotent et ridicule, et dans nos ventres craquent déjà le bois sec du feu qui n’attend que de prendre. L’idée est pourtant de ne pas s’emporter dans le vent d’étaler leurs vices, l’espace est trop étriqué et la ligne de départ faussée.

« Mademoiselle X ? C’est bien vous ? Daigne adresser l’un de nos maîtres de cérémonie l’air affaissé.

– Hmmm oui. Hochement de tête qui se veut haut vers les moulures auréolées de l’institution.

Monsieur X. C’est vous ?

Sourcils noirs dressés en forêts orageuses.

-Oui.

– Rappel des faits. Vous êtes accusé-es d’avoir dégradé légèrement un bâtiment appartenant à l’Agence Nationale de déchets radioactifs, par ailleurs en très mauvais état. Vous êtes également accusé-es d’avoir refusé de donner vos empreintes ainsi que des photos pour alimenter les fichiers de police. » L’autre assène les questions habituelles pour évaluer le degré de marginalité dont nous sommes capables, testant également notre aisance à voguer sur les instants gênants de la confrontation entre l’institution écrasante et les individus diminués :

« – Est-ce que vous travaillez ? Quelles sont vos ressources ? Vous avez des projets ?

-je ne crois pas que ce soit le lieu et le contexte pour en discuter.

– J’occupe mon temps à une multitude d’activités et de projets non marchands. »

L’autre jubile, ironique :

« – On aura tous noté que vous avez des projets passionnants et enrichissants ! Si je vous demande cela, c’est pour comprendre qui vous êtes. On appelle ça un principe de personnalisation de la peine, c’est un progrès ! la justice jauge votre intégration, quelle est votre personnalité, elle ne juge pas comme un robot ! »

Il poursuit, contrit de plaisir bien qu’asséché comme une crotte oubliée :

« – Alors, qui tenait la bombe, qui tenait l’échelle, je n’sais pas !? vous teniez l’échelle mademoiselle ?

[TA GUEULE AVEC TES MADEMOISELLES malheureux magistrat masculin myso et vermoulu]

-Le travail était également partagé monsieur, ma vocation née n’est pas de tenir des échelles.

-Vous avez été interrompus, qu’est ce que vous vouliez mettre après « ANDRA » ?

-le fait d’avoir été coupé-es dans notre élan nousimg_3767 a fait perdre l’inspiration.

-ah oui, il ne faut jamais couper un artiste dans son inspiration..

-Bon, qu’est ce que vous pensez de tout ça ?

– c’est un peu vaste comme question.

-qu’est ce que vous pensez de votre geste ?

– C’est un peu vexant que notre œuvre soit taxée de dégradation. Je ne vois pas comment nous aurions pu dégrader le bâtiment plus que l’Andra qui l’a acheté pour le détruire.

-Au sujet des empreintes, pourquoi vous avez refusé ?

-je refuse d’apparaître dans un fichier de police. Je suis contre toute forme de stockage, que ce soit des déchets aux empreintes et photos.

– j’ai écrit un texte afin de vous répondre, cela fait quelques lignes.

– Quelques lignes ? Et bien allez-y !

-Le fichier qui regroupe les empreintes digitales de toutes celles et ceux qui se frottent à l’encre indélébile de la répression se servirait du bout de mes doigts pour mesurer, quantifier, tracer, contrôler, suivre, punir, surveiller, enfermer, cloisonner, analyser. Mes mains sont façonnées pour construire, tourner des pages, coudre, sculpter, peindre, caresser, cueillir des fruits, cuisiner.

Politiquement, je refuse d’alimenter un fichier qui dira de moi ce que le monde que je veux combattre veut dire de moi. Je refuse que les sillons de ma peau soit chargés d’une histoire que la prévention du crime m’aura inventée, composée mécaniquement des objets que j’effleurerai quelque part, assemblée par le fil rouge de ce que l’on suppose de moi par ma façon de vivre. Les gens qui me connaissent sur le bout des doigts sont mes ami-es, voilà pourquoi je n’ai pas donné mes empreintes aux gendarmes.

-Merci pour ce poème ! » marmonne enjoué le poisson-juge, se croyant capable de tout réduire en une poêlée de médiocres mots.

La procureur enchaîne, juchée dans sa cage de bois, aride dans sa chair et dans sa bouche :

« – s’il y a un principe important en France, c’est le droit de propriété. La liberté d’expression oui, mais encadrée et limitée. Imaginez monsieur le juge, que vous ayez une maison et que ces jeunes gens viennent tagger vos murs, vous seriez content ? Je me demande quel serait leur discours s’ils étaient victime d’un crime grave requérant ADN. »

Les deux avocates finissent en guacamole fade. L’une sussurant à l’oreille du juge se voit prier d’hausser le ton et pérore de ne pas être dans un théâtre : ah bon ? Elle pleurniche en virevoltant pour que l’Andra, grande prêtresse du harcèlement des locaux meusiens et de l’accaparemment du sol, puisse récupérer quelques sesterces et sa dignité.

L’autre se courbe mollement sous l’effet de la courtoisie. Ses mots ne trépignent même pas sous sa langue, on sent l’ennui poindre et se reflètent dans les mauvaises boiseries. Nous avions pourtant tout prévu, tout prémâché. elle hachure quelques mots sur le fait que l’Andra tenta d’effacer seulement une partie de la fresque « Andra gare à toi, tout est à nous rien est à toi » et laissa le joli dessin, à croire que la sensibilité artistique de l’agence passait avant le droit français.

Le juge tourne mollement la tête dans un bruit de vide d’elles à nous:

« Vous savez ce que c’est des TIG ?

-oui.

-Alors ? Demande t-il avec le mouvement du menton caractéristique de l’instituteur paternaliste qui ordonne la récitation à un enfant.

Je rappelle que c’est un substitut à l’emprisonnement. Il s’agit de travailler de manière non rémunérée dans des associations ou des collectivités pour réparer votre acte. Ce n’est pas le bagne non plus, la France a évolué depuis !

Alors, vous acceptez ? Je rappelle que c’est un substitut à l’emprisonnement ! Insiste l’homme étalé.

-non. »

L’audience est levée. Les bras ballants restent ballants. Le papier de cigarette colle aux doigts. La fumée s’accroche aux cœurs. Retour au nœud du spectacle : les voix sont comme détachées des gorges, le velours rouge du fauteuil se dessine derrière le corps du juge ectoplasmique qui se prononce :

« vous êtes condamnés à verser 400€ d’amende chacun avec sursis, 500€ à l’Andra pour couvrir les frais de justice, et 2 mois de prison avec sursis. »

Coup de marteau sans faucille.

Fin du spectacle.

Tous et toutes à Bar-le-Duc le 18 octobre à 9h pour le procès de deux camarades !

Soutien à deux camarades inculpé-es le mardi 18 octobre à 9h à Bar-le-Duc !

Retrouvons-nous nombreux-euses devant le tribunal de grande instance de Bar-le-Duc le mardi 18 octobre à 9h en soutien à deux camarades. Venez découvrir la nouvelle pièce de théâtre écrite par l’Andra et mise en scène par la Justice : l’histoire rocambolesque de nos deux artistes peintres en bâtiment arrêté-es au lendemain des 200 000 pas, le 6 juin 2016, par la gendarmerie rurale au terme d’une étrange affaire d’art incompris sur une gare en ruine appartenant à l’ANDRA. Illes sont  inculpé-es pour « refus de signalétique » et de « dégradation  » en réunion.

C’est le troisième procès de la répression de l’été d’urgence, après le renvoi du 6 septembre sur 2 camarades arrêtés lors de la manif’ de réoccupation du 16 juillet, et le 12 septembre le procès du camarade interpellé lors de l’expulsion ! Contre la répression qui met la pression, divise, isole, la solidarité est notre arme :  amenons nos masques de hiboux, notre bonne humeur, des carnets de chansons et un petit truc à grignoter !

Tel info : 07 58 65 48 89

Infos : sauvonslaforet@riseup.net

Anonymous face à la justice !

img_20160705_154950MISE À JOUR : le procès est renvoyé au 6 mars 2017 (2 ans jour pour jour, après l’évacuation des occupants de Sivens), même heure, même lieu, à la demande de la procureure quand il lui a été annoncé que le « Non bis in idem » serait plaidé, à savoir qu’il serait démontré que Boby est jugé une seconde fois pour les mêmes faits (une attaque parmi la même vague d’attaque) alors que c’est juridiquement impossible. C’est un fondement primordial en droit. Persister à le poursuivre ferait preuve d’un acharnement judiciaire à son égard. C’est la relaxe qui est visée. Boby n’a donc pas eu l’opportunité d’exposer sa ligne de défense politique, mais ce n’est que partie remise !

SOLIDARITÉ AU TGI DE PARIS

LE 19 SEPTEMBRE 2016 À 13H30

12ème Chambre correctionnelle


De la déclaration de Ravachol au cri de l’envolée pour l’amnistie des prisonniers et prisonnières du mouvement social, rien n’a changé : notre détermination est la même.

Collectivement, nous restons debout face à la répression et nous refusons de jouer la mise en scène judiciaire qui ne sert qu’à renforcer un régime autoritaire.

Nous le combattons par des blocages, des occupations et du sabotage tel cet acte mis ce jour face à la justice : l’attaque informatique du site internet de la Préfecture de Police de Paris en réponse à la mort de Rémi Fraisse.

Lors de procès, notre ami expliquera et revendiquera la légitimité de son acte : « Rémi Fraisse à Sivens, Adama cet été à Paris, Romain dans le coma suite à la manifestation contre la loi travail du 26 Mai.. Si procès il y a, c’est celui de l’État et son usage de la force, allant jusqu’à tuer en jouissant d’impunité. »

Face à l’oppression qu’elle soit étatique par les violences policières, médiatique avec la stigmatisation, nous sabordons les relais de son expression sur internet comme sur le terrain de chacune de nos luttes.

Nous créons des espaces d’émancipation face à la destruction programmée par la machine capitaliste de notre monde. Du barrage de Sivens au projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, en passant par NDDL, No TAV et tous les grands projets inutiles et imposés. Nous entravons la mort que vous semez sur nos vies et nous assumons nos actes de résistance.

« Nous sommes celles et ceux qui crient à chaque coin de rue, de champ et de forêt que RÉSISTER EST POSSIBLE et qu’ÉCHOUER EST IMPOSSIBLE compte tenu de tout ce qui est en jeu. »

Apportons un soutien déterminé et solidaire

à notre ami activiste

Amnistie pour tous-tes les inculpés !

Liberté pour toutes et tous !

« Boby » subit un acharnement judiciaire. Pour mémoire, il était l’une des trois personnes condamnées lors d’un premier procès pour ces attaques informatiques : voir « Appel à soutien des compas d’Anonymous du 9 novembre 2015 » ; condamnation contre laquelle il fait appel.

Le nouveau procès pour lequel il comparait maintenant concerne la même vague d’attaques informatiques mais pas la même cible.

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Déclaration de Ravachol : https://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=10

Texte « Et si tout le monde détestait la justice ? » : http://lenvolee.net/et-si-tout-le-monde-detestait-la-justice/

Citation extraite et adaptée du livre : Ecologie en résistance : stratégies pour une terre en péril (vol. 1 – textes et discours de Vandana Shiva, Derrick Jensen, Stephanie McMillan, Lierre Keith et Aric McBay.)

Appel à soutien 9 novembre 2015 : http://zad.nadir.org/spip.php?article3243

SOUTIEN AU PROCÈS LE 6 SEPTEMBRE 2016 À 9H TGI DE BAR-LE-DUC

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DEUX OPPOSANT-ES AU PROJET CIGEO à BURE

comparaissent pour avoir refusé

de se soumettre au prélèvement ADN

PLUSIEURS AVOCAT-ES PLAIDERONT POUR DÉNONCER CE FICHAGE DE MILITANT-ES.
RDV à 8h45 devant le tribunal.
A BAS LES MURS ! A BAS LE FICHAGE !
À Bure comme ailleurs,
nous refusons le prélèvement et la mise sous scellé de notre ADN.

Dans les semaines, les mois à venir, des militant-es contre le projet CIGEO et son monde vont encore être jugé-e-s devant un tribunal pour avoir refusé d’ajouter leur ADN aux millions de fichiers du FNAEG.

Ça suffit.

Cette répression a trop duré !

Nous sommes de celles et ceux qui voulons vivre dans un monde libéré de toutes formes d’oppression qu’elle soit institutionnelle ou morale.

Nous sommes depuis trop longtemps témoins des dérives administratives autoritaires de l’État.

Nous sommes de celles et ceux qui apprenons à nous libérer de leur emprise sur nos vies.

Nous sommes de celles et ceux qui subissons la répression par le contrôle, le fichage à outrance, par la matraque, les grenades et la privation de liberté.

Nous appelons à l’insoumission face à toute forme de fichage et discrimination.

Nous soutenons et appelons à soutenir toutes les personnes qui le refusent en mettant leur propre liberté en jeu.

Ce procès n’est pas celui de deux militant-es mais celui du fichage par l’ADN et de la répression policière, judiciaire et politique, permanente, illégitime et illégale.

Malgré le bouillon sécuritaire perpétuel, faisons entendre nos voix, celles qui refusent de sacrifier leurs libertés sous le prétexte d’anti-terrorisme. Nous ne sommes pas dupes de la volonté de l’utiliser contre toutes et tous pour faire taire toute contestation.

Mettons un coup d’arrêt au fichage et son monde !

C’est pourquoi plusieurs avocat-es de nos groupes de soutien juridique (Bure, Nancy, Paris) plaideront lors de ces procès en argumentant sur notamment 3 aspects : juridique, scientifique et politique.

Aux médias :

Comme vous l’avez compris à travers cet appel, la portée de ces procès ne sera pas seulement individuelle : Les prévenus représentent les militantes et les militants de toutes les luttes.

Aussi, nous vous demandons de ne pas cibler les 2 personnes en procès ce jour-là mais de rendre compte de la dimension politique de ce procès quant au fichage des militant-es, c’est-à-dire de ne citer ni leur nom, ni montrer leur visage par respect pour leur vie privée mais surtout parce que, dans le cadre de la stratégie de défense et de soutien que nous venons de décrire, ces informations n’auront aucun intérêt.

Nous serons nombreux-ses ce jour-là devant le tribunal, à être concerné-es (déjà et tôt ou tard).

Les équipes média et juridique que vous connaissez déjà seront là aussi pour vos répondre.

Merci d’avance de votre compréhension.

Contacts :

  • Équipe médias : 07 58 65 48 89

  • Legal Team Bure : 07 55 777 632

RDV DE SOLIDARITÉ POUR LE PROCÈS DU HIBOU DU BOIS LEJUC

Mise à jour : voir ici le compte-rendu du procès :https://manif-est.info/Justice-de-classe-et-condamnation-politique-d-un-militant-anti-Cigeo-052.html

LE 12 /09 À 14H45

DEVANT LE TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE BAR-LE-DUC

AUDIENCE 15H

affiche_soutien_hibouA l’aube du 7 juillet de l’ An 16 de notre millénaire, la gendarmesque aux ordres de leurs commanditaires nucléocrates partait s’essayer à la pratique de la chasse aux hiboux émancipé-es.

L’enjeu était de provoquer un état de stupeur chez la trentaine de proies repérées dans le bois Lejuc la veille. Parmi l’éventail de techniques de chasse, le commandant Du Bois suivi de ses sbires prédateurs suréquipés, sur armés, et en sur nombre, avait opté pour celle aux lacrymogènes.

Appuyé d’un bulldozer pour déloger les hiboux, tout juste endormis, de leur nid barricadé, il ne restait plus qu’aux prédateurs à saturer la zone de gaz afin d’isoler une proie de ses congénères.

Ainsi, arrivant dans son dos, ils la saisirent suffocante. Voulant faire croire que la bête était enragée, ils la mirent en quarantaine dans une cage durant 30 heures. Suivant le rituel sadique d’usage chez ces prédateurs, consistant à faire durer leur plaisir avant de dévorer leur proie, l’hibou devait subir l’éprouvant exil forcé loin de ses camarades et un procès pour satisfaire servilement leurs commanditaires.

Mais c’était sans compter sur la puissance de la solidarité de l’espèce. Toi, lecteur, lectrice qui te sens hibou dans l’âme, viens vivre la fin de l’histoire !

Rappel : Le 19 juin lors du pique-nique d’occupation certains manifestant-es portaient un masque de hibou pour tourner en dérision le cynisme de l’exposition « découverte en forêt » de l’Andra. Ce masque est repris depuis lors de chaque manifestation aux abord de la forêt.