Fil info

J+4 après la tentative d’expulsion du bois

Nous sommes lundi 26 février, 4 jours après la tentative d’expulsion du bois.

 

9h30 : Une pelleteuse et un gros camion de transport viennent d’être aperçus quittant l’ANDRA et en direction du bois.

Dans la matinée : des camions emportant les débris du mur sont vus au niveau de Mandres, et des camions transportent ce qui ressemble à de la terre au niveau du sud de la forêt

14h30 : 2 camions bennes et une pelleteuse ont étés suivies en sortant du laboratoire et se sont dirigés jusqu’au bois. Un camion benne avec gravat et un autre contenant des pierres de très grande taille.

 

Ce matin 26 Février les pelleteuses ont été vu en forêt, que font-elles ? Elles coupent les arbres pour alimenter les fournaises de l’ANDRA et faire jaillir des profondeurs ces engeances démoniaques.

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J+3 après la tentative d’expulsion du bois Lejuc

On est le dimanche 25 janvier et des hiboux sont encore dans les arbres, ne quittez pas le fil info de vmc.camp!

 

A 14h30 : 23 hiboux encerclé.e.s dans le bois Lejuc par 4 camions de Gendarmerie Mobile (dont un baché). Il.elle.s étaient allé.e.s soutenir des hiboux encore perché.e.s depuis jeudi.

A 15h : les 23 hiboux sont encerclé.e.s depuis 45min. Les gendarmes veulent controler les identités, les hiboux refusent.

A16h30 : 17 hiboux relaché.e.s à l’auré du bois, 11 autres devraient être relaché.e.s dans un autre voyage. Il.elle.s ont refusé collectivement le controle d’identité.

A 16h40 : les 11 autres hiboux ont été relaché.e.s au sud de la forêt.

 

Un retour sur la journée d’expulsion

6h15, un matin glacial en Meuse, des maglights dans la gueule au réveil, des barricades en feu : l’expulsion du bois Lejuc commence. Certain.es occupant.es se font arrêter, d’autres échappent au griffes policières s’abattant sur Bure. Suite à des tensions avec la police dans les rues de Bure, les flics tentent de défoncer les portes arrières de la Maison de Resistance et entrent finalement par une fenêtre. La plupart des occupant.es se retranchent alors sur la mezzanine. Après la formation de barricades dans l’escalier y menant, les occupant.es résistent à l’arrestation en s’asseyant et en se tenant les un.es les autres.

Bilan provisoire des arrestations et interpellations diverses : 7 gardes à vues et plusieurs dizaines de vérifications d’identité, dont une bonne partie au commissariat.

On a très envie d’organiser la riposte avec vous mais on a besoin d’un temps posé de reflexion collective pour encaisser le choc et pour imaginer la suite. On espère se voir nombreux.ses le 3-4 mars ou avant, ou après.

Quelques chouettes hiboux de Bure et du bois Lejuc (qui sont sorti.es du commissariat plus tôt que les autres).

 

Merci pour tous les messages de soutien qui affluent d’un peu partout.

Expulsion de la forêt – destruction de la barricade Nord

Témoignage de hiboux qui ont assisté à la destruction de la barricade nord.

Quand on est arrivés au niveau de la barricade, vers 9h du matin, le dispositif policier était en place, le bulldozer était démarré mais la destruction n’avait pas encore commencé. A notre arrivée ils ont éteint leur machine et s’en est suivi un long face à face entre nous et les flics. Au bout de 20 minutes de ce face à face, d’autres véhicules de police sont arrivés en renfort et ils ont remis en route la machine de destruction. Alors, on s’est postés au plus près de la barricade. On ne pouvait rien faire d’autre que de faire face, le coeur serré, sans croire ce qu’on voyait – et prendre un maximum d’images. On n’a pas pu prendre une vidéo de la destruction de la cuisine du Futur, faute de place dans l’appareil photo. Elle s’est effondrée avec une majesté incroyable,  sa boule à facette a tenu le coup.

On a pas vraiment de mots pour décrire ce qu’on a ressenti et ce que représente la destruction de ce lieu qu’on a tant aimé.

D’autres photos et vidéos viendront.

On tient le coup.

 

Brèves observations naturalistes du Gendarme Mobile

Cet hiver étant particulièrement doux en Meuse, d’étranges phénomènes surviennent dans le bois Lejuc. Trompées par la clémence des températures, la faune et la flore locales croient au printemps. Des arbres bourgeonnent, des guêpes, loirs et autres hibernants se réactivent ; ainsi les gendarmes ont entamé leurs rites printaniers. En effet certains spécimens mâles ont été aperçus aux abords des barricades, effectuant les démonstrations de virilité qu’ils affectionnent tant.

Ils se sont à nouveau approchés de la forêt quotidiennement, de jour comme de nuit, réveillant les Chouettes & Hiboux par des klaxons insistants. Puis, en guise de seconde étape de sortie d’hibernation, ils ont pissé sur les barricades, sans doute pour que nous puissions humer leurs phéromones, tout en effectuant un salut nazi et en proclamant leur homophobie par mégaphone, ce qui ne nous a pas appris grand-chose de nouveau sur leur orientation politique. Déçus de n’avoir suscité que l’indifférence, malgré tous leurs efforts, ils revinrent avec leur LBD. Malheureusement pour eux leur tentative d’intimidation a tourné court grâce à la réaction rapide des chouettes et hiboux qui leur firent face. Alors, des amis cagoulés des gendarmes revinrent avec leurs appuis filmer les barricades forestières.

Le plus étrange des comportements observés par nos naturalistes survint la veille de la rédaction de ce texte, et ressemble à une blague bien connue : c’est trois flics, ils vont à la barricade, le premier dégaine une matraque télescopique, le deuxième une gazeuse, et le troisième un taser. Que font-ils ? Ils rengainent leurs armes suite aux injonctions des opposants et se laissent entraîner dans une discussion concernant l’abjection de leur fonction avant de repartir. La grisaille permanente aurait-elle sapé le moral à la piétaille au point qu’elle se laisse mélancoliquement aller à la réflexion ?

Pour le savoir et approfondir nos connaissances sur les comportements sociaux du Gendarme Mobile, rejoignez-nous !

Fil info janvier 2018

23 janvier

Le vendredi 19, nous avons pu observer une intense activité de la part des gendarmes.

Le matin, six hiboux en chemin vers le bois Lejuc ont subi un long contrôle d’identité au milieu d’un champ, mobilisant deux voitures de gendarmerie et un véhicule banalisé. Des copaines sont venu.es en soutien.

L’après-midi, à une centaine de mêtres de la vigie sud, un important dispositif de gendarmerie (deux fourgonettes et deux fourgons) est venu protéger un camion miltaire sur lequel a été dressé une longue antenne pendant une vingtaine de minutes (nous n’avons pas de photo de l’antenne entièrement déployée).

10 janvier

..d’ici

Depuis une semaine, grâce à la tempête, on a de nouvelles barricades de partout en forêt ! Mais ne vous inquiétez pas, tout le monde va bien 😉

En ce moment on a le droit à une bleusaille un peu reloue, qui contrôle les gentes à pied ou en voiture. Un petit exemple des passages en voiture banalisée ou non devant la maison hier matin (c’est sans compter les autres lieux) : 8:20, 8:28, 9:00, 9:38, 10:08, 10:11, re 10:11, 10:51, 11:06, 11:40, 12:00, 12:30… Encore un ptit tour de manège les gars ?

A part ça, entre deux arrivées de nouvelles personnes (trop la folie !!)  la routine hivernale s’installe : ateliers de programmation informatique, fournées de pain, ateliers clown, jeux de société, préparation pour le printemps du jardin de la gare, ménage interminable de la maison…

…et bientôt en exclusivité totalement totale : un nouveau site internet !! mais chuuut…

… et d’ailleurs

26 janvier – Contre la logique sécuritaire d’un monde qui enferme

On relaie un commniqué de prisonniers de Fleury en réponse aux blocages des matons : sortons tous les hiboux de leurs cages ! Liberté pour tous et toutes !

…et rendez-vous à Bure les 15 et 16 mars pour de nouvelles rencontres contre l’enfermement (plus d’infos bientôt).

De nos amies de l’amassada

(suite…)

Soutien aux 16 personnes arrêté.es en Sud-Aveyron

Nous relayons ici le communiqué de l’Amassada et des opposant.es à l’éolien industriel et au Transformateur de Saint-Victor-et-Melvieu (12) :

Jeudi 25 janvier

« Ce matin, aux alentours de 6h30, plusieurs habitants des communes de Saint-Affrique et Camarès, ont vu leur sommeil interrompu brutalement par une série d’irruptions intempestives dans leur domicile. Plusieurs dizaines de gendarmes s’y sont en effet déployés pour procéder à l’arrestation de 16 personnes. Cette opération militaire démesurée semble répondre aux refus commun de plusieurs personnes d’aller à une série de convocations ayant été distribuées peu après le court blocage le 12 décembre 2017 d’un chantier éolien industriel à Crassous (Saint-Affrique). Aucun lien n’ayant été établi entre ce blocage et les personnes convoquées, les concernés avaient jugés peu pertinent d’obéir à ces injonctions, et avaient judicieusement fait connaître leur décision publiquement par voie de presse. Cette opération démontre une fois de plus que le Procureur de Rodez ayant mandaté la troupe, fait, comme ses semblables, bien peu cas de la présomption d’innocence. Opération dont les méthodes rappellent vaguement celles de l’anti-terrorisme.
Nous appellons donc aujourd’hui à un rassemblement bruyant devant la Gendarmerie de Saint-Affrique à 13h00 mais aussi ce soir à 18h00 au « Lieu-Dit » (Saint-Affrique) pour organiser l’auto-défense juridique. »

Les chouettes hiboux de Bure apportent leur soutien aux copain.es de l’Aveyron.

Edit : Les personnes arrêtées sont sorties de garde-à-vue vers 16h30 !

Nous vous invitons à consulter régulièrement le blog de l’Amassada (douze.noblogs.org)  pour vous tenir informé.es sur les lutte anti-transfo et anti-éolien industriel du sud-aveyron.

Fil info

Altercations du 14 novembre au sud-est de la forêt

8h40 Appel de vigie sud-est: 3 jeeps de gendarmerie sont stationnées devant elle. Des copaines s’approchent, se font courser par les flics jusqu’à la barricade, et retournent vers les jeeps s’équiper.

9h10 Après l’arrivée de renforts de gendarmerie (nombre inconnu), les flics se dirigent vers la barricade et annoncent qu’ils sont là pour protéger les travaux qui sont fait dans la vallée, que cela n’a donc rien à voir avec nous.

9h20 Une voiture partie de BZL pour la forêt rencontre un barrage de flics armés sur le carrefour de l’antenne.

Fin de journée  Les gendarmes sont restés postés près de vigie sud-est toute la journée, nous observant faire la soupe et poser un toit sur la Galerie : la nouvelle cabane collective. Ils reviendront demain, après-demain, le temps de « protéger » les travaux de construction d’un petit pont sur la rivière de l’Ormançon. Les gendarmes parlent d’un pont pour les vaches, les ouvriers parlent d’un pont fait par l’Andra…

 

La repression continue…

Au moment où commence le Forum Social Mondial Antinucléaire. Alors même qu’une délégation internationale se prépare à venir à bure pour témoigner son soutien à celles et ceux qui aujourd’hui lutte dans le bois Lejuc (et autour) contre un projet nucléaire déraisonnable , hypothéquant nos avenirs . Après la répression violente qui fit quatre blessés graves lors de la manifestation du 15 août. Après la perquisition du 20 septembre destinée à museler les opposant(e)s . L’état et les forces de l’ordre ont à nouveau décidé d’exercer la répression et d’envoyer un message destiné à menacer et faire peur à celles et ceux qui contestent ce projet en arrêtant ce matin un de nos camarades alors qu’il circulait à vélo sur la route.

Il est actuellement en garde à vue à la gendarmerie et sera probablement déféré en vue de sa mise en détention dans un temps très proche.

Cette volonté permanente d’escalade du système répressif de l’état mérite une réponse du plus grand nombre, partout faites entendre votre voix. Il faut que la violence institutionnelle à notre égard et contre toutes les autres luttes, qui criminalise les mouvements sociaux et juge en délinquants celles et ceux qui luttent, CESSE !!

À Bure comme ailleurs soutenons toutes celles et ceux qui subissent la répression ou qui se soustraient à la justice.