Action

De Bure à la ZAD, du Nord au Sud, l’appel des arbres fait écho contre les aménageurs !

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À partir du 24 octobre, chantier de construction dans la forêt libérée de Mandres-en-Barrois

 Deutsch : Bure: Aufruf zum Bau von Widerstandshütten gegen das atomare Klo

English : From the 24th of October, construction works will start in the liberated Lejuc forest of Mandres-en-Barrois

Ici, les hiboux de Bure s’opposent à Cigéo et défendent le Bois Lejuc à Mandres-en-Barrois contre un projet mégalomaniaque de poubelle nucléaire.

Là, les tritons s’opposent à un aéroport et occupent le bocage de la ZAD contre un autre méga-projet inutile et imposé.

Ailleurs, les marmottes de la Haute-Durance rongent des pylônes THT (1).

Le 14 août 2016, la destruction collective du « mur de la honte » de l’ANDRA a été le point d’orgue d’un fol été d’urgence consacré à la défense du Bois Lejuc, menacé de destruction par des travaux préliminaires au projet CIGEO. Depuis cette date, la forêt de Mandres est libérée du joug des nucléocrates. Les travaux de défrichement, condamnés par le tribunal de grande instance de Bar-le-Duc le 1er août, sont suspendus. Un millier de stèles en béton désarmé gisent à terre, et la militarisation du territoire s’est atténuée. Sur les ruines du nouveau monde, des cabanes se sont à nouveau réinstallées, discrètement, dans des hêtres et des chênes majestueux.

Mais depuis quelques semaines l’ANDRA a commencé sa contre-attaque. Campagne de communication offensive, portes ouvertes du laboratoire. Déjà la gendarmerie fait des contrôles ciblés, tandis que les vigiles de l’Andra reviennent rôder sur les chemins, bâtons en main. Ce matin même, 11 octobre, à l’heure où nous rédigeons cet appel, l’huissier est venu avec des vigiles filmer nos quelques constructions existantes. Le 20 octobre se tiendra le jugement de l’appel de l’ANDRA contre la décision de suspension des travaux du 1er août : au mieux, elle obtiendrait des délais plus longs pour avoir les autorisations, au pire elle obtiendra l’annulation du jugement précédant, et tout pourrait alors aller très vite. Tandis que les menaces d’expulsions planent sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, à Bure aussi une destruction de cabanes et forêt est potentiellement imminente, ainsi que la reprise de travaux : défrichement, fouilles archéologiques, « sondages géotechniques », mur d’enceinte en béton… Les engins de destruction pourraient reprendre leur ballet mortifère, même en hiver.

Nous devons nous tenir prêt-e-s : la machine s’apprête à creuser, bloquons-là !

Au sol, derrière les barricades ! En l’air, perché-es dans les arbres, protégeons le bois Lejuc ! »

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Alors que la ZAD menacée fait appel « aux ami-es des arbres »(2), nous l’appuyons, la relayons, et lui faisons écho : Ici aussi, à Bure, nous voulons continuer à enraciner la résistance et nous relançons un appel pour tisser entre elles les branches des arbres, en faire des nids, des cabanes de lutte et de partage. Que vous vous y connaissiez ou non dans la construction d’habitats légers et éphémères, dans les techniques de grimpe, de blocage et autres enrayages de machines destructrices, venez et apprenons ou partageons nos savoirs-faire pour défendre des forêts, des bocages, des morceaux de vies menacées.

Créons des arches et voyageons d’arbres en arbres, de résistances en résistances :

de la ZAD, rejoignons-nous ensuite dans la Meuse à partir du 24 octobre

pour une nouvelle saison de construction en forêt » (et beaucoup plus si affinités !).

Toutes les expériences et volontés sont les bienvenues dans les mois qui viennent et qui vont être déterminants pour la poursuite de la lutte contre Cigéo et son monde !

Relayons cet appel massivement de réseaux en réseaux, et signifions ensemble à l’ANDRA que son retour dans le Bois Lejuc ne sera pas facile et que nous serons nombreu-ses à les attendre de pied ferme !

« Et La forêt elle est à qui ? Elle est à nous ! » (3)

Les Chouettes Hiboux de Bure

Questions logistique :

! Important ! Liste de nos besoins matériels : cliquer ici. Nous n’avons que peu de moyens de transport, si vous pouvez nous déposer le matériel directement, cela nous aidera précieusement ! Si vous ne pouvez pas, prévenez-nous quelques jours avant pour que nous puissions nous organiser. Merci.

Hébergement : Il est important de prévoir le plus possible votre autonomie en sachant que deux lieux peuvent accueillir : La maison de la Résistance à Bure et un autre terrain de lutte non loin, à Luméville-en-Ornois. Ces lieux ont leurs propres limites, c’est pourquoi il est préférable de nous contacter avant votre venue. Il est aussi possible de prévoir tout de suite d’investir la forêt et de s’y installer même sous tente !

Ravitaillement : Là aussi, les habitant-es de la forêt essayent d’être le plus autonomes possible même si nos différents lieux de vie sont liés et solidaires question bouffe bien sûr. Si vous ramenez des victuailles, ce ne sera pas de trop.

Pour nous contacter :

Email : sauvonslaforet[at]riseup[point]net / n° Info forêt : +33(0)7 54 22 18 80 / Presse : +33(0)7  53 54 07 31 / Maison de la résistance (Bure Zone Libre) : +33(0)3 29 45 41 77

 (1) Une ligne THT qui augure la vente encore plus massive de sinistre énergie nucléaire à l’Italie, en détruisant les Alpes sur leur chemin (semaine d’action et soutien décentralisée du 10 au 17: maintenant !!! https://notht05.noblogs.org/post/2016/09/22/10-1710-france-appel-du-lac-de-rama/ ).

(2) Appel aux ami-es des arbres et de l’escalade pour la défense de la zad  de Notre Dame des Landes dès le 9 octobre : http://zad.nadir.org/spip.php?article4066

(3) Cri de ralliement des hiboux de Bure

 

Samedi 1er octobre – Échange et sortie nature autour de Bure

Samedi 1er octobre

Echanges et sortie nature autour de Bure

9h30 – Maison de résistance à Bure – Discussions autour de l’implication de naturalistes comme sous-traitants de l’ANDRA.

Les naturalistes, par définition spécialistes des sciences naturelles, ne peuvent a priori ignorer les risques que représentent les grandes installations industrielles pour des êtres vivants qu’ils étudient. Pourtant, de Notre-Dame-des-Landes à Bure, des naturalistes travaillent  pour le compte des promoteurs de ces grands projets inutiles. Comment expliquer cela ? Est-ce une inévitable dérive des bureaux d’études ? Faut-il limiter l’action des naturalistes à une contre-expertise indépendante ?

Pause de midi : Repas partagé

14h – Départ d’une balade de quelques kilomètres en forêt à la rencontre des couleurs des feuilles et des champignons de l’automne (et repérages pour des prospections naturalistes)

Depuis le 14 août, la clôture en béton de 2 m de haut qui le ceinturait jonche désormais le sol artificialisé des débris (*) égayés de slogans colorés. Le mur est ouvert, profitons-en pour nous promener dans le Bois de Mandres et le (re)découvrir en cette saison !

(*) Ces débris sont également disponibles à la Maison de résistance sous forme d’échantillons de « Bétonite de surface » (appellation protégée)

Où en est le projet de poubelle ?

Les travaux pour la poubelle atomique sont stoppés dans le Bois Lejuc de Mandres-en-Barrois et gendarmes et vigiles se sont faits beaucoup plus discrets. Depuis, la massive campagne publicitaire pour la journée portes-ouvertes à la pré-poubelle (le « laboratoire ») du week-end passé peine à masquer non seulement le défrichement illégal de cette forêt par l’ANDRA et la portée symbolique de la destruction du mur par les opposant-e-s mais aussi l’extorsion des forêts comme le Bois de Mandres et des terres agricoles aux habitant-e-s, la répression policière et judiciaire qui vise en particulier les résistant-e-s, le remplacement du directeur de l’ANDRA et du préfet, l’illégalité du défrichement et de la construction du mur, l’absence de déclaration d’utilité publique, les désaccords entre les financeurs…

Des naturalistes en lutte contre la poubelle atomique et son monde.

En cas d’expulsion sur la ZAD, appel à rassemblement le soir-même à Nancy à 19h !

Jour après jour, les menaces d’expulsions et les rumeurs plânent sur la ZAD comme un mauvais ciel d’orage. Le gouvernement cherche à mettre la pression par tous les moyens… Contre ces menaces d’expulsions la résistance s’organise : sur la ZAD, de manière bien concrète ; mais aussi d’ores et déjà de manière décentralisée !

Les Valls et leurs laquais aux bottes crottées doivent savoir qu’en cas d’intervention personne ne restera les bras croisés : vous aurez du boulot dans le bocage, ses alentours immédiats, comme à des centaines de kilomètres. On ne vous lâchera pas d’une semelle. Toucher la ZAD, c’est toucher chacun et chacune d’entre nous. Car nous portons dans nos coeur, à jamais, la subversion vibrante qui habite ce bocage magnifique. Car nous serons fidèles à la possibilité politique contagieuse portée par ce bout de terre auto-organisé tentant de se soustraite aux autorités et aux marchands. Nous défendrons la ZAD, dans le Grand Est et ailleurs, coûte que coûte.

Des premières rencontres intercomités Grand Est ont eu lieu le dimanche 11 septembre à Bure et ont permis de poser quelques premières bases de réactions communes à l’échelle régionale en cas d’expulsion. Par conséquent, en cas d’expulsion de la ZAD :

APPEL A RASSEMBLEMENT INTER-REGIONAL (Lorraine, Champagne-Ardenne, etc…) à NANCY

LE SOIR MÊME D’UNE EVENTUELLE EXPULSION, A 19H

RENDEZ-VOUS PLACE MAGINOT

Pour se retrouver, faire le point sur la situation, organiser le soutien sur place et décentralisé, et bien d’autres choses…

Contact : sauvonslaforet@riseup.net , lorraine.soutienzad@riseup.net  / 07 58 65 48 89

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IL N’Y AURA JAMAIS D’AEROPORT A NOTRE-DAME-DES-LANDES ! NI DE POUBELLE NUCLEAIRE A BURE ! NI DE GCO À STRASBOURG ! NI AUCUNE COMBINAISON ATROCE DE TOUTES CES NUISANCES !

Beau comme un mur qui tombe…

Analyse sportive des Jeux Olympiques de la Forêt – Week-end de manifestation de « remise en état » du bois communal de Mandres-en-Barrois du 13 au 16 août.

A chaque pan de mur qui mord la poussière, le sol et l’air grondent de nos hurlements enlacés. Les sueurs et les mains s’arc-boutent aux sangles solidement arrimées, et, aux cris des « 1, 2, 3! » et « Allez ! », nous abattons, pan par pan, l’infâme mur de la honte d’1 km construit par les nucléocrates. En une journée, un « mouvement de masse(s) » de 400 personnes a conséquemment attenté à cet embêtant béton entêté. Et poursuivi, dans un effort serein, l’entreprise historique de démolition de l’ANDRA (et son monde (de merde)).

deco152Dimanche 14 août, 10h du matin, ancienne gare de Luméville : une foule d’environ 200 participant-e-s au campement se masse derrière un tracteur et des dizaines de véhicules pour partir en convoi vers Mandres-en-Barrois puis rejoindre le bois communal. Aujourd’hui, c’est le jour 1 des « Jeux Olympiques de la Débourre » (version Lorraine du sabotage). Le fil conducteur de la journée : une manifestation de « remise en état » du bois Lejuc pour « aider l’ANDRA » à satisfaire à ses obligations de réhabilitation. Les épreuves ? « Replantation d’arbrisseaux, déblaiement et creusement de tranchées sur les tonnes de gravat étouffant les chemins, barricadages… ». Et bien sûr, l’épreuve-reine, la plus attendue de toutes : « la décoration du mur » (« de milles manières », était-il malicieusement précisé). Il était bien entendu rappelé l’inventivité exigée des participant-e-s mais aussi le contexte de l’épreuve, en particulier les manœuvres vicieuses de l’ANDRA et de l’équipe bleue. Sous un soleil de plomb, le cortège chauffé à blanc sinuait parmi la campagne meusienne, chantant des « Ne nous regardez pas, rejoignez nous ! » à tue-tête pour les vaches voisines.

Comme toujours dans les compétition de haut niveau, cette bonne forme physique et mentale ne devait rien au hasard : la veille du 13 août, l’équipe bariolée s’était déjà échauffée dans le bois à une centaine, pour mieux se rendre compte de la morphologie du terrain. Quelques un-e-s des compétiteurs, audacieux-euses, ont tenté avec brio la figure complexe de « l’incendie d’ALGECO », tandis que d’autres commençaient à transformer l’infâme rideau de béton en mausolée insolent pour nucléocrates impudents. Les choix tactiques de Corinne Simon, secrétaire générale de la Préfecture de Meuse et coach de l’équipe bleue adverse ont également permis à l’équipe bariolée de déployer tout son potentiel, puisqu’au dernier moment les flics se sont retirés de la forêt et ont opté pour la discrétion et de sournoises attaques (contrôles d’identité, saisies de matérielle, patrouilles incessantes) – « pour éviter les violences ».

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Algeco flambant neuf ayant retrouvé sa vocation originelle

« Et la forêt elle est à qui ? Elle est à nous ! » hurlent en cœur les différents cortèges qui se rejoignent sur la place de la mairie de Mandres, alors qu’une sono mobile crache à plein volume « Eye of the Tiger » et d’autres tubes ringard des années 90 – « une musique de salle de sport », entendra-t-on à juste titre, ce qui n’empêche pas les opposant-e-s de se trémousser. Après un rapide point sur les risques juridiques et l’attitude à adopter en cas de contrôle antidopage, le cortège se met en branle. Dans la queue du peloton, un sous-groupe de supporters tout de noir vêtu – certain-e-s commentateurs-ices ont cru déceler des « ultras de la tribune gauche » – s’attarde un peu sur la façade de la mairie de Mandres et réalise un surprenant « schlagage à l’exincteur » assorti d’un bris spontané de la porte d’entrée, une fois celui-ci dûment vidé. Une manière de mettre d’entrée de jeu une pression radicale sur les supporters de l’équipe ANDRA dans le bourg, dont certains, en particulier le maire du village Xavier Levet, ont autorisé l’échange du bois et le saccage du territoire via le conseil municipal en juillet 2015.

Une demie-heure de marche plus tard, de grands hululements ponctuent l’arrivée du cortège la forêt, dégagée de son chancre policier pour la première fois depuis le 7 juillet. De la cabane des vigiles – inspirée par l’architecture zadifiante de l’équipe bariolée – ne reste plus qu’un tas de morceaux de bois. Le terrain est encore chaud encore de l’entraînement de la veille : des toilettes sèches en plastiques gisent, renversées ; sur la plateforme, l’Algeco fume encore ; le portail en fer est dégondé. Bref : la voie est libre et toute l’équipe s’y engouffre en hurlant de joie. Malgré les exhortations des entraîneurs-euses à prendre le repas réglementaire, l’ensemble de l’équipe bariolée attaque directement le morceau de choix de la journée : « le mur ! Le mur ! ».

Bouts de bois, pioches, pieds de biches, barres métallique, loquet en métal de l’immense portail, des myriades de groupes entament l’offensive de milles manières, pendant que des balades de reconnaissances permettent de mesurer l’ampleur de la tâche : une course de fond de plus d’un km. Le défi est de taille : l’équipe bariolée aura-t-elle les ressources physiques, mentales, matérielles et créatives pour y faire face ? L’équipe bleue tentera-t-elle une percée surprise pendant la journée ? Notre reporter a tout suivi, et vous dévoile le tableau des médailles en exclusivité.

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Résultat de la journée (et tableau des médailles)

Équipe bleue

Petite forme ce week-end pour les hommes emmenés par leur capitaine le commandant Bruno « je joue au Bon Flic  » Dubois, expliquée il est vrai par les choix tactiques frileux de l’entraîneur. On remarquera tout de même quelques tentatives vicieuses : le vendredi 12 au soir, un barrage filtrant à Ribeaucourt contrôlant un convoi de près de 20 véhicules allant construire une vigie sur la parcelle prêtée d’un paysan à l’entrée nord de la forêt ; quelques percées d’estafettes locales directement à travers champ ; et surtout une attaque frontale d’un cortège de marcheurs-euses lundi 16 août, blessant un ami en lui roulant sur le pied. On pourra expliquer cette relative discrétion par les contraintes des propriétaires du club soucieux, sans doute, de ne pas trop cramer leurs joueurs appelés prochainement sur d’autres rencontres.

Équipe bariolée : moisson complète pour cette troisième manche de l’#Étéd’urgence à Bure !

Le record olympique de l’épreuve-reine « destruction de mur » est pulvérisé, avec près d’1 km abattu en environ 7h d’efforts, avec du matériel local ! Le jury a été particulièrement sensible à la créativité des joueurs et la capacité à utiliser tout et n’importe quoi (bouts de bois, bûches, vieilles barres de fer rouillées) en levier pour faire trembler les ruines du vieux monde. Mais c’est surtout la détermination butée à « finir le travail » – malgré des conditions de rémunération peu avantageuses – qui emporte le suffrage. Les menaces de sanctions pour manquement au règlement de sécurité ont par ailleurs rapidement été levées au vu du nombre important de casques, masques et autres lunettes de protection circulant sur zone.

deco202Médaille d’argent pour l’opération de reboisement, légèrement boudée en quantité par les compétiteurs-euses, mais l’inventivité du geste explique ce résultat élevé : rien de moins qu’un « repiquage » des rejets du premier potager de l’occupation de Juin ! Plants de tomates et de courges affleurants de la terre retournée par les ouvriers et les sales bottes des flics.

down9Médaille d’or et record olympique à nouveau pulvérisé pour l’épreuve de « décoration du mur », avec une fresque subversive de près d’1 km où, de toutes les couleurs, l’humour l’a disputé à la subversion et la rage. Le jury a particulièrement relevé :

  • l’étonnante pugnacité : malgré la disparition progressive de la première fresque au gré de la mise à bas du mur, les autres pans à terre étaient à nouveau redécoré aussi sec.down2
  • des jeux de mots inoubliables : « la chute du Bure de Merlin », « nous sommes un mouvement de masse(s) », « All Cops Are Borders »

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  • un certain art du dévoilement du caractère essentiellement funéraire de l’existence des bétonneurs et leurs flics (ci-dessous respectivement « René » un des sympathiques vigie dont l’aquessen’ du sud et le manche de pioche ne finissent pas d’enjailler manifestant-e-s et promeneur-euses depuis des mois ; Emmanuel Hance, négociateur foncier de l’ANDRA et terreur locale dans les villages ; Eric Sutre, directeur de la communication de l’ANDRA, baroudeur, « Régis Debray du sud-Meuse » d’après un ami, etc).

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  • et bien entendu l’universelle solidarité révoltée contenue dans le vieux geste du « pétage de mur » : BURE, BERLIN, GAZA, MEXIQUE, CALAIS, NOUS DETRUIRONS LES MURS ET LES FRONTIERES.

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Prix spécial, enfin, pour l’ensemble de la journée du lundi 15 août, où une partie des joueurs-euses sont revenues sur les lieux de l’épreuve pour finir le travail, mais également mettre en scène – dans un souci surprenant de l’appropriation de leur image, et avec une dose de second degré inhabituelle à ce niveau de la compétition où la grosse tête est facile – quelques touchantes saynètes de vie collective en forêt sabotée : « baigneureuses à poil et en cagoule à ANDRA plage et ses transats de béton », « casseurs-cueilleurs de mûrs sauvages », « funambules sur murs somnambules », « danses improvisées sur les ruines de l’ANDRA et du vieux monde », etc. L’ensemble de ces portraits sera bientôt disponible dans un court-métrage intitulé « A Bure-les-Bains, on Bois Lejus sans modération » sûrement promis à l’estime du public.

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ANDRA-plage ou l’art de vivre meusien

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En mode farniente à Bure-les-bains, à poil sur un million d’euros de béton

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On s’en fout du burkini, vive le Bure cul-nu !

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La situation se tend dangereusement à l’approche d’un hélicoptère de la gendarmerie

Au soir venu, l’équipe bariolée, satisfaite de sa performance, regagne en convoi son centre d’entraînement à l’ancienne gare de Luméville pour une fête de remise des prix, sous les hospices bienveillants d’un crépuscule écarlate. En sens inverse, une promeneuse du village passe avec son chien. « Vous allez voir le mur ? », demande les un-e-s. « Oui, mais je profite surtout de la forêt libérée ! » répond-elle, tout sourire, en s’engouffrant dans le bois. Ce soir et pour longtemps, le gris du mur fait pâle figure, l’honteux béton est tombé, la police se tait, et les arbres respirent.

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Les murs tombent dans le Bois Lejuc !

Les murs tombent dans le Bois Lejuc !

Aujourd’hui, près de 500 personnes, jeunes, moins jeunes, militant-e-s de tous les horizons, habitant-e-s, agriculteurs, ont réinvesti le Bois Lejuc et procédé à sa remise en état dans une atmosphère festive et déterminée. Plusieurs centaines de mètres de pans de mur illégalement érigés ont été abattus, d’autres redécorés, des arbrisseaux plantés. Quelques plants de légumes plantés lors de l’occupation de la forêt du 19 juin au 7 juillet, rescapés de la reprise de la forêt par l’Andra, ont même été repiqués.

deco190Militant-e-s récemment mobilisé-e-s et opposant-e-s de la première heure se sont retrouvé-e-s à l’ombre des arbres libérés pour pique-niquer et refaire le monde sur les ruines du mur. Avec la chute de ce mur, ce n’est pas seulement un symbole de la violence et du passage en force de l’Andra qui est tombé ; c’est aussi la chape de plomb de la fatalité et de la résignation qui s’est fissurée.

down2Cette fronde populaire est une saine et légitime défense face au rouleau compresseur de l’Andra, prête à tout pour imposer CIGÉO (emploi de vigiles surarmés, mépris des lois, mépris des décisions de justice). Les centaines de personnes arrivées dans le bois ont pu constater l’ampleur des dégâts infligés à la forêt : coupes dans des futaies de jeunes arbres, nouvelles et larges saignées dans les taillis… Certains indices laissent d’ailleurs penser que l’Andra a poursuivi ce défrichement illégal même après la décision de justice du 1er août. Nous attendons avec impatience les échéances juridiques à venir.

deco152Face à l’étendue des dégâts et la mauvaise foi de l’Andra, il nous semble plus qu’essentiel de continuer à défendre la forêt dans les jours et semaines à venir !

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Le week-end du 12 au 15 août, remettons la forêt de Mandres en état !

Le 13/14/15 août, remettons la forêt de Mandres en état !

Panneau_chantierLundi 1er août, l’ANDRA a été condamnée par le Tribunal de grande instance de Bar-le-Duc à interrompre ses travaux de défrichement illégaux. Ce que nous répétons depuis des mois a été confirmé par la justice, et l’agence doit maintenant « remettre en état » le saccage qu’elle a perpétré dans le bois Lejuc pour commencer les travaux préparatoires à CIGEO. C’est la première fois en 20 ans que l’agence est condamnée par les tribunaux : toutefois, nous savons que les barricades juridiques sont précaires et ne suffisent pas face à l’ANDRA et la mafia nucléaire. Dès le lendemain, dans la forêt, comme si de rien n’était, des camions acheminaient du matériel, des dizaines de gendarmes étaient toujours en faction, et les vigiles continuaient de rôder autour du chantier illégal. Condamnation ou pas, la partie est loin d’être gagnée.

Si cette petite victoire nous galvanise, nous ne nous reposons pas sur ces fragiles lauriers. Sur le terrain, même si nous sommes peu nombreux-euses, la mobilisation ne faiblit pas : le 3 août une grande cabane-vigie a été construite sur un champ face à la forêt pour surveiller les travaux, de multiples actions de blocages ont eu lieu, un pot de départ du directeur adjoint démissionnaire l’ANDRA Jean-Paul Baillet s’organise pour le 10 août, de nouveaux recours sont lancés pour contester d’autres aspects des travaux et ne pas lâcher l’agence d’une semelle. Des dizaines de personnes continuent de passer pour quelques jours, tandis que d’autres s’installent pour plus longtemps. Nous sommes, plus que jamais, déterminé-e-s et appelons donc toujours avec force à une convergence massive le long week-end du 12/13/14/15 août pour enfouir l’ANDRA, ses travaux et son rêve de poubelle sous une irréversible marée humaine !

Dans la foulée de la manif’ d’occupation du 19 juin et de la réoccupation temporaire du 16 & 17 juillet, ce troisième week-end de résistance est particulièrement nécessaire : l’ANDRA ne va sans doute pas interrompre ses travaux toute seule, alors soyons sympa, aidons-la !

On commence dès vendredi 12 août au soir avec un grand concert, puis le samedi 13 août, plusieurs balades se dirigeront vers la forêt, ses chemins et ses vallées pour repérer la zone, constater l’avancée des travaux, observer la faune et la flore… Dimanche 14 août, à partir de 11h, au départ du village de Mandres-en-Barrois, une grande manifestation convergera vers le bois pour commencer sans plus attendre la « remise en état » imposée à l’ANDRA : ramenez des arbrisseaux, pelles, pioches, peinture, cordages, outils en tout genre et tout ce que vous jugerez bon pour réhabiliter le site ! Et il y a du boulot ! Des dizaines de tonnes de gravats à déplacer, un mur de la honte d’1 km à démonter, 7 ha de défrichements illégaux à reboiser : il s’agit de se retrousser les manches ! Montrons aux nucléocrates que la « participation du territoire » à leur projet, comme ils aiment à s’en gargariser, est exemplaire lorsqu’il s’agit de le faire disparaître !

Enfin pour inscrire ce week-end dans le long-terme, lundi 15 août se tiendra un grand temps de discussion autour des perspectives de la lutte contre la poubelle nucléaire ici et ailleurs : comment continuer la lutte partout où on est, créer des comités de soutien, etc !

Continuons de maintenir la pression sur l’ANDRA et retrouvons nous nombreux-euses à Bure le 13/14/15 août !

Et la forêt elle est à qui ? Elle est à nous !

Contact : sauvonslaforet@riseup.net / 07 58 65 48 89 (telephone media)

Programme du week-end (et du 8 au 19 août inclus) est disponible ici.

Infos : vmc.camp / burestop.eu / burezonelibre.noblogs.org

Et tout au long du 8 au 19 août un grand campement autogéré se tiendra à l’ancienne gare de Luméville pour accueillir toutes celles et ceux qui veulent s’opposer au projet de poubelle nucléaire, construire ensemble, partager des savoir-faire, organiser des actions, et continuer d’enraciner la lutte sur le long-terme ! Venez y nombreux-euses !

10 août : organisons le pot de départ de M. Baillet !

meuse-manifester-oui-detruire-non-estime-jean-paul-baillet-directeur-general-adjoint-de-l-andra-et-directeur-du-centre-de-bure-1469052533Après des années de bons et loyaux services en tant que directeur adjoint de l’ANDRA et directeur du site Meuse-Haute Marne, nous apprenons avec regret que M. Jean-Paul Baillet nous quitte en septembre pour d’autres horizons irradieux. Nous avons décidé d’organiser son pot de départ mercredi 10 août à 16h.

Jean-Paul Baillet déserte. Pourtant, cet homme nous assurait encore il y a peu de la sûreté du projet CIGEO, allant jusqu’à dire que « s’il n’en était pas persuadé, il ne serait pas resté à l’ANDRA ». Nous espérons donc que ce départ soudain, qui nous a tous énormément surpris, n’est pas dicté par l’intégrité incontestable de M. Baillet, et une brutale prise de conscience d’un intolérable défaut de sécurité du projet.
Il faut dire que rien n’aura été épargné à Jean-Paul cette année, entre le décès d’un ouvrier d’Eiffage en janvier, qui est allé malencontreusement s’ensevelir dans l’argile des tunnels creusés sous le laboratoire, et le zèle de vigiles qui ont du rudoyer des manifestants dans le Bois Lejuc le 16 juillet dernier pour leur rappeler les limites de la propriété privée. Dans un cas comme dans l’autre nous saluons le sang-froid et l’abnégation dont il a su faire preuve dans ces moments éprouvants d’adversité. Avare de paroles mais toujours les mots justes, il n’avait pas hésité à nous rassurer sur les « conditions habituelles d’exercice des ouvriers » et à vanter les mérites de vigiles « qui ont très bien fait leur travail ». Une direction exemplaire qui sait mouiller la chemise pour protéger ses employés !
Avec Jean-Paul c’est un pan de notre histoire collective qui s’en va : les dialogues de sourds, une discrétion presque maladive, un art consommé de l’omerta. Décidément Jean-Paul, tu laisseras un trou (de 500 mètres) derrière toi … Nos pensées vont à Manu (Hance) et Eric (Sutre) qui seront un peu orphelins sans ton aile paternelle pour couvrir leurs 400 coups de pression. Nous saurons prendre soin d’eux, sois tranquille.
Rejoignez-nous à 16h devant le labo de l’ANDRA mercredi 10 août pour trinquer au départ de Jean-Paul ! Nous y partagerons champagne et petits fours avec Manu, Eric, et, bien sûr, notre bon ami le commandant Dubois avec lequel M. Baillet a si brillamment nettoyé et emmuré le Bois Lejuc.

Découvrez la vidéo que nous lui avons spécialement dédiée pour l’occasion

 

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Du 8 au 19 août : Deuxième manche de l’été d’urgence à Bure !

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Aux confins de la Meuse, il se trame quelque chose. Depuis le début de l’été, nous avons multiplié les manifestations contre la poubelle nucléaire et son monde. Nous nous sommes rassemblé.e.s à plusieurs milliers devant le « laboratoire » et avons occupé, pendant 3 semaines, le bois Lejuc pour bloquer les travaux. La résistance au projet CIGEO a trouvé le point de ralliement qui lui manquait. Un nouveau front s’ouvre contre le diktat des aménageurs.

Tout au long de ces semaines, nous avons été de plus en plus nombreux-euses. Des personnes venues de toute la France et d’Europe ont convergé vers Bure pour de grands rassemblements festifs. Beaucoup de vies ont été bouleversées par les événements récents. Certain.e.s habitant.e.s se sont retrouvé.e.s à dormir sur les barricades, dans la chaleur du mois de juillet. Des paysan.ne.s ont bloqué les voies d’accès avec leurs tracteurs. Des gen.te.s d’ici et d’ailleurs sont présent.e.s au quotidien, pour quelques jours, ou pour s’installer progressivement. 
Ils plongent dans la lutte et s’attachent à cette terre qu’ils ne connaissaient pas il y a encore deux mois, décidés à peupler ce territoire hostile d’une joie indestructible.

Après nos premiers succès, nous avons aussi essuyé des coups au moral et sur les corps. Nous avons été expulsé.e.s de la forêt, puis nous y sommes retourné.e.s, fort.e.s d’une énergie collective encore jamais ressentie. L’intensité du mouvement a poussé l’Andra, derrière sa propagande bien rôdée, à révéler son vrai visage répressif : des manifestant.e.s ont été blessé.e.s par les flashballs des gendarmes, par les manches de pioche des vigiles ou placé.e.s en garde à vue. A l’orée du bois, l’agence érige maintenant des murs et des barbelés. Les hélicoptères de la gendarmerie survolent les villages.

 Plus que jamais, à Bure, l’été d’urgence est déclaré.

#Occupybure



Une première étape a été franchie. Nous devons désormais penser au coup d’après et enraciner la résistance. Nous appelons à deux semaines de rencontres, du 8 au19 août pour poursuivre les chantiers en cours,  à l’ancienne Gare de Luméville (à 5 kilomètres de Bure). Nous y installerons un campement pour construire, échanger et s’organiser sur le long terme. Venez avec vos envies, vos idées et votre matériel. Nous imaginons promenades, blocages, débats, jeux grandeur nature, ateliers… Toutes les énergies seront les bienvenues pour  faire le procès du nucléaire et de son monde !

Le week-end du 12-13-14 août sera le point d’orgue du campement. Vendredi 12 août au soir : concerts ; samedi 13 : ballades et présentation de la lutte et dimanche 14, à 11h : grande manifestation contre le projet CIGEO et l’accaparement du bois Lejuc. 

Retrouvons-nous massivement à Bure pour ensevelir la poubelle nucléaire sous une irréversible marée humaine !

C’est maintenant que ça se passe !!!



ANDRA, DEGAGE ! RESISTANCE ET AFFOUAGES !
 CONSTIPONS LE NUCLEAIRE ET LE CAPITALISME !

Tract version « CIGEO ? Mon cul !« 

Tract version champignon arbre atomique

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19 juillet – Récit du blocage d’un camion transportant le mur de l’ANDRA

Récit du blocage d’un camion transportant le mur de l’ANDRA

Nous publions ici un récit du blocage matinal d’un camion transportant des morceaux de mur de l’ANDRA, mardi 19 juillet entre 8h30 et 10h.

Un camion chargé de morceaux de murs de béton, immatriculé SK, s’arrête dans Bure. Le conducteur est sorti du véhicule avec une feuille où était noté l’adresse du laboratoire de l’ANDRA. Il demandait sa route. Il ne parlait pas bien français. Il a demandé si nous étions des touristes. Des copains se sont approchés pour parler avec lui et certains avec l’intention de monter sur le camion. Comme le chauffeur était dans l’incompréhension de la situation, nous lui avons demandé quelle langue lui parler. Il parlait italien. Une copine lui a donc expliqué en italien notre opposition au projet et que les murs qu’il transportait étaient destinés à la construction du mur autour de la plateforme dans le bois Lejuc. Il a alors exprimé qu’il comprenait qu’on s’oppose au projet et qu’il trouvait ça bien, et que ça ne le dérangeait pas que son camion reste bloqué là pendant trois jours. On lui a proposé de prendre un café, il a souri. Il a cependant demandé à ce qu’on appelle son patron avec son téléphone pour lui expliquer la situation. Personne n’a appelé car dans l’agitation, il ne nous a finalement pas donné son téléphone. Des copains ont commencé à peinturlurer le camion et le chargement ( « Première sommation » a été inscrit sur la cabine).

IMG_0470Un deuxième camion est arrivé et a essayé de dépasser le premier. Le conducteur arrêté a alors demandé pourquoi nous laissions passer son collègue. Nous avons alors arrêté le second camion en pensant qu’il travaillait pour la même entreprise. Un copain a alors aspergé le pare-brise avec de la peinture. Le second camion s’est arrêté un peu plus haut que le premier, en laissant le passage libre aux voitures.

La gendarmerie est arrivée par la route de l’église. Ils étaient quatre, plus le commandant Dubois (responsable principal des opérations sur le projet). Les copains se sont éloignés du camion sauf deux qui se sont fait arrêter. D’un coup environ 70 personnes ont accouru en criant : « Libérez nos camarades !». Un copain arrêté a essayé de s »échapper mais un gendarme lui a couru après et l’a rattrapé. Ils ne voulaient pas les relâcher. Sous la pression des opposant-e-s qui commençaient à entourer les gendarmes, ils ont dû rendre les deux copains. Ensuite, d’autres gendarmes sont arrivés en renfort. Plusieurs fourgons de gendarmes sont arrivés par trois côtés. Ils se sont déployés dans les rues adjacentes. La route principale était dégagée. La tension a monté et pas mal de personnes se sont faites gazer de bon matin.

Un(e) copain(e) est venu(e) prévenir que le second conducteur était vraisemblablement un conducteur indépendant qui travaillait pour une papeterie et que son camion était un camion loué. Nous avons alors pris l’initiative de nettoyer le camion, pensant que celui-ci n’avait pas de liens avec le projet. Un(e) copain(e) a essayé de porter un café au premier conducteur, les flics ont refusés. Il/Elle est allé(e) vers le second conducteur pour lui en proposer.

3 fourgons de gendarmes mobiles sont arrivés et se sont déployés notamment à proximité du campement et des véhicules. Quelque temps plus tard (15-20min), les policiers se sont repliés sous les huées, les chants et les danses des opposants. Sur fond de musique « Alors on danse » de Stromae, les gendarmes s’en sont allés, sous le regard amusé de quelques habitant-e-s du village… « Ce n’est que le début », prédisait l’un d’entre eux, regardant avec satisfaction les gendarmes reculer, lesquels montraient pour la première fois en 20 ans le village de leur sales gueules casquées.

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Communiqué : mais qui sont les complices de la poubelle nucléaire ?

lundi18juillet

Lundi 18 juillet, de bon matin, un groupe de 15 personnes s’est positionné devant l’entreprise Vichard Frères, située 58 Grande rue à Suzannecourt, juste à côté de Joinville. Cette boîte participe à la construction du projet d’enfouissement de déchets radioactifs.

Leur objectif était d’empêcher les camions de sortir de l’entreprise et cela tombait bien puisqu’une main rebelle avait auparavant pris soin de cadenasser la grille. Les personnes ont ensuite déployé une banderole « entreprise complice de la poubelle nucléaire » sur la route. À chaque voiture qui passait a été distribué de l’information sur le projet CIGEO et des explications sur la raison du blocage, à savoir la participation régulière de l’entreprise Vichard frères aux travaux de l’ANDRA, à Bure et ailleurs.

La même matinée, des ouvrier-e-s de Cattanéo SAS, (suite…)