Automedia

A l’attention des journalistes souhaitant venir à Bure cette semaine

L’engouement médiatique suscité par l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes commence à déferler sur Bure. Car maintenant que s’achève cette farce grotesque qui a vu les gouvernements successifs s’obstiner dans la défense d’un projet vieux de cinquante ans, où donc, sinon dans la Meuse, retrouver à peu de frais ce parfum de « scandale zadiste » qui fait vendre tant de papier?

Nous voulons préciser d’emblée que nous ne sommes pas la « ZAD de rechange » de l’après-NDDL. Aujourd’hui, toutes nos pensées vont à nos ami.es de l’ouest et à la célébration de leur victoire. Nous ne souhaitons pas profiter de la situation pour faire du sensationnel facile sur le sujet de Bure : ce qui se joue ici, les failles de sécurité de Cigéo pointées par l’ASN, les manipulations de l’Andra, notre volonté d’habiter un territoire que d’autres vouent à l’enfer nucléaire, tout cela mérite bien davantage !

Pour cette raison, nous demandons aux journalistes qui souhaiteraient nous rencontrer de nous adresser leur demande détaillée par mail sur automedia.bure (at) riseup.net ou par téléphone au 07.53.54.07.31. Nos lieux de lutte sont aussi nos lieux de vie. C’est pourquoi, sans contact préalable, nous ne recevrons pas des équipes qui se présenteraient spontanément à la Maison de Résistance ou au Bois Lejus.

Nous invitons également à prendre connaissance du communiqué résumant la position commune du mouvement anti-Cigéo avant de nous contacter.

 

Communiqué des opposant-e-s à CIGEO : Après l’abandon de l’aéroport de NDDL, défendons la ZAD, renforçons la lutte à Bure et partout ailleurs !

C’est officiel : le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est abandonné. Il y a peu de mots pour décrire le mélange d’émotion qui nous assaille, un sentiment profond de joie, de dignité, de justesse et de force. Aujourd’hui, pour de très nombreuses personnes en France et au-delà, est un jour historique : un de ceux, encore trop rares, où une force collective entêtée fait plier les puissants.

Ce n’est pas si souvent dans une vie que l’on peut ressentir de telles joies, une telle force. Cela faisait depuis 2006 et le CPE qu’un large mouvement populaire et déterminé n’avait plus remporté une victoire. Aujourd’hui ce n’est pas seulement un projet d’aéroport (parmi des centaines d’autres en construction dans le monde) qui est abandonné, c’est un sentiment de victoire possible qui renaît et nous inspire pour toutes les luttes que l’on mène partout, pour tous les mondes que nous essayons de bâtir.

Ni le rejet systématique des recours juridique des opposant-e-s, ni les parodies de consultation démocratique, ni le recours à la force militaire comme en 2012, n’ont pu permettre de mener à bien ce projet. Pour autant, il nous faut nous garder de tout triomphalisme. L’abandon de l’aéroport est la fin d’une première phase de lutte, qui aura duré plus de 50 ans. Maintenant il faudra déjouer, dans les jours et mois à venir, toutes les tentatives d’évacuation de la ZAD – même « partielle », même à minima. Il faudra crever la baudruche de la communication va-t-en guerre et la montrer pour ce qu’elle est vraiment : une mise en scène de l’État pour ne pas perdre totalement la face. Il faudra par dessus tout battre en brêche toute tentative de dissociation entre occupants légaux et illégaux, agriculteur-ices et squateur-euses, bons ou mauvais anti-aéroport. Il en va de l’avenir de la ZAD et de tous les rêves qu’elle a suscités.

Ce que les gouvernants et les technocrates, qui ne pensent qu’avec des chiffres, ne comprendront jamais c’est que l’on peut être prêt à se battre pour des attachements qui nous dépassent. Nous réaffirmons que nous appelons à défendre la ZAD de manière unie. Nous appelons à un moratoire sur toute expulsion, et au transfert des 1650 hectares de terres à l’ensemble du mouvement pour une gestion collective, basée sur les 6 points du mouvement anti-aéroport. Nous appelons à venir massivement le 10 février pour la fête de la victoire, qui promet d’être inoubliable, sur la ZAD.

L’aéroport ne se construit pas : le capitalisme, un temps, trébuche, mais il continue son avancée destructrice ailleurs. Certains medias pourraient maintenant annoncer de manière pétaradante le « départ des zadistes » en premier lieu vers Bure. Cela pour mieux légitimer une future intervention policière d’ici à quelques mois sur le bois Lejuc occupé depuis juin 2016.

Mais à Bure, nous avons toujours dit que nous refusions le label ZAD pour mieux inventer la richesse singulière de notre lutte en Meuse. Le fantasme de la « horde de zadiste radicale », fréquemment agité pour son parfum de sensationnel, ne fonctionnera pas plus aujourd’hui qu’il y a 1 an et demi, quand le bois Lejuc a commencé à être défendu.

L’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes n’est pas plus la victoire des « zadistes » que des « agriculteurs-ices », des « associations » ou des « comités » : c’est celle de tout un mouvement protéiforme, dépassant largement le cadre local, qui a su faire de sa diversité une force, malgré toutes les frictions, et ne pas camper sur des positions identitaires. Demain, nous espérons qu’il en ira de même dans la lutte nécessaire contre le projet de poubelle nucléaire de Bure. Nous appelons à continuer de construire et renforcer des comités partout et rejoindre tous ceux qui se créent depuis des mois.

Non aux expulsions ! Que vivent la ZAD et ses mondes !

Communiqué signé par : Des chouettes hiboux en réunion hebdomadaire, Bure Stop, CEDRA

À NDDL comme à Bure, abandon du projet, aucune expulsion, que la vie foisonne !

Ce matin du 17 janvier 2018, l’annonce de la décision gouvernementale sur le projet de Notre-Dame-des-Landes est imminente. Le suspense est à peine supportable, même si l’hypothèse de l’abandon est plus probable que jamais. Le battage médiatique sur l’évacuation imminente de la ZAD, l’arrivée de renforts de gendarmes mobiles prêt à intervenir, les hôtels réservés à Nantes jusqu’à mi-février, sature nos cerveaux et nos capacités d’analyse.

Pourtant, ce matin, et hier soir, comme tous les autres derniers jours, nous nous sentons profondément relié-e-s, quoi qu’il advienne, et serein-e-s, dans l’attente de la décision. Nous imaginons que le pire est toujours probable, et nous nous tenons prêt-e-s, à Bure comme ailleurs.

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Bure – St-Affrique : RTE dégage !

Que faisaient des masques de hiboux dans un article du midi libre, ce 3 décembre ? Vol migratoire inattendu depuis les cimes du Bois Lejus, ou attrait soudain des Aveyronnais pour l’assiette en carton et la bombe de peinture (secret de fabrication jalousement gardé) ?
C’est que dans la foulée de l’appel commun à un hiver ardent, nous étions quelques un.es bien décidé.es à venir prendre l’air du sud à l’occasion de la manifestation contre RTE, appelée par les copain.es de l’Amassada en lutte contre l’implantation du « transformateur aux mille éoliennes ».
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Première émission Ziradio avec Krok, Bouli et Isabelle

J’avais super envi de me lancer sur le format radio, malgré la perquisition de l’ordi où j’avais passé je ne sais combien d’heure pour charger, et la je sais 350 heures de musique ;( . Et du coup voilà un petit podcast pour lancer le truc, avec Isabelle qui prépare un doc et donne des conférences  qui font le rapprochement entre le retraitement des déchets d’obus de 14-18 et l’enfouissement des déchets nucléaire à Bure, Krok un militant souvent présent à bure et notamment sur les barricades dans la forêt du bois Lejuc, et Bouli Lanners acteur et réalisateur belge et qui s’investit dans le mouvement antinucléaire en belgique.

Voilà Bonne écoute à tous-tes

http://audioblog.arteradio.com/post/3082135/ziradio_n_1__belgique_et_antinuke/

BREAKING NEWS! Nicolas HuLOL appelle à occuper le bois Lejuc et rejoindre les comités de lutte à Bure !

Incroyable ! Alors qu’il y a à peine une semaine, le 9 novembre, le sinistre de la trahison écolocratique Nicolas Hulol avouait à quelques sénateurs vaseux que CIGEO était la « moins mauvaise des solutions » pour enfouir les déchets – pour les générations futures, en mettant en oeuvre toute la concertation nécessaire, et patati et patata – reprenant, avec une interprétation légèrement malaisée le refrain rayé entamé par ses prédécesseurs depuis près de 10 ans et mettant fin à un suspense insoutenable qui durait depuis près de 7 mois, tvoilà que, aujourd’hui, une vidéo exclusive vient de nous parvenir. Qui contredit toutes ces déclarations à l’emporte-pièce.
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Messages et témoignages de solidarité

Parce qu’on se surprend à chialer en lisant tous les témoignages d’amour et de rage d’un peu partout. Parce qu’on va construire des cabanes, des colliers et des projectiles avec la boue qu’ils maculent de leurs grosses bottes. Parce que tous ces messages mettent des mots sur l’impalpable qui se construit à Bure et ailleurs, nous donnent une chair, nous font du bien…

On essaie de publier au fur et à mesure qu’on reçoit et on s’excuse d’en oublier…

27 septembre

Communiqué de soutien de Solidaires : « Perquisition et violences étatiques à Bure : Solidarité avec les opposant-e-s à CIGEO en proie à la répression »

25 septembre

Texte de soutien lu à la Fête de la Montagne Limousine le 24 septembre, à Nedde

Habitant.e.s où visiteur.euses de la montagne limousine, ami.es venus de NDDL, de Roybon ou de l’Amassada, amoureux.ses des territoires et des libertés, nous nous sommes réuni.es ce 24 septembre à Nedde pour parler des violences policières. Cet été, dans une année électorale en allemagne et en france, la répression n’a pas pour autant connu de répit : arrestations massives et fermetures de lieux et sites internet suite au G20 à Hambourg ; blessures graves infligées au cours de la manifestation du 15 août à Bure ; procès du quai de Valmy… Cette semaine encore, expulsion des salariés de GM&S de la préfecture de Guéret.

Dans ce contexte toutes nos pensées vont aux camarades antinucléaires de Bure violemment perquisitionné.es dès 6h du matin ce mercredi 20 septembre. Depuis toujours, de la bombe aux centrales, des mines d’uranium Areva au Niger (et autrefois en Limousin) à la poubelle de Bure, le nucléaire est indissociable d’une société autoritaire, policière et coloniale. Notre solidarité est entière envers celles et ceux qui la contestent.

Depuis le plateau des Millevaches, qui a lui aussi connu de telles pratiques de répression par le passé, nous relayons l’appel de Bure à former partout des comités de soutien et à amplifier le combat contre Cigéo. C’est un moment décisif pour la lutte antinucléaire et les luttes en général. Ne restons pas spectateurs.ices.

Le 24 septembre

Communiqué de presse de groupes de la CNT

Le Syndicat des Travailleurs de la Terre et de l’Environnement de l’Hérault (STTE34) de la CNT et l’Union Locale CNTdes Hauts Cantons de l’Hérault, dénoncent fermement les perquisitions qui ont eu lieu le 20 septembre à la Maison de Résistance de Bure et au domicile de plusieurs militantes et militants, et dénoncent les violences et dégradations commises par les gendarmes et les saisies de documents.

Nous rappelons que l’opposition à ce projet d’enfouissement est d’autant plus légitime que sa sûreté a été mise en doute par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire lui-même. Il doit être stoppé. Au lieu de cela, les pouvoirs politiques qui se succèdent, répondent par la violence policière et la répression à cette juste contestation.

Le STTE 34-CNT et l’UL CNT des Hauts Cantons de l’Hérault demandent l’arrêt du harcèlement policier permanent autours de Bure et de la criminalisation des opposants. Nous réaffirmons notre solidarité avec les habitants et les opposants à ce projet et appelons nos adhérents et sympathisant à participer aux différents rassemblements de soutien qui s’organisent.

STTE34 & UL CNT des Hauts Cantons

Le 22 septembre

Message de soutien de l’Arizona

Article de soutien posté sur le site The Nuke Resister !

Le 21 septembre

Message d’une copine

Salut les copain.e.s

Je ne sais pas si vous aurez le temps de voir ce mail. Avec la distance, j’imagine depuis hier BZL+ comme une fourmilière qui se serait prit un coup de botte d’intervention.

Le fait d’être loin les un-e-s des autres, dans ces moments là, ca fait vraiment un sale truc dans le ventre. Je crois qu’on est passé par tous les états, ici, à *******. De l’inquiétude à la tristesse, de la tristesse à l’indignation, de l’indignation à la colère… Et puis on se refait le film de notre histoire ensemble. Les premiers moments de découverte de la forêt, les premières liens créé autour de la construction de la ******, la découverte de la vie collective.

Puis cet instant marquant où j’ai décidé de virer ces tissus entravants et de pouvoir travailler à la construction de la Rue Râle en sentant ce petit vent de liberté courir sur mon torse nu. Le lendemain, la Rue Râle brûlera de nos mains avec le reste, et les flics tomberont sur mon pote avec qui je la construisais la veille. Si je parle encore de l’occupation, c’est pas parce qu’elle marque à elle-seule l’attachement à ce lieu et aux copain-e-s qui y vivent. Je vis des aventures tellement fortes et signifiantes à chaque fois que l’on vient en Meuse, que ce serait vraiment réducteur.

Mais c’est lors de cette expulsion que j’ai compris qu’à chaque fois qu’iels essaient de faire partir en fumée ce qui se créé ici (nos vies, nos idées, nos efforts, nos lieux, nos liens), iels nous les gravent en fait au fer rouge. Devant la violence de ces perquisitions, on a le coeur lourd et la gorge serrée. Puis on se met à imaginer tout ce que l’on va pouvoir accomplir avec toute cette énergie une fois transformée, et on se surprend à un éclat de rire. Parce qu’on est des tiques, on leur laissera pas le dernier mot, parole de sale gosse!

Une fois de plus, on vit la répression de loin, et on est pas là physiquement pour faire des câlins et se réconforter, ni aider à reconstruire, après le chaos que l’Ordre a laissé derrière lui. Mais on s’agite pour essayer d’aider au mieux.  Je sais pas si écrire tout çà, c’est utile, ou pertinent, c’est la première fois que j’écris un truc du genre. Si c’est un peu nul, au pire, retenez juste que je vous aime, que j’aime Bure, et que ce qu’on a vécu ensemble, ca a rendu ma vie plus belle.

J’espère que tout le monde va bien. J’ai une pensée aussi pour un copain qui venait tout juste de découvrir la maison, j’espère qu’il est pas trop secoué, je suis un peu inquiète, le pote avec qui il était venu étant parti en tout début de semaine. Et j’espère aussi que les chattes ne sont pas trop traumatisées par tout le bordel que les flics ont foutu, notamment Minette (j’ai cherché son témoignage sur vmc en vain!).
Je vous embrasse fort, et espère vous voir bientôt!

Message des habitant-e-s de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes
Depuis plusieurs mois, la gendarmerie harcèle, par des contrôles quotidiens, nos camarades en lutte à Bure contre un projet absurde d’enfouissement de déchets nucléaires et le monde qui va avec. Mercredi, par une vague massive de perquisition dans vos lieux de vie et d’organisation, l’Etat français est passé à une vitesse supérieure dans son offensive contre vous.
Réuni.e.s en assemblée des habitant.e.s de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ce jeudi 21 septembre 2017, nous tenons à vous apporter notre pleine et entière solidarité: votre lutte est la notre et nous sommes confiant.e.s dans le fait que votre détermination restera intacte dans l’adversité.
Andra, dégage! Résistance et sabotage!
Parole dite lors de la discussion après la manif’ du 21 septembre à Nancy (retranscription approximative)
 Ce qu’ils font à Bure c’est vraiment dégueulasse. C’est dingue.
je suis venue pour la première fois le 15 août, c’était incroyable. j’ai rencontré vraiment… la bienveillance. je saurais pas comment dire. j’étais avec mes enfants, j’ai 50 piges, je me remets juste à militer, c’était la première fois que je venais. à un moment quelqu’un avec un masque me bouscule sans faire exprès, immédiatement il s’excuse et me demande si ça va… ce genre d’attention aux uns et aux autres tu le trouves pas partout.
tout le monde est là, ensemble, y’a beaucoup de solidarité.
et en face, ces espèces d’enfoirés, ils sortent l’artillerie lourde, ils nous font la guerre. pour moi c’est pas autre chose, c’est la guerre !!
ce qui se passe là-bas c’est fondamental!
 Message de camarades allemand-e-s

Salut,

Nous sommes des activistes de la campagne contre les transports nucléaires à Hambourg, qui mène de nombreuses actions contre les trains atomiques, entre autre les trains de Yellow Cake qui partent régulièrement du port de Hambourg en direction de Narbonne, ils ne passent pas loin de Bure. Une de nos dernières action, pour laquelle une activiste passe en ce moment en procès (troisième jour de procès le 26 septembre, cpte rendu d’action en francais:
http://blog.eichhoernchen.fr/post/militantes-manifestent-suspendues-cordes-pour-bloquer-train-nucleaire)

Nous avons appris que la police avait mené un raid contre les gens qui résistent à la poubelle nucléaire de Bure. Nous vous envoyons ce petit message de solidarité avec une photo faite hier soir lors de notre réunion transports qui tombait – si je puis dire – à pic.

Vous trouverez notre message de solidarité en allemand et la photo sur notre page web (ajout : malheureusement elle semble impossible d’accès) http://www.atomtransporte-hamburg-stoppen.de/2017/09/solidaritaet-mit-dem-widerstand-gegen-das-atomklo-in-bure

Gruß!