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Procès de l’appel à tarte – Mardi 6 mars, 10h30

Ces procès qui se suivent et se ressemblent marquent la stratégie d’intimidation du procureur de la République. La repression semble être la seule solution pour tenter de faire taire les oppositions et ainsi imposer le projet CIGEO. Aux arguments scientifiques qui présentent la dangerosité du projet, l’Etat ne sait opposer que des attaques judiciaires. La liste des procès de hiboux est encore longue, surtout après les évennements de la semaine passée.

Le 6 mars, à 10h30 devant le tribunal de Bar-le-Duc, ramenez vos tartes pour la libération de la pelle !

Montrons leur que ces procès, qu’ils souhaiteraient voir nous isoler, sont plutôt force à nous rassembler !

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Contre la prison : rencontrons-nous les 15 & 16 mars à Bure, le 17 à Nancy!

Parce que le système repose sur le système de dominations en place, et permet de le conserver : racisme, agisme, sexisme, classisme…

Parce que ce système est riche en institutions judiciaires et punitives : tribunaux, comissariats, prisons, établissements pour mineurs, structures psychiatriques, armée…. Et parce qu’en parallèle les rôles de contrôle social et de punition sont donnés et de plus en plus aux structures dites « sociales » : pôles emplois, écoles, maisons de retraites…

Parce que ce système est chargé en histoire pour le développement de nos sociétés impérialistes et capitalistes. Parce que le nucléaire n’a pu se développer que grâce aux institutions de répression.

Parce que ces structures servent à réprimer nos luttes et nos vies. Mais surtout qu’elles sont le quotidien de celleux qui n’ont pas la bonne gueule, le bon accent, le bon âge ou le bon quartier de naissance.

Parce que la justice n’est pas qu’institutions, mais qu’elle se manifeste aussi dans nos façons d’être et de s’organiser (par le système punitif par exemple).

Parce que toute forme d’enfermements est intolérable (pour les humain.es ou les non-humain.es – à bas toutes les cages, laisses et autres zoos).

Parce que la répression ne doit pas être un quotidien (en prison, dans les quartiers, ou autres endroits qui recherchent une indépendance de l’Etat).

A l’heure ou de plus en plus de gravitant.es de la lutte antinucléaire (et pas que) burienne se retrouve incarcéré.es, mutilé.es, privé.es de leurs déplacement. Mais parce que nous voulons élargir l’analyse sur ce système de contrôle, nous invitons à 3 jours de discussions sur ces questions.

 

AU PROGRAMME

*Jeudi 15 et vendredi 16, à la maison de résistance, Bure :

Jeudi
10h Discussion générale sur la taule
13h30 Atelier d’écriture et de dessin sur la question carcérale et/ou à destination des copaines en détention
16h Emission de radio (enregistrement) et/ou continuité de l’atelier précédent
Le soir : Proj (à préciser) & discut sur les femmes en prison

Vendredi
10h Atelier théâtre
13h30 Débat mouvant sur l’enfance & l’enfermement de l’enfance
16h Arpentage (forme de lecture collective d’un texte) de Milot l’incorrigible avec des membres du collectif qui l’a écrit,
Le soir : à préciser

Si tu veux proposer un atelier, une discussion etc, n’hésites pas ! Envoie un mail à aburecross(at)riseup.net

*Samedi 17, au CCAN, Nancy : Convoi depuis Bure, Projection de La mort se mérite à 15h, apéro

*et pour prolonger, lundi 26 mars à 19h au CCAN : projection du documentaire « Le fond de l’air est bleu » qui témoigne de la situation actuelle face à la police, en particulier depuis l’institution d’un état d’urgence qui se prolonge. En présence de 2 personnes du collectif Activideo

et le 28 mars à Nancy à la librairie Quartier Libre, projection du film les 317 (documentaire d’un collectif qui recueille les témoignages de la repression et des 317 gardés à vue en novembre 2015 lors de la Cop 21), en présence d’une personne du collectif

FIL INFO de la deuxième journée du week-end inter-comités

Suivez ici en direct le déroulement de la journée du 4 mars, deuxième journée du week-end Intercomités.

Bilan de la journée:

Tout au long de la journée, des discussions ont eu lieu sur des thématiques variés, allant de comment on s’organise ensemble entre comités, quelle forme doit prendre la lutte, ou sur des organisations concrètes de camps antinucléaire.

En parallèle une balade vers le bois le juc a eu lieu avec une centaine de personne. Celle-ci n’a pas eu d’encombre pendant tout le long malgrè la présence d’un effectif policier très important, 2 hélicos, le planeur de l’Andra (on voit que les arrétés préfectoraux interdisant le survol du coin ne s’applique pas à tout le monde), 2 motocross. Ce dispositif a maintenu le groupe de balade loin du bois le juc. A la fin les policiers échauffés ont décidé de faire une charge virulente entrainant l’arrestation de 9 personnes. Une  a été relaché dans la demi heure. Ils ont continué de maintenir la pression jusqu’au retour à Mandres, allant même jusqu’à continuer de tirer les lacrymos dans le village et des jardins privés.

8 personnes sont encore en garde à vue et vont passer la nuit au comissariat. Une volonté délibérée des forces repressives a été mise en oeuvre pour rendre difficile et pénible la possibilité de les défendre puisqu’ils ont été mis dans 6 commissariats différents de la Meuse avec des centaines de km entre chaque: Saint Mihiel, Revigny, Sivry sur Meuse, Verdun, Etain, Vigneulles. Ca rend compliquer d’avoir accès à des avocats et de pouvoir faire des rassemblements de soutien.

Les repas sont restés convivials à Mandres, une soirée festive s’est maintenue là bas. La présence repressive n’a pas empécher les 37 comités ou future comités de soutien de repartir avec plein d’envie et de projets de lutte!

 

17h35 : Huit gardes à vues confirmées par le parquet de Bar-le-Duc aujourd’hui.

15h45 : Les cortèges sont revenus. Pas de blessés graves mais plusieures interpellations à dénombrer.

14h35 : Des lacrymos sont également tirés par les gendarmes dans des jardins privés à Mandres.

14h25 : Les personnes sur le point de se faire nasser se sont repliées vers Mandres, où elles ont été rejointes par un autre cortège. Les gendarmes tirent des lacrymos à l’intérieur du village pour tenter de disperser la foule.

Les gendarmes dans Mandres le dimanche 4 mars

13h50 : une centaine de personnes est en train de se faire nasser sur la route entre Bonnet et Mandres. Appel à soutien ! (Edit: il n’y a pas eu réellement de nasse, un début d’encerclement)

13h10 : des personnes dans un champ près du bois de la Caisse (situé au nord du Bois Lejuc) se font repousser par les gendarmes. Quelques tirs de lacrymogènes.

En fin de matinée : des personnes décident de repartir en action.

10h : rassemblement à Mandres pour discuter du déroulement de la journée.

9h30 : départ d’un cortège depuis Bure pour rejoindre Mandres-en-Barrois.

 

La Legal team informe que des arrestations ont eu lieu aujourd’hui 4 mars. Plus d’informations à venir.

Texte exprimé lors de la manifestation du 3 mars

Le texte suivant constitue l’une des prises de paroles au début de la manifestation de ce samedi après midi.

Cher.e.s ami.e.s

Nous vous accueillons dans un village assiégé, entouré de barrages de flics,  sous la surveillance d’hélicoptères et de drones. On parle de plusieurs centaines de gendarmes mobiles.Notre territoire rural ressemble à ces zones ultramilitarisées des G20 où se pavanent les puissants de ce monde.

Les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens pour imposer leur poubelle nucléaire. Après nous avoir expulsé violemment du bois lejuc, la préfecture a déposé plusieurs arrêtés interdisant la circulation; le stationnement et notre manifestation.

Cela ne nous étonne même plus. Nous n’attendons plus rien des autorités. Le dialogue a été coupé depuis longtemps et nous ne comptons plus les trahisons ; de dominique voynet en 1999 qui avait autorisé par décret la construction du labo à Nicolas hulot qui s’affichait contre le projet CIGEO avant d’être ministre.

Nous agirons donc  d’abord par nous même, ensemble, dans ce mouvement collectif qui se construit partout à travers la France, grâce aux nombreux comités de soutien et de lutte qui se sont constitués les derniers mois. Malgré la repression qui s’abat sur nous, nous voulons dire que nous nous sentons forts grâce à vous tous, grâce aux  témoignages de solidarité reçues de toutes parts, les dons, les aides, les sourires.

Ils voudraient faire de Bure et Mandres en barrois des villages coupés du monde où enfouir leur immondice sans vague, loin des yeux loin du coeur. Mais ils ont raté. Nous sommes là et nous ne lâcherons rien, nous sommes plus déterminés que jamais.

Aujourd’hui, nous allons avancer vers le bois, car cette forêt cristallise tous nos rêves, nos espoirs, notre rage. Nous y avons vécu, nous nous y sommes aimés. Nous ne supporterons pas que les bulldozer la rase. Nous voulons construire une vigie à l’entrée du bois sur le terrain d’un ami. C’est un geste collectif, fort, que nous voulons poser ensemble. Nous vous invitons tous à prendre un morceau de cette vigie !

Hélàs nous ne savons pas comment vont réagir les gendarmes. Ce que nous voulons dire, c’est que nous nous sentons vulnérables, fragiles face à ces hommes en armes. Nous allons essayer d’aller le plus loin possible ensemble. Vous pouvez faire ce signe  ( ……) si vous ne vous sentez pas bien, pas en sécurité.

Ce qui est certain, c’est que nous ne nous laisserons pas atomisés, que cette journée n’est pas un coup d’éclat mais le début d’une longue bataille pour la reprise de ce bois.

Nous ne lâcherons rien !

FIL INFO de la première journée du week-end inter-comités

Suivez ici en direct le déroulement de la journée du 3 mars, première journée du week-end Intercomités.

 

19h00 : Quelques personnes ont été bléssées. Bilan médic à suivre. Debrief de la manif à l’affranchi. Ambiance conviviale. Bientôt le repas !

18h35 : Au moins une personne envoyée au commissariat pour vérification d’identité.

18h : Une personne arrêtée il y a moins d’une heure, en parallèle du retour au village.

16h55 : La manifestation rentre à Mandres avec le matériel de la vigie.Le retour se fait lentement et s’arrête régulièrement, quelques feus d’artifices sont tirés, à nouveau des tires de lacrymos. Les Gardes Mobiles pressent tranquillement à avancer les manifestant.es avec le camion à eau et finissent par s’installer au carrefour de Mandres ou ils effectueront des contrôles parfois pressant (menace de poursuites judiciaires sur certaines personnes qui rentraient) et interférrait sur la libre circulation de la population. Pas d’interpellé.es directement lors de la manifestation. Le convoi est resté soudé et s’est fait sous la musique de la sono.

15h55 : Tentative de construction de la vigie avortée. La manif s’étend dans les champs, la police aussi. La police pousse les gens jusqu’au chemin et tirent des bombes lacrymos.

15h40 : le cortège arrive en lisière du bois, présence du canon à eau, d’un hélicoptère et d’une ligne de gendarmes mobiles en lisière du bois, le cortège se déplace à travers champs vers le Sud Est.

15h25 : le cortège est sorti de Mandres-en-Barrois et est sur le chemin vers le bois Lejuc.

14h35 : Le repas est fini, le cortège se prépare. Gros dispositif policier en cours de déploiement à 500m de la lisière sud du bois en demi-cercle.

13h15 : Point presse devant la mairie de Mandres-en-Barrois, entouré par la gendarmerie.

12h30 : Les gendarmes ont quittés les rues de Mandres. L’interco se déroule comme prévue !

11h : Les discussions en petits groupes vont bon train. Mise en commun des échanges lors d’une grande assemblée dans quelques minutes.

9h30 : Début des discussions de l’inter comités. Participent des personnes d’au moins 10 comités déjà créés et 11 comités en cours de création (plus d’infos dans le bilan).

9h : Des contrôles ou barrage de police s’installent dans différents villages. Nous tenons à jour l’infotraflic dans la barre de droite. N’hésitez pas à appeler la maison de résistance si vous êtes témoins d’un nouveau point de contrôle ou barrage. (03 29 45 41 77).

8h10 : Les personnes dormant à la maison de résistance sont parties en cortège pour rejoindre Mandres où commenceront à 9h30 les discussions inter-comités.

 

L’absurde procès de la pelle à tarte – 6 mars – Tribunal de Bar-Le-Duc

Les procès des chouettes hiboux de Bure se multiplient ces derniers temps. Et peu importe si les inculpations sont plus absurdes les unes que les autres. Après « le procès de la chute du mur » où 2 personnes étaient inculpées car elles auraient participé à la destruction d’un mur que la justice avait reconnu illégal, le procès d’un copain qui aurait « atteint à l’honneur d’un officier de gendarmerie » en racontant que celui-ci l’étranglait le 18 février 2017 lors de son interpellation, cette fois-ci un copain est ammené devant le juge pour transport d’armes car il avait dans sa voiture : deux opinels, un cable électrique, et … une pelle à tarte.

Ces procès qui se suivent et se ressemblent marquent la stratégie d’intimidation du procureur de la République. La repression semble être la seule solution pour tenter de faire taire les oppositions et ainsi imposer le projet CIGEO. Aux arguments scientifiques qui présentent la dangerosité du projet, l’Etat ne sait opposer que des attaques judiciaires. La liste des procès de hiboux est encore longue, surtout après les évennements de la semaine passée.

Le 6 mars, à 10h30 devant le tribunal de Bar-le-Duc, ramenez vos tartes pour la libération de la pelle!

Montrons leur que ces procès, qu’ils souhaiteraient voir nous isoler, sont plutôt force à nous rassembler!

À Bure, pour le 3-4 mars, après les arrêtés d’exception : quel non-droit voulons-nous ?

Ce texte est une réaction à chaud de quelques personnes et ne prétend pas « représenter » la diversité des points de vues et attitudes face à ces nouveaux arrêtés que la Préfecture vient de poser. 

Hier soir jeudi 1er mars à 23h la Préfecture de Meuse a dégainé l’artillerie lourde avec plusieurs arrêtés préfectoraux interdisant les manifestations, le stationnement et la circulation sur Bure et Mandres-en-Barrois, ainsi que tout survol par aéronef. Seule la circulation piétonne et des résident-e-s sera autorisée. Une bien belle décision administrative qui nous renvoie aux premières époques de la contre-insurrection dans les colonies et aux pratiques les plus aggressives de zonage militaire.

Probablement que les consignes du Ministère de l’Intérieur, et en plus haut lieu encore, sont claire : « Muriel, n’hésite pas, fermeté et dialogue, fermeté et dialogue ». Toute manifestation sera interdite ce week-end, mais « la porte » de la Préfète au « dialogue » avec les opposant-e-s « légaux » resterait toujours ouverte. La petite musique de la dissociation continue d’égréner ses fausses notes mais ne trompe plus personne, moins que jamais. Comme si un prisonnier pouvait vraiment « dialoguer » avec son geôlier pour négocier l’évolution de sa condition ! À Bure il n’y aura pas de syndrôme de Stockholm.

Cela fait maintenant plusieurs années que l’évolution du contexte sécuritaire en France, et globalement, rend de plus en plus caduc, pour tout le monde, toute notion de légalité ou d’illégalité, toute notion d’État de droit. En Meuse par petites touches et depuis plusieurs mois cet arbitraire d’État tout le monde le connaît mais ce week-end c’est un nouveau cran dans ce dispositif d’exception qui a été franchi.

L’État prétend lutter contre une « zone de non-droit », en en créant une plus grosse encore grâce à l’aide de toute sa mafia légale en jeep, fourgons de GM… Tout le décorum ronflant des « considérant que », « considérant que », toute la novlangue administrative cherche à masquer le fait qu’il est de plus en plus manifeste aux yeux de tout le monde que ces décisions n’ont plus rien de légitime ni de légal. Ces arrêtés préfectoraux, alors même qu’ils semblent relever d’un « Etat d’exception », révèlent en fait ce qu’est fondamentalement l’Etat : la maîtrise militaire d’un territoire et de ses habitant-e-s par des forces armées suffisamment puissantes.

Alors voilà, ce week-end nous sommes un certain nombre à avoir prévu de nous rencontrer, discuter, nous tenir chaud, vibrer ensemble après l’épreuve dure de l’expulsion du 22 février. Nous avons prévu de construire une lutte dépassant largement les frontières de la Meuse et de la France, précisément pour mettre en échec toute cette asphyxie. Nous avons prévu de marcher vers la forêt pour montrer qu’elle est toujours en nous de multiples manières. Nous avons prévu de continuer de construire, sur place, des lieux d’accueil et d’ancrage pour enraciner la lutte sur le long-terme, malgré la perte momentanée de cette belle forêt.

Si cela doit être passible d’une interdiction, être considéré comme un délit ou un crime, être catégorisé dans des instructions judiciaires « d’associations de malfaiteurs », alors ainsi soit-il. La question qui est posée est plus claire que jamais : quelles « zones de non-droit » voulons-nous habiter et inventer ? Quelles attitudes adopter, massivement, face à l’État d’exception ? Ce matin, d’ores et déjà le verglas a décidé de rendre les routes difficilement praticables pour les militaires…

Nous appelons toujours à venir, plus que jamais, pour ce week-end. Nous mettons tout en œuvre pour répondre au mieux au niveau de répression hallucinant de ces arrêtés. Il y a sur place de quoi accueillir, manger, dormir, discuter. Nous trouverons ensemble des solutions et nous ne nous laisserons pas diviser, apeurer et diminuer notre joie de vivre par ces manœuvres préfectorales.

À ce week-end,

Quelques hiboux de Bure et des environs.

Quatre nouveaux arrêtés

[contrôles signalés à Thonnances-les-Joinville et Saudron, à éviter si possible]

La préfecture de la Meuse cherche à mettre des bâtons dans les roues de la convergence vers Bure qui s’opère depuis l’expulsion des hiboux le 22 février 2018. Elle a publié quatre nouveaux arrêtés actifs du 2 au 5 mars :

  • Un arrêté d’interdiction de manifestation sur le territoire des communes de Bure, Mandres-en-Barrois, et toutes communes limitrophes
  • Un arrêté d’interdiction de stationnement et de circulation des véhicules sur les agglomérations de Bure et Mandres-en-Barrois, ainsi que l’interdiction des piétons et véhicules sur le chemin de Bonnet vers le bois Lejuc
  • Deux arrêtés d’interdiction de survol

Malgré cela, tout va bien!

La circulation des piétons reste légale (sauf aux abords de la forêt, c.f. arrêté précédent) sur les communes de Bure et Mandres.

Aucun contrôle n’a eu lieu dans le cadres des différents arrêtés pour le moment, mais on peut rester vigilant.e.s (notamment quant au transport de matériel qui fait aussi l’objet d’un arrêté).

 

Si vous subissez un contrôle sur Bure ou Mandres, appelez la Maison de Résistance au 09 54 10 57 11, pour que nous mettions à jour cet article, et surtout ne payez pas vos amendes. Nos avocats ont attaqué ces arrêtés en référé liberté à Nancy ce vendredi 2 mars à 18h30; le rendu se fera samedi 3 mars entre 9h et 10h. * mise à jour 11h30: la court rejette notre requête, les arrêtés sont toujours valides.

Le seul controle ayant eu lieu pour le moment est un controle routier à Thonance-les-Joinville ayant donné lieu a un controle de stupéfiant (test salivaire). Les controles ne sont pas systématiques du tout.

Dans tous les cas, nous vous invitons toujours à venir nous rejoindre. Les préparatifs vont bon train. On va pas se laisser faire !

Le texte complet des arrêtés est consultable ici.

Ci-dessous, une reproduction des articles des deux premiers arrêtés :



La cabane Dijon-Bure saisie pendant l’expulsion !

C’est avec regret que nous vous annonçons qu’une grande partie de la cabane Dijon-Bure était déjà dans le bois Lejuc lorsque les gendarmes mobiles l’ont expulsé jeudi 22 janvier. Planches, charpente, bardage, tôles pour la toiture… Tout ceci nous a été volé, détruit par les bulldozers de l’Andra dans le même temps où ils rasaient méthodiquement les cabanes déjà construites à Barricade Nord, Vigie Sud et Vigie Sud-Est.

Plus que les jours et les mois passés à la construction, c’est nos vies, nos énergies et la lutte dans son ensemble que l’État nucléaire a voulu briser dans cette opération destructrice.

Ne nous le cachons pas, le coup est dur. Voir toutes ces cabanes se faire raser, ces hiboux perdre les lieux qu’illes avaient construit et habité depuis un an et demi et savoir 2 de nos camarades derrière les barreaux nous blesse et nous laissera marqué.

Mais il est quelque chose que l’État n’a pas pu briser. Dans la forêt ou aux chantiers, au gré des rencontres, de la joie et du réel partagé, des liens, des techniques et des pensées se sont ancrés, affinés. Et depuis cela, la lutte pourrait bien prendre un tournant plus fou encore.

Nous appelons tous les anti-nucléaires et tous les comités à s’organiser pour renforcer la lutte contre Cigéo et l’Andra par des initiatives concrètes sur les territoires de Bure et partout ailleurs. Nous avons les plans et l’image de la cabane bien en tête, ils nous restent 2000euros des dons que nous avions reçu pour la construire (3500€). Cette histoire n’est donc que partie remise.

À très bientôt !

Comité Dijon-Bure